Enregistrement des données
Avant juillet 1999, les données récoltées en forêt étaient transcrites sur des formulaires papier. Suite à la prise en compte d’indicateurs de gestion durable, qui ont considérablement augmenté le nombre de données à collecter et à l’évolution du matériel informatique, la saisie semi-automatisée des données via un encodeur de terrain a été introduite.
Le recours à un ordinateur portable (encodeur de terrain) pour enregistrer les données sur le terrain permet un gain de temps important au bureau par la suppression de la vérification des formulaires papier, de leur encodage et de la vérification de cet encodage. Il contribue aussi à améliorer la saisie elle-même par la mise en place de processus de contrôle de vraisemblance et de détection des erreurs avec en conséquence une diminution importante des erreurs d’encodage, la quasi-disparition des oublis et des incohérences entre données.
Matériel et logiciel d'encodage
Encodeur Panasonic Toughbook CF-19 utilisé depuis 2011
Pour permettre un encodage efficace des données sur le terrain, l’ordinateur doit supporter les conditions souvent difficiles qui peuvent être rencontrées en forêt : le froid, l’humidité, la poussière ainsi que les chocs occasionnels.
Il doit par ailleurs disposer d’une autonomie suffisante et assurer une vitesse de fonctionnement acceptable.
L'encodeur doit enfin être équipé d’un écran tactile qui permet l’affichage des différents menus et la saisie rapide des données.
Procédure de saisie électronique des données
Toutes les données récoltées sur le terrain sont enregistrées dans l'encodeur.
| Depuis le début du 2e cycle, les opérateurs de terrain ont accès à certaines données du passage précédent en inventaire. Ces données facilitent le travail de localisation du centre de l’UE (relevé gps, arbres témoins, distance et azimut d’un éventuel déplacement du centre) et permettent de savoir si l’U.E. installée lors du passage en inventaire précédent était de taille réduite. La date du précédent passage, le type de peuplement et les données topographiques sont également consultables. |
Pour tenir compte des divers changements de méthode d’inventaire qui sont intervenus depuis les premières utilisations de l’ordinateur de terrain, le logiciel d’encodage a dû évoluer. Ce dernier a également suivi les évolutions en termes de version du logiciel de gestion de base de données. Les explications fournies ici concernent le système d’encodage tel qu’il existe en 2015, alors que le 2e cycle de l’inventaire est en cours depuis 7 ans. Pour information, l’interface d’encodage utilisée au 1er cycle est décrite dans le Guide méthodologique de Rondeux et Lecomte (2010).
L’interface d’encodage se compose de 16 "onglets". Chaque onglet concerne une thématique précise (exemple : le bois mort) ou un ensemble de variables relatives au même grand thème (exemple : la description du peuplement).
Interface d’encodage 2e cycle.
L’onglet actif est la fiche « Données générales » qui est affichée lors du démarrage des mesures pour une unité d’échantillonnage (U.E.).
Dans cet exemple, c’est une U.E. forestière (avec une structure de futaie à 1 étage) pour laquelle l’ensemble des données ont déjà été récoltées et validées.
En haut de l’interface d’encodage, se trouvent d’une part des informations techniques générales et, d’autre part, des boutons de validation (cadre vert).
Les informations que l’on y trouve sont : les numéros d’identification de l’unité d’échantillonnage (IGN – NPL), le numéro de passage en inventaire (ex : UE mesurée pour la troisième fois) et le statut (intervalle long, 15 ans [T], ou court, 5 ans [P], depuis le dernier passage).
Les 3 boutons en haut à droite permettent de lancer la procédure de validation (de la fiche ou l'U.E. entière) ou de modifier des données préalablement encodées et validées.
Le cadre rouge entoure les différents onglets qui s’activent en fonction du type d’U.E. préalablement définis (ex : gagnage, coupe rase, futaie à 1 étage).
Cheminement des données encodées
L’enregistrement, le stockage, le traitement et l’exploitation des données d’inventaire sont organisés par l’intermédiaire de deux bases de données distinctes : la base de données terrain et la base de données bureau. La structure des deux bases de données permet une compatibilité totale entre elles.
La base de données terrain sert uniquement à stocker temporairement les données brutes collectées. A intervalles réguliers, les données sont transférées vers la seconde base, qui est, elle, uniquement utilisée au bureau.
La base de données bureau assure le stockage des données qui sont récoltées par l’inventaire année après année. En outre, elle contient les modules de traitement qui permettent de synthétiser les données brutes (données primaires) et d’en déduire de nouvelles informations (données secondaires) qui sont sauvegardées dans la même base de données.