Lutte
La lutte contre le Phytophthora ramorum s'articule autour de plusieurs actions :
La prévention
La maladie n'est pas présente dans nos forêts. Il est important de prendre un maximum de précautions afin d'éviter son introduction sur notre territoire. Il faut donc s'assurer que le plant que l'on achète ne provient pas ou n'a pas été élevé dans une région où P. ramorum est présent.
Deux vérifications peuvent être faites en tout temps :
La vérification du lieu d'élevage
Les plants doivent provenir de semis réalisés par le pépiniériste lui-même et doivent avoir été élevés entièrement en Wallonie.
La fourniture par le pépiniériste de « l'attestation de conformité » annuelle mentionnant le mélèze dans les espèces cultivées dans la pépinière est un plus (consultez le document « Guide Traçabilité Plants Forestiers ».
Une autre option est d'exiger une garantie que le pépiniériste a vérifié que les plants finis qu'il livre n'ont été ni semés ni cultivés dans un pays ou dans une région où le P. ramorum est présent, à savoir actuellement au Royaume-Uni, en Irlande et dans le Finistère (France).
La vérification du document fournisseur lors de la réception
Ce document permet de connaître une partie des mouvements des plants. Consultez le document « mélèze précaution achat Phytophtora ramorum - sept2020 » pour plus d'informations.
Attention : Le passeport phytosanitaire qui accompagne les lots de plants ne peut pas fournir une garantie totale quant à l'absence de P. ramorum sur les plants de mélèzes car les infections latentes sont difficilement détectables à l'examen visuel.
La surveillance
En marge des précautions prises, l'Observatoire Wallon de la Santé des Forêts reste attentif à la propagation de la maladie.
Un réseau de placettes de surveillance est visité chaque année afin de vérifier l'apparition de symptômes correspondant à la maladie dans nos forêts.
Notre réseau de correspondants-observateurs est également sensibilisé à cette thématique.
Les mesures potentielles en cas d'introduction sur notre territoire
Lorsqu'une zone est touchée par ce problème, les mesures prises pour éviter sa propagation peuvent être lourdes.
Voici quelques exemples appliqués au Royaume-Uni (Forest Research, 2020) :
- destruction des plants atteints et potentiellement sporulant dans la zone concernée et sur une zone tampon
- interdiction des plantations de mélèzes sur les zones concernées
- traitement des arbres touchés par des firmes spécialisées avec protocole de désinfection spécifique
- mise en place de mesures de désinfection spécifiques dans la zone concernée pour le public
- limitation d'accès
- …
Les mesures liées à ce pathogène sont extrêmement lourdes et coûteuses. Il est donc important d'être prudent et prévoyant pour éviter tout problème.
NB : Cette page a été rédigée en collaboration avec Anne Chandelier (Centre wallon de Recherches agronomiques – Laboratoire Mycologie)