Symptômes
L’impact destructeur de l'attaque du typographe sur les arbres
Une attaque de typographe entraîne presque irrémédiablement la mort des arbres touchés. Le développement des larves et l’élongation de leurs galeries détruisent progressivement le système vasculaire de l’épicéa. La mort de l’arbre intervient dans les semaines ou mois suivant le développement des scolytes sous l’écorce. Les arbres de plus de 60 cm de circonférence représentent la population la plus sensible.
Premiers symptômes
Les symptômes sur les arbres sont assez faciles à identifier. Les premiers symptômes observables sont les trous d’entrée. Leur densité est souvent assez faible. Ces trous sont dispersés sur l’écorce et sont relativement difficiles à repérer. Par contre, la sciure des galeries maternelles évacuée par les insectes durant le forage est bien visible. Elle se retrouve au pied des arbres ou sur leur écorce, ce qui permet également de repérer les arbres atteints. Des écoulements de résines importants sont régulièrement visible à ce stade.
Un signe distinctif : les galeries creusées sous l’écorce
Derrière ces trous, les insectes creusent des galeries caractéristiques sous l’écorce. Elles sont constituées de deux, parfois trois galeries verticales (dans le sens du fil du bois), et d’une multitude de galeries horizontales. À ce stade, les pics peuvent creuser l’écorce pour se nourrir des larves. Leur attaque est également un élément pouvant confirmer le diagnostic.
Symptômes avancés
Les symptômes qui apparaissent ensuite sont nettement plus visibles. Tout d’abord, le roussissement des houppiers ou la chute d’aiguilles permettent de repérer de loin les arbres scolytés dans les peuplements. Ce phénomène est lié à la destruction du système vasculaire. Lors d’étés chauds, le phénomène peut être très rapide. Il est même possible d’observer la chute d’aiguilles vertes. Le décollement et l’écaillement de l’écorce arrivent en dernier. Ils suivent les morsures de maturation des jeunes adultes.
Toutefois, lors de l’observation de symptômes au printemps, il se peut que le décollement d’écorce arrive avant la perte des aiguilles qui peuvent demeurer vertes. À cette période, l’arbre n’a pas encore atteint sa pleine activité physiologique et certaines réserves contenues dans le houppier peuvent suffire à alimenter les aiguilles durant une courte période.
Impact des champignons et dévalorisation des bois attaqués
Les champignons véhiculés par les scolytes sont des agents de bleuissement (Ophiostoma spp...) qui accroissent la dévalorisation des bois colonisés même récoltés rapidement. Le bleuissement n’engendre aucune perte des propriétés mécaniques ou énergétiques du bois. Seul son aspect esthétique est altéré. Les bois touchés développent rapidement ce phénomène qui ne peut donc pas être évité. Le complexe de champignons a besoin d’un taux d’humidité de minimum 30% pour se développer. Il est favorisé par l’augmentation de la température. Généralement, seul l’aubier est touché ; le duramen est rarement affecté. Le bleuissement est un frein à la commercialisation du bois. Il peut donc lourdement influencer l’efficacité de la lutte en diminuant l’intérêt du marché classique pour les lots de bois vendus.
Un trou d'entrée avec de la sciure sur épicéa - © Quentin Leroy (OWSF)
Galeries caractéristiques de l'Ips typographe typographe : la galerie maternelle est verticale, les galeries des larves sont relativement horizontales.
© Quentin Leroy (OWSF)