Biologie
Cryphonectria parasitica est un champignon qui se reproduit sexuellement en projetant des ascospores par le vent, et asexuellement en libérant des conidies protégées par une substance gélatineuse, principalement dispersées par la pluie, les insectes et les oiseaux. Il infecte les arbres via des blessures de l'écorce, créant un chancre en se développant dans le phloème et le cambium. Le champignon peut survivre plusieurs mois dans du bois mort non écorcé, et la propagation peut se faire par le commerce de plants et de matériaux infectés.
Cryphonectria parasitica est un champignon ascomycète.
Lors de la reproduction sexuée, les spores alors appelées ascospores sont produites dans des sacs appelés asques. Les ascospores sont projetées, à maturité, à l'extérieur par ouverture de l'asque et sont disséminées par le vent sur des distances allant de 500 à 1000 m.
Lors de la reproduction asexuée, les spores alors appelées conidies sont libérées dans une substance gélatineuse qui les protège de la dessication. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (humidité élevée en particulier), les conidies arrivées à maturité sont disséminées en grande partie par la pluie mais aussi par les insectes ou les oiseaux. La dissémination par le vent est beaucoup moins efficace que pour les ascospores.
Les fructifications rouges ou orangées du champignon peuvent s'observer sur l'écorce.
L'infection se produit à la faveur de blessures de l'écorce, naturelles (micro-fissures à l'insertion des branches) ou artificielles sur des arbres de tous âges, dans les parcs, les forêts et les pépinières. Un mycélium de teinte beige caractéristique se développe entre le bois et l'écorce, formant souvent des palmettes en éventail.
Le champignon commence à se développer dans le phloème, puis atteint le cambium. L'infection génère un chancre.
Le champignon est capable de survivre dans du bois mort non-écorcé durant plusieurs mois. Le commerce de plants et de matériels infectés (piquets non écorcés, écorces décoratives...) constitue une voie de transmission non négligeable à grande distance.
Extrait de RIGLING, D. ; SCHÜTZ-BRYNER, S. ; HEINIGER, U. ; PROSPERO, S. : Le chancre de l'écorce du châtaignier. Symptômes, biologie et mesures pour le combattre. Not. Prat. 54 : 8p.
NB : Cette page a été rédigée en collaboration avec Anne Chandelier (Centre wallon de Recherches agronomiques – Laboratoire Mycologie)