Mobiliser et préserver les sols

Les sols forestiers rendent de très nombreux services à la société. En plus de leur rôle de support de croissance des forêts, ils contribuent à préserver la ressource en eau, à stocker du carbone et à maintenir une richesse en termes de biodiversité.

Au vu des nombreuses fonctions remplies par les sols forestiers, il convient de veiller à la protection de leurs qualités physique, chimique et biologique. Une gestion ou des interventions inadaptées ne prenant pas en compte les caractéristiques du sol forestier peuvent mener à sa déstructuration, à son tassement ou encore à la perte de biodiversité.

Le recours à des méthodes d’exploitation plus respectueuses de l’écosystème forestier (réduction de la pression au sol, débardage au cheval, réseau d’exploitation…) doit être favorisé en complémentarité des méthodes traditionnelles dans un souci de préservation de l’environnement et de rentabilité économique.

Le débardage à cheval permet de préserver la structure et la fonctionnalité des sols forestiers. Particulièrement adapté aux écosystèmes forestiers sensibles, le cheval a un faible impact sur le milieu dans lequel il évolue. Il nécessite peu d’infrastructures d’accès ou de pistes, ne provoque pas de tassement des sols et dispose d’une bien meilleure adhérence au sol que le tracteur. Par ailleurs, le passage des chevaux respecte la régénération de la forêt en évitant de détruire les tiges d’avenir. Le contexte socio-économique actuel ne permet cependant pas de développer davantage cette pratique.

Afin de réduire au maximum la surface circulée en forêt par les engins, un réseau d’exploitation ou de cloisonnement est préconisé. Celui-ci permet de limiter le passage des machines à des zones dédiées. Les forestiers, en tenant compte des caractéristiques naturelles du milieu, veillent à ce que ces cheminements passent par des endroits les moins dommageables pour l’écosystème forestier.

Les exploitations en forêt publique sont régies par un cahier des charges des ventes de bois pour, notamment, limiter les dégâts occasionnés aux arbres et aux sols. Il est prévu d’interdire les exploitations lorsque les conditions météorologiques ne sont pas favorables, comme par exemple en période de pluies abondantes. En effet, le passage d’engins sur des sols humides fait énormément de dégâts aux sols et voiries (ornières, tassement, …).