Impact sur la santé des forêts
Les chenilles processionnaires, ces petits insectes velus, peuvent causer des problèmes aux arbres. Elles se nourrissent des feuilles, ce qui peut réduire la croissance de l’arbre pendant l’année. Heureusement, même si elles dévorent toutes les feuilles, cela ne tue généralement pas l’arbre. Cependant, pour les arbres déjà affaiblis, les conséquences peuvent être plus graves. Le risque principal est lié aux problèmes de santé qu'elle peut provoquer chez les animaux et les humains.
Impact des chenilles processionnaires variable selon les stations
L'impact de la chenille sur les arbres peut être variable. Les défoliations (chute des feuilles anormale, avant la saison ordinaire), même si elles sont totales, n'engendrent pas la mort des arbres. En association avec l'oïdium, l'impact de la processionnaire est encore accru.
Les individus situés sur de bonnes stations et rencontrant des conditions climatiques favorables ne subiront pas grands dommages. Le principal effet sera une réduction de la croissance durant l'année concernée.
Les conséquences pour les arbres affaiblis peuvent être beaucoup plus importantes. Dans tous les cas, la répétition des défoliations constitue un facteur prédisposant l'arbre concerné à des attaques de ravageurs ou de pathogènes secondaires.
L'enchaînement de ces différents événements peut conduire au dépérissement de l'arbre attaqué voir du peuplement si la chenille se répand.
Le principal risque reste lié à la santé animale et humaine.
Détecter le nid soyeux
Le symptôme le plus visible de la chenille processionnaire reste la présence de nids soyeux sur l'écorce.
Ils peuvent être situés depuis la base du tronc jusque dans le houppier.
Leur couleur peut varier du blanc en début de saison à une couleur jaunâtre voire brune après le départ des insectes.
Les nids sont le plus souvent localisés sous des branches charpentières ou d'un diamètre relativement important.
Les chenilles se déplacent en procession entre leur nid et le houppier.
Défoliations invisibles au début
Les chenilles se nourrissent entre avril et juillet. Elles engendrent des défoliations parfois importantes. La pousse de la saint-Jean peut également être impactée vu la longue période de nutrition des chenilles.
Toutefois, dans les premières années d'apparition de l'insecte, les défoliations du houppier peuvent passer inaperçues. Les chenilles peuvent également consommer les inflorescences en cas de débourrement tardif ou de feuillage insuffisamment développé.
Les gradations de processionnaires s'étalent sur une période de 3 à 5 ans. La progression des populations sur les premières années est constante. A la fin du cycle, les populations s'effondrent rapidement suite à l'action de prédateurs naturels. Les populations redescendent ensuite à un niveau endémique. Les dommages deviennent souvent très faibles à ce stade et les chenilles sont rarement observées jusqu'à la gradation suivante.
Défoliation due à la processionnaire du chêne - ©SPW Leroy Q.
L'action des chenilles processionnaires ne diffère pas de celle des autres défoliateurs. Elle conduit à la réduction du feuillage et donc à une diminution de la capacité photosynthétique de l'arbre touché. En phase de pullulation, la défoliation peut être totale.