Changement climatique
Le changement climatique a différents impacts directs et indirects sur le milieu forestier en général. On pense notamment à :
- L’augmentation de certains évènements climatiques extrêmes (tempêtes, sécheresse, etc …);
- L’augmentation des risques sanitaires liés à des pathogènes qui seraient mieux adaptés à un climat en évolution.
- La modification des aires de répartition des essences forestières en place. Ces effets se marquent sur le plus long terme et se caractérisent par une augmentation de leur vulnérabilité.
- La modification des conditions de croissances auxquelles les essences forestières en place étaient bien adaptées.
Toutes les essences et les peuplements sont potentiellement concernés mais heureusement avec des variations locales en fonction des régions, des types de sols ou encore des expositions de sorte qu’une sensibilité à un endroit ne sera pas automatiquement la même à un autre endroit.
Solutions
Il n’y a pas de solutions miracles et encore moins de solution unique. Cependant, il est communément accepté que les propositions suivantes aideront les écosystèmes à mieux résister à ces changements globaux. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive mais de quelques exemples mis en œuvre au niveau des forêts publiques.
Diversification
Cela s’entend au niveau des essences forestières ou de leurs provenances en privilégiant le mélange entre essences de production et essences accompagnatrices par rapport à la plantation monospécifique, mais aussi de types de peuplement en favorisant par exemple les peuplements mixtes feuillus-résineux ou de structures en favorisant les peuplements irréguliers composés de bois de différentes catégories de grosseur et de hauteur. L’idée est de favoriser au maximum l’hétérogénéité de la forêt de manière à la rendre plus résiliente.
Outils d’aide à la décision
Le fichier écologique des essences, qui permet de choisir les essences les mieux adaptées à la station, c’est-à-dire aux conditions locales (type de sol, humidité, micro-climat). Des recherches en cours devraient également permettre d’affiner les outils qui seront utiles dans le contexte d’un climat changeant.
Sylviculture adaptée
Privilégier là où cela est possible, les sylvicultures moins intensives. Il s’agit par exemple, là où cela est possible, de privilégier une sylviculture garantissant le couvert continu. Lien vers fiches sylviculture.
Exploitation forestière
Dès que cela est possible techniquement, favoriser les modes d’exploitation les plus respectueux des sols afin d’éviter leur compaction et permettre aux arbres de trouver plus facilement les ressources nutritionnelles et en eau dont ils ont besoin. On pense notamment à l’exploitation sur lit de branches ou encore à la mise en place de cloisonnements d’exploitation.
Biodiversité
Préserver et renforcer la biodiversité en forêt. Toute une série de dispositions légales sont déjà existantes. Elles concernent la préservation des espèces ou des habitats. Le maintien du bois mort en forêt va par exemple permettre de conserver plus d’humidité en surface, à des champignons et des mycorhizes de se développer, favorisant la disponibilité en nutriments mais aussi la présence d’insectes prédateurs d’autres insectes ravageurs.
Il faut donc mettre en place des cercles vertueux de pratiques qui, mises les unes à côté des autres, vont renforcer la capacité des forêts à mieux résister tout en leur permettant de continuer à jouer leur rôle environnemental, économique et social.