Symptômes
Le chancre du châtaignier est un champignon cortical, c'est-à-dire qu'il provoque une maladie de l'écorce.
Les premiers symptômes sont une légère dépression de l'écorce, parfois accompagnée d'un léger suintement foncé (photo A).
Cette zone s'agrandit et se fissure pour former une plaie chancreuse (photo B).
Sur les jeunes brins, le chancre peut former une plaque brun orangé (photo C).
Des fructifications sous forme de pustules orange peuvent se développer sur l'écorce à ces différents stades d'évolution des plaies chancreuses (photos D et E).
En réaction à l'infection, l'arbre peut former des gourmands en dessous du chancre, mais également sur le chancre (photo F).
Lorsque le champignon ceinture le tronc, les jeunes gourmands flétrissent, les feuilles sèchent, brunissent et s'enroulent sur elles-mêmes en restant attachées à l'arbre pendant l'hiver (photo G).
Le chancre peut également se développer sur les branches. Il faut donc être également attentif aux branches élaguées ou tombées au sol (photo H).
Le chancre du châtaignier peut provoquer un dépérissement important allant jusqu'à la mort de l'arbre infecté. Il existe toutefois des souches hypovirulentes (voir onglet « lutte ») qui bloquent le développement de la maladie. On parle parfois de « chancre guéri » Mais une plaie chancreuse dépréciant la qualité du bois est cependant bien présente.
Ce champignon peut également se développer sur les chênes indigènes belges et préférentiellement le chêne sessile (Quercus petraea). Toutefois, l'infection des chênes ne se rencontre que très rarement dans des peuplements avec des châtaigniers fortement infectés. Par ailleurs, les dégâts sur chêne sont moindres que sur châtaignier. Actuellement aucun cas sur chêne n'a été rapporté en Belgique.
NB : Cette page a été rédigée en collaboration avec Anne Chandelier (Centre wallon de Recherches agronomiques – Laboratoire Mycologie)