Tenneville

 

Exploitant

IDELUX - Association Intercommunale de Développement Économique de la Province du Luxembourg

Généralités

Le site du CET de Tenneville, au lieu-dit « Al Pisserotte », est implanté sur le territoire de la commune de Tenneville, dans la province du Luxembourg. Il se situe en zone forestière, à mi-distance (environ 5 km) entre le village de Bande et la ville de Champlon. Les villages les plus proches sont ceux de Gives, Halleux et Ronchamps, situés respectivement à environ 4 km au Nord, Nord-Ouest et Ouest du site.

Le site de Tenneville a la particularité d’accueillir, en plus du C.E.T., un centre de compostage et de biométhanisation. Le C.E.T. accueille des déchets ménagers et des déchets industriels non dangereux. Le site est organisé autour des installations de tri des déchets, de compostage et de mise en décharge.

Cette dernière comporte deux zones distinctes :

  • une ancienne zone exploitée de 1979 à 2006, d’une superficie de 6 hectares et d’une capacité de 1.000.000 m³. Cette zone est réhabilitée provisoirement sous forme de tumulus
  • une zone d’extension dont l’exploitation a débuté en 2006, qui accueille des déchets de classes 2 et 3 « non valorisables » et « non recyclables » issus des collectes sélectives. Cette extension, d’une capacité de 1.000.000 m³, couvre une superficie de 6 hectares et est divisée en deux sous-casiers (n°1 et 2). L’enfouissement dans cette zone est à l’arrêt depuis 2015 ; la zone a été recouverte d’une couche d’1 mètre de terre. Aucun renouvellement de l’autorisation d’exploiter le C.E.T. n’a été sollicité jusqu’à présent.

Environnement du C.E.T.

Le C.E.T. de Tenneville se situe dans le bassin versant de la Wamme, rivière qui prend sa source à plus de 8 kilomètres au sud-ouest du C.E.T. Elle s’écoule sur une longueur de 27 kilomètres vers le nord-ouest selon un itinéraire arqué pour finalement se jeter dans la Lhomme à Jemelle.

Le ruisseau de la Pisserotte est un affluent de la Wamme qui s’écoule le long du site d’IDELUX. Il prend sa source sur les hauteurs du bois de Vecmont à 150 mètres à l’est des casiers 1 et 2 du C.E.T. Il s’écoule sur 2 kilomètres vers l’ouest pour se jeter dans la Wamme à 600 mètres à l’ouest de la station d’épuration du C.E.T.

De très nombreuses sources sont observées dans les environs du C.E.T., elles constituent les exutoires des nappes du massif schisto-gréseux ardennais. Ainsi la source principale de la Pisserotte se trouve à 150 mètres à l’est du C.E.T., sur la colline boisée du bois de Vecmont. Deux autres sources alimentent la Pisserotte, sur la rive droite et face au C.E.T., au pied du « Thier de la Pisserotte ».

 

Les superficies des zones d’enfouissement des déchets sont d’environ 6 ha pour le CET en cours d’exploitation et env. 8 ha, subdivisés en 5 sous-casiers, pour l’extension du CET dont l'exploitation a débuté en 2006. La capacité initiale du CET en cours d’exploitation était de 1.000.000 m3. La capacité de stockage de l’extension du CET est fixée à 1.000.000 m3. Le permis d’exploiter court jusqu’au 27 mars 2023.

CET de Tenneville

Zones Natura 2000 à proximité

Le C.E.T. de Tenneville est contigu au site Natura 2000 BE34029 dit « Haute-Wamme et Masblette » d’une superficie totale de 7.338ha. Il s’agit de sites essentiellement forestiers ardennais de qualité, très diversifiés et associés au site de la Forêt de Freyr, site Natura 2000 BE34030. Il comprend entre-autres les Bois de Bande, de Grune et de Journal. On y retrouve de nombreux habitats prioritaires et d’intérêt communautaire (hêtraies, érablières, boulaies tourbeuses, aulnaies-frênaies, aulnaies-chênaies,…), ainsi que de nombreuses espèces prioritaires (pie-grièche écorcheur, cigogne noire, chouette de Tengmalm, pic cendré, pic noir et bondrée apivore).

Les zones boisées à proximité immédiate du C.E.T. sont considérées comme de grande valeur biologique. Hormis l’érablière d’éboulis, on retrouve des hêtraies à luzules et des chênaies acidophiles.

Plusieurs sites de grand intérêt biologiques (SGIB) se trouvent à proximité du C.E.T., dont les plus proches sont :

  • La carrière du Bois de Journal (SGIB 1588, à 1 km vers le sud-sud-ouest) ;
  • L’ancienne carrière du Bois de Bande (SGIB 1538, 1.5 km vers l’ouest) ;
  • Les érablières du versant gauche de la Wamme (SGIB 1539, 1 km vers l’ouest).

Ces deux derniers sites sont situés de l’autre côté de la route N4.

Installations techniques et gestion des effluents

Les informations techniques concernant le C.E.T. sont reprises dans la fiche descriptive technique.

Gestion des eaux usées

Les eaux usées du site sont collectées et envoyées vers un bassin de 1500 m³, situé en aval du site (au nord-ouest). La station d’épuration (STEP) actuelle est en fonctionnement depuis 2009. Elle est constituée de deux étapes de traitement :

  • Un traitement biologique (lagunage en phases aérée et non aérée : nitrification/dénitrification microbiologique) ;
  • Un traitement physico-chimique comprenant : coagulation, neutralisation, floculation, filtre à sable, filtre à charbon actif.

Ces traitements sont suivis d’un passage des eaux traitées dans des bassins tampons, avec un temps de séjour évalué à 3 jours avant rejet final en eaux de surface. Ces eaux traitées rejoignent les eaux claires de ruissellement non entrées en contact avec des déchets dans un bassin d’orage.

L’ensemble des eaux provenant du site sont acheminées via une conduite jusqu’au point de rejet dans la Wamme.

Image5.png

Gestion du biogaz

Le site de Tenneville comprend, en plus de l’enfouissement de déchets, une unité de biométhanisation (digesteur anaérobie) de la fraction organique des ordures ménagères et de liquides organiques.

Le biogaz du C.E.T. est collecté par pompage via des puits implantés dans les massifs de déchets. Ce biogaz rejoint celui issu de la biométhanisation dans une unité de pré-traitement, pour ensuite alimenter deux moteurs permettant la combustion des composés organiques et la valorisation énergétique. L’électricité produite est injectée sur le réseau ; la chaleur récupérée est utilisée pour le chauffage des locaux ainsi que pour le séchage des boues.

Surveillance environnementale

Les permis et autorisations relatifs à la surveillance environnementale du site sont synthétisés dans le dispositif de surveillance.

La surveillance concerne l’impact sur les eaux souterraines, les eaux de surface et la qualité de l’air. Elle est effectuée d'une part via les autocontrôles (trimestriels ou semestriels), et d'autre part via des campagnes de contrôle menées par l'ISSeP sur mandat du DPC (Département Police et Contrôles). Chaque campagne est axée sur un ou plusieurs aspects (qualité de l'air, eaux de surface, eaux souterraines) et fait l'objet d'un rapport de campagne.

Documents