Hauteurs et débits

 

En Wallonie, deux réseaux hydrométriques se complètent et permettent une couverture assez fine du territoire :

  • Le réseau Wacondah pour les voies hydrauliques et les réservoirs
  • Le réseau Aqualim pour les cours d'eau non navigables de 1ère catégorie, principalement et dans une moindre mesure, de 2e catégorie

Les données des deux réseaux sont intégrées dans une seule base de données et diffusées sur le portail de l'Hydrométrie depuis juillet 2022.

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Le réseau Wacondah

Le système WACONDAH (WAter CONtrol DAta system for Hydrology and water management) est géré et développé par la Direction de la Gestion Hydrologique (SPW MI - DGH), notamment pour la prévision des crues et des étiages ainsi que la gestion des voies hydrauliques et des réservoirs. Il comprend principalement :

  • Une centaine de pluviomètres à pesée (soit environ 1 pour 150 km²) ;
  • 150 stations de mesures de niveaux d’eau dont une centaine avec courbe de tarage pour établir les débits;
  • 12 stations de mesures de débits par cordes croisées (ADM) sur les voies navigables dont les niveaux sont régulés par des barrages au fil de l’eau ;
  • 3 stations de mesures de fonte de neige  (pesée dynamique et mesure de hauteur)
  • Plusieurs centaines de capteurs de positions relatifs aux ouvrages hydrauliques (réservoirs, écluses, vannes, pompes, évacuateurs…)

Ces données sont disponibles en temps réel avec une mise à jour toutes les 5 minutes, voire chaque minute. Certaines stations dans des lieux sensibles ou stratégiques sont doublées afin de garantir la réception des données en tout temps. Les alarmes sont transmises automatiquement à la permanence opérationnelle ou à des partenaires externes.

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Pour les mesures de débits sur les cours d’eau non régulés, des jaugeages sont effectués régulièrement sur l’ensemble du réseau (1.200 mesures en moyenne par an) soit par ADCP (accoustic doppler current profiler) ou moulinets hydrométriques.

Afin d’optimiser les mesures, un outil spécifique de planification des jaugeages priorise les sites à visiter en regard des observations, des prévisions, des distances et des mesures effectuées par le passé.

Le contrôle-qualité est une étape critique de la chaîne de mesure et s’appuie sur différents piliers :

  • Les précipitations sont validées en collaboration avec l’IRM sur base d’autres pluviomètres et de données radars
  • Les niveaux mesurés sont validés par des contrôles in situ, des contrôles de cohérence entre stations et des contrôles a posteriori à plusieurs couches
  • Les débits mesurés sont validés par la mise à jour des courbes de tarage dès réception de nouveaux jaugeages
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Le réseau AQUALIM.

La Direction des Cours d'Eau non navigables (SPW ARNE - DCENN) gère les cours d'eau non navigables de 1ère  catégorie (parties de cours d'eau non navigables en aval du point où leur bassin hydrographique atteint 5000 ha) et sa cellule « Limnimétrie » exploite le réseau de mesures hydrologiques AQUALIM. Ce réseau est également déployé sur les cours d’eau de 2ème  catégorie gérés par les provinces wallonnes.

Le réseau de mesures Aqualim est composé comme suit :

  • Un peu plus de 220 stations de mesures le long des cours d’eau (hauteur – débit),
  • Un peu plus de 30 stations de mesures sur les zones d’immersion temporaire pour lutter contre les inondations afin de suivre leur remplissage (hauteur).

Les données sont transmises chaque 20 minutes ou heure par GSM/GPRS et sont stockées dans la base de données. Des alarmes sont également envoyées automatiquement sous la forme d’un SMS et/ou email par bassin versant et suivant 3 seuils :

Seuil Niveau d'eau
Seuil 1 Elevé sans débordements
Seuil 2 Risque de débordements localisés
Seuil 3 Débordement observés

 

L’objectif de ces alarmes est d’aider les gestionnaires des cours d’eau (régionaux et provinciaux), la Direction de la Gestion hydrologique (DGH), le Centre régional de Crise, … à prendre les mesures ad hoc. Plus particulièrement au sein de la DCENN, elles servent à lancer les procédures de mobilisation du personnel, le relevé des zones inondées, le contrôle des ouvrages d’art, etc.

Le contrôle-qualité des niveaux est assuré par :

  • Des contrôles automatiques et manuels de cohérence des données ou de détection d’anomalies ;
  • Des contrôles réguliers sur site et des opérations de maintenance correctives.

Pour convertir les hauteurs d’eau en débit, des jaugeages doivent être réalisés pour permettre le calcul d’une courbe de tarage. Les jaugeages sont réalisés en interne (1.700 par an), avec au minimum dix jaugeages par an par station, voire quinze pour les sections plus instables.

Les courbes de tarage sont contrôlées une fois par semaine lors de l’implémentation de la base de données avec les jaugeages réalisés. Ce contrôle permet éventuellement d’intensifier les mesures en cas de modification des courbes.