En règle générale, les friteries ont pour vocation de ne cuire et commercialiser que des frites surgelées et/ou des produits frais. Outre les eaux issues des sanitaires, les eaux usées générées sont principalement des eaux de lavage et de rinçage des installations (cuisine, ustensiles de cuisine…) et des eaux issues de la vaisselle.
La charge générée par ces établissements est généralement inférieure à 100 EH. Conformément à l’article D. 2. 41°, du Livre II du Code de l’environnement, contenant le Code de l’eau, les eaux usées déversées par les friteries sont alors qualifiées d’eaux usées domestiques.
La gestion de ces eaux usées relève donc de l’application des articles R. 277 à R. 283 du Livre II du Code de l’environnement, contenant le Code de l’eau.
Lorsque l’exploitant épluche et transforme des pommes de terre au sein de son établissement, il génère également des eaux usées issues de l’éplucheur, chargées en amidon. Des analyses réalisées sur plusieurs établissements Horeca épluchant les pommes de terre, ont mis en évidence que les eaux usées présentaient des charges très élevées, pouvant être supérieures à 100 EH par jour. Les eaux usées présentent par ailleurs une biodégradabilité différente des eaux usées domestiques classiques, ce qui a des répercussions sur les normes atteignables, en particulier sur le paramètre de la DCO.
Une correspondance moyenne a été recherchée entre le nombre d’EH des eaux usées avant épuration biologique générées par les établissements et leur consommation journalière en pommes de terre.
Il a été ainsi déterminé que l’épluchage d’1kg de pommes de terre générait une pollution de plus ou moins 0,15 EH avant épuration.
Donc :
1 EH/jour = 7 kg/jour de pommes de terre transformées
100 EH/jour = 700 kg/jour de pommes de terre transformées
En conséquence, tout établissement qui transformerait (= épluchage et découpe) en moyenne plus de 700 kg/j de pomme de terre génèrera des eaux usées industrielles et sera donc soumis à la rubrique 90.10. L’établissement remontera alors en classe 2 du fait des eaux usées déversées.
Pour les établissements épluchant moins de 700 kg/j l’arrêté fixe des conditions de déversement qui prennent en compte la particularité des eaux usées et leur plus faible biodégradabilité par rapport aux eaux usées domestiques classiques. |