Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2005

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9.8. Chrome

9.8.1. Particules en suspension

Résultats de l’année 2005

La mesure du chrome dans les particules en suspension s’effectue en 10 points pour la Région wallonne. Ces stations sont généralement installées, afin d’assurer la surveillance de milieux sous l’influence d’industries métallurgiques (Tableau 88).

Les concentrations en chrome sont généralement faibles, sauf pour les stations de Dampremy et de l’Ile Monsin. Pour cette dernière station, les niveaux de la moyenne et des centiles élevés sont importants alors que la médiane est faible, ce qui traduit une pollution épisodique. Parmi les variations les plus importantes entre 2004 et 2005, il faut retenir la diminution de tous les paramètres à Jemeppe et la diminution de la moyenne à l’Ile Monsin conséquence de la diminution des valeurs extrêmes (centiles 95 et 98 en baisse).

Limite de détection : LD = 0.005 µg/m³

Tableau 88 : Chrome - Particules en suspension - Statistiques 2004 et 2005

Normes et valeurs guides

Le chrome VI est particulièrement toxique et même cancérigène. Comme pour l’arsenic, l’Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.) recommande des valeurs nulles comme valeurs guides et l'excès de risque unitaire pour le chrome VI est compris entre 1.1 10^-2 et 1.3 10^-2 soit 10 fois plus élevé que celui de l'arsenic. Malheureusement, la méthode d’analyse utilisée ne permet pas de discriminer les différents états d’oxydation du chrome et ne donne accès qu’au dosage total. Il est dès lors difficile de vouloir définir des critères de qualité.

9.8.2. Poussières sédimentables

Résultats de l’année 2005

Les retombées en chrome sont généralement faibles (Tableau 89). Cependant, trois types de groupes enregistrent des retombées un peu plus importantes :

• Les groupes liés à une industrie sidérurgique : les groupes de Charleroi, Seraing, La Louvière, Farciennes et, dans une moindre mesure, le groupe d’Oupeye. Jusqu’en 2001, on pouvait également classer Clabecq dans cette catégorie mais les retombées en chrome y ont fortement diminué (49 µg/m².j en 2000).
• Les groupes proches d’entreprises traitant des non-ferreux ou d’une fonderie : le groupe de Chênée-Angleur pour lequel on a noté une forte diminution depuis 1997 et le groupe de Couvin.
• Le groupe d’Ath, où les niveaux ont augmenté plus ou moins régulièrement depuis 1998 (23 µg/m³.j).

Parmi les variations les plus importantes entre 2004 et 2005, il faut retenir les augmentations à La Louvière et Farciennes ou les diminutions à Charleroi et Ecaussines.

Tableau 89 : Chrome - Poussières sédimentables - Résultats 2004 et 2005

Normes et catégories ISSeP

Sur base des catégories du TA-Luft pour l'émission, l'ISSeP propose une classification des groupes pour les retombées en chrome (Tableau 90).

A l’exception des deux stations d’Ath qui se classent dans la catégorie des valeurs élevées, les autres stations se rangent dans la catégorie des valeurs faibles.

Tableau 90 : Chrome - Poussières sédimentables - Catégories ISSeP