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9.15. Nickel 9.15.1. Particules en suspension Résultats de l’année 2005 La liste des stations où le nickel est mesuré compte actuellement 12 stations (Tableau 102). Les concentrations en nickel sont généralement faibles, sauf à la station de Dampremy, située à proximité des installations sidérurgiques et où de nombreux autres métaux se retrouvent en quantités importantes, et à la station d’Ath dont la teneur moyenne augmente. On y a enregistré deux périodes fort chargées : la première eut lieu durant la première moitié du mois de février et la seconde durant la seconde partie du mois de décembre. Pour les autres stations, la tendance par rapport à 2004 est à la hausse, à la baisse ou à la stabilité selon les paramètres et les stations envisagées.
Limite de détection : LD = 0.005 µg/m³ Tableau 102 : Nickel - Particules en suspension - Statistiques 2004 et 2005 Normes et valeurs guides Le nickel est un élément hautement toxique notamment pour l'appareil respiratoire. Il est également mutagène et cancérigène. C’est pourquoi, comme pour l’arsenic ou le chrome VI, l’Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.) préconise des valeurs nulles comme valeurs guides (pas de dose sans effets; l'excès de risque unitaire est égal à 3.8 10-4). Comme pour l’arsenic et le cadmium, les teneurs de nickel dans l’air sont réglementées par la directive 2004/107/CE (4ième directive fille) du 15 décembre 2004, publiée dans le Journal Officiel de l’Union européenne du 26 janvier 2005 (L23/3). Les motivations, les moyens mis en œuvre et les obligations sont identiques pour ces trois métaux; toutefois, la valeur limite (Tableau 103), le seuil d’évaluation minimal (10 ng/m³) et le seuil d’évaluation maximal (14 ng/m³) sont adaptés.
Tableau 103 : Nickel - Valeur cible (directive 2004/107/CE) (1) à partir de cette date, les Etats membres prennent toutes les mesures nécessaires qui n’entraînent pas des coûts disproportionnés pour veiller à ce que les concentrations ne dépassent pas la valeur limite. La valeur cible est respectée pour toutes les stations sauf celle d’Ath et de Dampremy. Si pour cette dernière, toutes les valeurs journalières sont supérieures à 0.020 µg/m³, à Ath, ce nombre tombe à un quart des valeurs de l’année. Anciennement, l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie (I.H.E.) avait défini des valeurs guides dont une est identique à la norme européenne : 0.02 µg/m³ en moyenne annuelle, 0.08 µg/m³ pour le centile 98, et un maximum journalier à ne pas dépasser de 0.20 µg/m³. En plus des stations de Dampremy et de l’Ile Monsin, la station de Lodelinsart ne respecte pas ces valeurs guides. 9.15.2. Poussières sédimentables Résultats de l’année 2005 Les retombées en nickel sont généralement faibles (Tableau 104). Elles sont maximales à Ath (entreprise chimique) et en diminution par rapport à 2004, sans toutefois redescendre au niveau de 2003 (98 µg/m².j). Les groupes proches d’une activité sidérurgique montrent aussi des dépôts plus élevés comme à Charleroi, et, dans une moindre mesure, à La Louvière, Farciennes et Seraing. Enfin, les dépôts en nickel sont plus importants là où les retombées totales sont élevées comme à Ecaussines où on observe une nette diminution.
Tableau 104 : Nickel - Poussières sédimentables - Résultats 2004 et 2005 Normes et catégories ISSeP Actuellement, il n’existe pas de normes européennes relatives aux dépôts en nickel, la directive 2004/107/CE ne réglementant le nickel que dans les particules en suspension. Toutefois, cette directive souligne l’importance des dépôts dans l’impact de la pollution atmosphérique et la nécessité de les réglementer dans le futur. La législation allemande (Technical Instruction On Air Quality Control) préconise de ne pas dépasser 15 µg/m².j sur l’année. Cette norme est dépassée à Ath, Charleroi, Farciennes, Seraing et Ecaussines. Sur cette base, l’ISSeP a défini différentes catégories pour les retombées en nickel (Tableau 105). Les groupes d’Ath, de Charleroi, Farciennes, Seraing, et Ecaussines se classent dans la catégorie des valeurs très élevées. Les groupes de La Louvière, Sclaigneaux, Couvin, Engis et Chênée-Angleur appartiennent à la catégorie intermédiaire et les autres groupes se retrouvent dans la catégorie des valeurs faibles.
Tableau 105 : Nickel - Poussières sédimentables - Catégories ISSeP |