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9.16. Plomb 9.16.1. Particules en suspension Résultats de l’année 2005 Historiquement, le réseau métaux lourds a été mis en place afin d'assurer la surveillance des quantités de plomb dans l'air et celui-ci fait donc partie du programme d'analyse de toutes les stations du réseau (Tableau 106). Les concentrations en plomb sont maintenant faibles et, pour les stations rurales, les moyennes sont inférieures à la limite de détection. Les taux en plomb les plus élevés se rencontrent pour des stations possédant un caractère industriel avec un maximum pour les stations d’Ath, Dampremy, l’Ile Monsin et Jemeppe. Parmi les variations les plus marquantes entre 2004 et 2005, il faut retenir les diminutions des stations de Charleroi (sauf à Marchienne, où la situation est stable), de l’Ile Monsin, d’Angleur et de Jemeppe.
Limite de détection : LD = 0.024 µg/m³ Tableau 106 : Plomb - Particules en suspension - Statistiques 2004 et 2005 Evolution au cours de l’année Comme pour la plupart des polluants, les concentrations moyennes sont légèrement plus élevées en hiver (dispersion plus faible) qu’en été (Figure 56). Toutefois, cette différence est faible et pour certaines stations, il n’y a plus de différence. Comme pour les particules en suspension PM10, on retrouve des pics durant l’été. Figure 56 : Plomb - Particules en suspension - Evolution des concentrations journalières - Stations de Charleroi (MLCH01), Liège (MLLG01) et Offagne (MLNT01) Evolution à long terme Pendant des années, les concentrations en plomb n’ont cessé de diminuer et sont maintenant relativement stables d’une année à l’autre (Figure 57). Cet élément est le polluant par excellence permettant de juger de l’impact de décisions politiques. En effet, le plomb présent dans l’atmosphère provenait essentiellement des émissions du trafic. Si, suite à la généralisation des pots catalytiques, l’essence sans plomb (disponible depuis 1989 en Belgique) a occupé une part de plus en plus importante du marché, la diminution est plus ancienne et provient également de la limitation de la teneur en plomb dans l’essence plombée : 0.55 g/l le 1/01/78, 0.45 g/l le 1/10/78, ensuite 0.40 g/l en 1982 et enfin 0.15 g/l en 1987. Depuis 2000, l’essence avec plomb a totalement disparu du marché. Figure 57 : Plomb - Particules en suspension - Evolution des paramètres statistiques - Stations de Charleroi (MLCH01), Liège (MLLG01) et Offagne (MLNT01) Normes et valeurs guides Le plomb est le premier métal ayant fait l’objet d’une norme légale en Région wallonne (A.R. du 3/08/1984, transposant en droit belge la directive européenne 82/884/CEE) : 2 µg/m³ en moyenne annuelle. Cette directive a été remplacée par la directive 1999/30/CE, transposée dans la législation wallonne par l’arrêté du Gouvernement wallon du 23/06/2000 (Tableau 107). La valeur limite pour la protection de la santé est identique à la valeur recommandée par l’Organisation Mondiale pour la Santé. Cette norme est très largement respectée.
(1) Lors du réexamen de la directive, il sera
envisagé de compléter ou de remplacer cette valeur limite
par une valeur limite de dépôt à
proximité immédiate des sources. Tableau 107 : Plomb – Particules en suspension - Valeurs limites (1999/30/CE) A cette valeur, l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie (I.H.E.) a ajouté une valeur de 2 µg/m³ pour le centile 98 et un maximum journalier à ne pas dépasser de 5 µg/m³. Ces deux critères sont respectés sauf à Jemeppe où on a enregistré un pic à 5.307 µg/m³. Sur base de la norme, l’ISSeP propose une classification des différents sites (Tableau 108).
Tableau 108 : Plomb - Particules en suspension - Catégories ISSeP Toutes les stations appartiennent à la catégorie des valeurs qualifiées de faibles. La station d’Ath qui en 2004 appartenait à la catégorie des valeurs élevées est descendue en 2005 à la catégorie des valeurs faibles grâce à la diminution de la moyenne annuelle. Répartition géographique L’emplacement des différentes stations et la répartition des valeurs quotidiennes selon les trois catégories définies au paragraphe précédent sont reprises sur la Carte 12. Carte 12 : Plomb (particules en suspension) 2005 - Catégories ISSeP (3.17 Mo) La situation générale est satisfaisante. Toutefois, quelques stations peuvent encore faire l’objet d’une surveillance plus attentive : les stations d’Ath, Dampremy, Liège (Ile Monsin), Jemeppe et, dans une moindre mesure, d’Angleur. 9.16.2. Poussières sédimentables Résultats de l’année 2005 Les retombées en plomb sont généralement faibles et varient peu d’une année à l’autre (Tableau 109). Cependant, on note des dépôts plus importants dans la région d’Ath (industrie chimique) et qui sont en augmentation pour la seconde année consécutive. Les dépôts en plomb sont également plus élevés dans les environnements d’entreprises sidérurgiques (Charleroi, Seraing, La Louvière, Farciennes, Oupeye, …) ou aux alentours de fonderie (Couvin) ou de métallurgies des non-ferreux comme à Chênée-Angleur, Sclaigneaux ou Engis. En diminution par rapport à 2004, les retombées pour ce dernier groupe restent bien inférieures à celles atteintes par le passé (médiane de 0,240 mg/m².j en 1991). Parmi les variations les plus notables en 2005, on retiendra les diminutions à Sclaigneaux et Jemelle ou les augmentations à Ath, La Louvière, Couvin et Engis.
Tableau 109 : Plomb - Poussières sédimentables - Résultats 2004 et 2005 Normes et catégories ISSeP On se réfère à la norme allemande, transcrite dans le TA-LUFT (Technical Instruction On Air Quality Control -2002), de 0.100 mg/m².j pour la moyenne annuelle, en se rappelant les limitations expliquées auparavant. Cette norme est respectée pour tous les groupes sauf ceux d’Ath et de Couvin. Sur base de cette norme, l’ISSeP a défini différentes catégories de sites (Tableau 110). Selon ces critères, les groupes d’Ath et de Couvin se classent dans la catégorie des valeurs très élevées, les groupes de Charleroi, Engis et Saint-Georges dans la catégorie des valeurs élevés et les autres groupes dans la catégorie des valeurs qualifiées de faibles.
Tableau 110 : Plomb - Poussières sédimentables - Catégories ISSeP |