NOTE 9: Lensemble des fiches «Transports» (DivP5a,b,c) sappuie largement sur le travail exhaustif de J. De Villers auquel on se référera utilement (voir De Villers, J. et Reniers, J.M. (2000), Elaboration et application dun set dindicateurs pour le développement durable des transports en Belgique, CEESE (ULB) pour le compte des SSTC (Contrat de recherche no HL/DD/ 017)) |
DivP5c : Pressions exercées par le transport aérien Description du phénomène 9Le transport aérien est un secteur en pleine expansion. LI.A.T.A. (International Air Transportation Association) estime que le trafic a été multiplié par 140 depuis 1949 et quil double actuellement environ tous les 6 ans. En outre, selon les projections réalisées par différentes institutions, cette croissance spectaculaire devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies. Au niveau de lU.E., la libéralisation totale du secteur aérien en avril 1997 a multiplié les vols et fortement diminué les prix. Cette évolution du trafic aérien suscite des préoccupations croissantes en raison de ses impacts environnementaux importants, comme :
Lexpansion du trafic aérien pose également des problèmes en matière de sécurité des vols et ce, particulièrement en Belgique en raison de la densité de population et de la localisation de certains aéroports à proximité de zones très peuplées. Citons également les problèmes opérationnels liés à la saturation de lespace aérien (ce qui se traduit notamment par les retards, qui en Europe sélèvent en moyenne à 17 minutes). La Région wallonne possède 2 aéroports à Liège et à Charleroi, aux vocations bien affirmées :
SignificationCet indicateur décrit lévolution annuelle du nombre de mouvements davions (atterrisages, décollages), de passagers transportés et de tonnes de fret, enregistrés dans les aéroports de Charleroi et de Liège, en comparaison avec les mêmes données sur lensemble du territoire belge (Bruxelles-national, Ostende, Anvers-Deurne). Situation en Région wallonneEntre 1980 et 1997 (1996 pour laéroport de Charleroi), le nombre de mouvements observés au niveau des 2 aéroports wallons a augmenté de 31 %, le nombre de passagers embarqués et débarqués a été multiplié par neuf et le nombre de tonnes de fret a été multiplié par 85. Les évolutions ont été différentes à Liège et à Charleroi (voir Figure 6-12 et Figure 6-13). Si on enregistre une hausse des mouvements à Charleroi entre 1970 et 1997, laéroport de Bierset a connu pendant cette période une stagnation du trafic. Les évolutions au niveau du transport de personnes sont comparables pour ces deux aéroports, mais Bierset a connu une spectaculaire augmentation du fret aérien, passant de 379 tonnes en 1980 à plus de 35.000 tonnes en 1997 (données non représentées pour une question déchelle). Figure
6-12 : Evolution du nombre de mouvements, des passagers transportés
et des tonnes de fret Figure
6-13 : Evolution du nombre de mouvements et de passagers transportés
à laéroport de Liège-Bierset 1980-1997. Au niveau de la répartition des mouvements, passagers et fret dans les aéroports belges, on constate que Bruxelles-national occupe une place dominante pour tous ces paramètres (Figure 6-14, Figure Chapitre 6-15, Figure 6-16). Figure
6-14 : Répartition du nombre de mouvements (atterrissages/décollages)
sur les aéroports belges, 1997. Figure
6-15 : Répartition du nombre de passagers sur les aéroports belges,
1997. Figure
6-16 : Répartition du nombre de tonnes de fret sur les aéroports
belges, 1997.
DivP5a
: Pressions exercées par le transport terrestre de personnes
Toutes les données présentées pour cet indicateur ont été traitées par le CEESE (ULB). Les sources de ces données sont :
Ces données sont également disponibles tous les 2 ans au Ministère des Communications et de lInfrastructure («Statistique des transports en Belgique »).
Niveau européen (voir aussi la fiche DivP4) «Les Transports et le CO2 Pour une approche communautaire» (COM(1998) 204 final, 31.03.98) : ce document propose une série de mesures visant à maîtriser la croissance des émissions de CO2 dans le domaine des transports, notamment le transport aérien (mise en uvre de normes internationales plus strictes au niveau des émissions, introduction de mesures fiscales comme des taxes sur le kérosène, mise en place de modes de transport alternatifs, ...) «Le développement futur de la politique commune des transports Construction dun cadre communautaire garant dune mobilité durable», 1993, document établi sur base de la COM(92)494 final : ce programme daction évoque la nécessité de protéger de manière adéquate les zones qui avoisinent les aéroports contre une augmentation du volume sonore due à la croissance du trafic aérien. Niveau fédéral Il nexiste actuellement pas de stratégie globale concertée en matière de répartition du trafic aérien entre les différents aéroports belges. Pour chaque aéroport, une stratégie propre de développement est définie par les autorités compétentes. Niveau wallon Arrêté du Gouvernement wallon du 12 mars 1998 interdisant aux avions du « chapitre 2» 8 de décoller et datterrir entre 23 h et 7 h. Arrêtés et circulaire du Gouvernement wallon relatifs à la définition de zone dexposition au bruit, à la fixation de mesures daccompagnement pour les riverains des aéroports régionaux exposés au bruit et à la gestion des demandes des permis durbanisme et de lotir dans la zone A du plan dexposition au bruit des aéroports régionaux. Remarquons par ailleurs que le Contrat davenir de la Wallonie adopté par le Gouvernement wallon début 2000 comporte également une série de considérations concernant la politique aéroportuaire (collaboration efficace avec les gestionnaires de laéroport de Bruxelles-national, intégration stratégique des activités aéroportuaires dans les autres réseaux de transport de personnes et de marchandises, charte denvironnement, )
Cahier 9 en général (pas daction spécifique)
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NOTE 8: Selon lannexe 16 de la Convention relative à laviation civile internationale, les avions sont classés en fonction de leur catégorie acoustique : catégorie 1 (Chapitre 1) : avions à réaction subsoniques (inacceptables et non certifiés), catégorie 2 (Chapitre 2) : avions très bruyants en cours délimination, catégorie 3 (Chapitre 3) : avions normalement bruyants. Notons par ailleurs quen Belgique, les avions sont subdivisés en 5 catégories acoustiques déterminées en fonction du poids de lavion, du bruit quil émet et du nombre de moteurs quil comporte. Depuis 1990, les redevances de décollage et datterrissage tiennent compte des caractéristiques acoustiques des avions et des périodes diurnes ou nocturnes. Les avions de catégorie 1 et 2, les plus bruyants, paient une redevance plus élevée. |