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AirP3a : Emissions annuelles
de dioxyde de soufre (SO2)
AirP3b : Emissions annuelles de monoxyde et dioxyde dazote (NO et NO2,
appelés les NOx)
AirP3c : Emissions annuelles dammoniac (NH3)
Description du phénomène
Le dioxyde de soufre (SO2),
le monoxyde et dioxyde dazote (NO et NO2) et lammoniac (NH3) sont
les principales substances qui contribuent à lacidification des
différents écosystèmes. Lors de la combustion de combustibles
fossiles, le SO2 se forme suite à la réaction du soufre contenu
dans les charbons, pétroles et gaz avec loxygène de lair.
Les NOx sont formés à haute température, lors de toute
combustion, par oxydation dune fraction de lazote (N2) contenu dans
lair ou dazote contenu dans le carburant. Le NH3 (forme gazeuse)
provient essentiellement du lisier qui contient des sels dammonium (NH4+,
forme liquide).
Le pouvoir acidifiant
de ces gaz peut sexprimer en terme dacidité (H+). Afin dévaluer
globalement limpact des polluants acides, les émissions sont converties
en équivalent acide. Cette conversion est basée sur la part en
masse des ions H+ susceptibles dêtre produits par chacun des trois
gaz : leurs émissions sont ainsi multipliées par un coefficient
spécifique (0,0313 pour le SO2, 0,0217 pour le NO2 et 0,0588 pour le
NH3).
Ces gaz sont parfois transportés
sur de longues distances en se transformant progressivement en composés
acides comme lacide sulfurique (H2SO4), lacide nitrique (HNO3) et
les sels dammonium. Les trois substances (SO2, NOx et NH3) sont générées
essentiellement par la combustion énergétique et certains procédés
industriels (SO2, NOx et dans une moindre mesure NH3), le transport routier
(NOx) et les pratiques agricoles (NH3). Le phénomène de lacidification
est en lien direct avec le développement de ces secteurs. Lorigine
de ces polluants provient également de lactivité industrielle
à létranger, en particulier en Allemagne et dans les pays
de lEst. Cette pollution atmosphérique est un problème transfrontalier.
Sur le territoire wallon, les exportations savèrent plus importantes
que les importations.
Situation en Région wallonne
Figure
1-4 : Contribution des différents polluants à lacidification
en Région wallonne (1996).
Source : CORINAIR.
Lindustrie (36 %),
les transports routiers (22 %), lagriculture (20 %) et la transformation
de lénergie (15 %) sont les principaux émetteurs de polluants
acides. La part du secteur domestique (6 %) est assez limitée (Figure 1-5).
Figure
1-5 : Emissions de polluants acides par secteur en Région wallonne (1996)
Source : CORINAIR
En Région wallonne,
une diminution des émissions des polluants acides se marque de façon
très nette de 1990 à 1996 (réduction denviron 15
%) (Figure 1-6). Cette réduction sobserve en particulier pour lindustrie.
Elle est principalement due à la réduction des émissions
de soufre qui sexplique par lamélioration des procédés
technologiques, le choix et lusage des combustibles (notamment le gaz
naturel et le fuel à basse teneur en soufre (de 3 à 1 % en teneur
en soufre)), la réduction des quantités de soufre au sein des
matières premières (sidérurgie) mais aussi la transformation
(ou mutation) des activités industrielles. Les émissions de lagriculture
et du secteur domestique sont plutôt stables.
Figure
1-6 : Evolution des polluants acides par secteur en Région wallonne
(1990-97)
Source : CORINAIR
Les émissions en
NOx enregistrent également une diminution (environ 10 %) qui provient
de lamélioration au niveau des transports routiers (généralisation
des pots catalytiques dont lavantage est toutefois contrebalancé
par laugmentation du trafic routier) et dans une moindre mesure de lindustrie.
Les émissions de NH3, dorigine presque exclusivement agricole (96
% en 1996), sont par contre relativement stables avec une augmentation globale
de 1990 à 1996 de 5 %.
La carte
1-2 représente les émissions en 1996 des trois gaz
exprimés en équivalent acide. La carte fait clairement
apparaître le poids des industries et des concentrations urbaines
implantées sur le sillon Haine, Sambre et Meuse. La répartition
géographique est très différente selon les polluants
: le SO2 et le NOx sont surtout émis dans les zones urbaines
à caractère industriel et lammoniac dans les zones
rurales agricoles. Linfluence considérable des transports
routiers se marque également sur cette carte (en particulier
pour les NOx). Hormis le long des axes routiers, les émissions
dammoniac sont les plus importantes dans la partie sud de la Région
wallonne avec une pollution plus diffuse provenant de lagriculture.
Conclusion
Lévolution
des émissions en SO2 et en NOx est favorable en Région wallonne
(importante réduction pour le SO2 et légère réduction
depuis 1994 pour le NOx) mais des efforts importants restent encore à
faire dici 2010 pour atteindre les objectifs du nouveau Protocole
de Göteborg. A noter que les moyens dactions concernant le
trafic routier dépassent largement le cadre de la Région
wallonne et doivent sinscrire dans une stratégie européenne.
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Lien direct avec
dautres indicateurs
AirE1
: Concentration de SO2 et concentration de NO2
AirI2 : Dépassement des
charges critiques
AirR1 : Accords de branches
Aspects réglementaires
La Convention
de Genève (1979) sur la pollution atmosphérique transfrontière
à longue distance est le deuxième accord international
visant la problématique de lacidification
7.
Le tableau traduit la manière
dont certains Protocoles qui découlent successivement de la Convention
de Genève se traduisent aux niveaux européen, belge et
wallon.
Il faut noter que lUnion
européenne est allée au-delà de ces accords en terme dobjectifs.
Relation avec
le PEDD
Action 3 : Etablir un
code dinstructions techniques pour la maîtrise de la qualité
de lair
Action 4 : Améliorer les réseaux de mesure de la qualité
de lair et des émissions atmosphériques
Gestionnaire(s)
des données
FOURMEAUX Annick
LEFEVRE Frédéric
MARIJNS Andrée
Rédacteur(s)
NEMRY Françoise
STREEL Claire
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