[ Consultez les données actualisées ]
AirE1a : Concentration de
SO2
AirE1b : Concentration de NO2
Description du phénomène
Le dioxyde de soufre (SO2),
polluant atmosphérique soufré le plus fréquent, et le dioxyde
dazote (NO2) interviennent dans les phénomènes de lacidification
et des smogs hivernaux. Les concentrations de SO2 et de NO2 sont influencées
par les émissions générées par la combustion fossile
liée à des activités industrielles, à la production
dénergie, aux transports et aux activités domestiques.
Les concentrations de
SO2 sont en nette diminution dans les zones urbaines européennes suite
à la réduction des émissions. A linverse, les concentrations
en NO2 augmentent au fur et à mesure de lintensification des transports.
Ce polluant est important où le trafic est dense.
Les NOx sont également
des précurseurs de la formation dozone troposphérique
(voir AirP4).
Signification
Lanalyse des concentrations
de SO2 et de NO2 permet une évaluation du phénomène de
lacidification, en particulier les pluies acides et les smogs hivernaux
car ce sont les polluants acides les plus déterminants en terme deffet
acidifiant. Dautres polluants interviennent également pour renforcer
ce phénomène (NH3, NO). Leur prise en compte permettrait une approche
plus fine du phénomène étudié.
Situation en Région wallonne
Concentration en SO2
- Moyenne des valeurs
journalières en SO2
La Figure 1-7 présente
lévolution de la concentration en SO2 de 1994 à 1998 pour
lensemble des stations wallonnes. Le graphique présente la fourchette
des moyennes des valeurs journalières mesurées dans les différentes
stations. La taille du bâtonnet est déterminée par lécart
entre les valeurs mesurées dans la station où la moyenne des valeurs
journalières est la plus élevée et les valeurs mesurées
dans la station où cette moyenne est la plus basse parmi toutes les stations
de mesures. La courbe montre la moyenne (non spatiale) des valeurs mesurées
par demi-heure pour lensemble des stations (moyenne de X). Elle dégage
la tendance moyenne de la concentration en SO2.
![](images/fig1-7air.jpg)
Figure 1-7:
Evolution de la moyenne des valeurs journalières en SO2 pour les stations
wallonnes (1994-1998)
Source : CELINE et ISSeP
Toutes les stations wallonnes
ont des concentrations en SO2 en dessous de la plus basse valeur guide (égale
à 40 µg/m3). La courbe de la «moyenne de X», largement
en dessous de cette valeur guide, montre une baisse de la concentration à
partir de 1995, ce qui est une première indication dune légère
amélioration de la qualité de lair. La station qui enregistre
les valeurs les plus élevées est située à Engis
et les stations qui enregistrent les valeurs les plus basses sont situées
en milieu rural comme par exemple à Offagne.
- Médiane
(P50) et percentile 98 (P98) des valeurs journalières en SO2 pour la
station dOffagne (TMNT04)
Il est intéressant
de comparer les évolutions au niveau de la concentration qui peut être
qualifiée de naturelle. Celui-ci peut être assimilé à
celui observé en zone rurale comme par exemple dans la station dOffagne.
La Figure 1-8 présente lévolution de la médiane des
concentrations en SO2 pour la station rurale dOffagne qui est prise habituellement
comme référence. Aucune tendance ne se dégage de cette
évolution jusquen 1996, la concentration fluctue légèrement
dannée en année mais une diminution significative
sobserve à partir de 1997.
Figure
1-8 : Evolution de la médiane (P50) des valeurs journalières
en SO2 pour la station dOffagne (1985-1998)
Source : ISSeP
La Figure 1-9 présente
lévolution du percentile 98 des concentrations en SO2 pour la station
rurale dOffagne ce qui pourrait faire apparaître les éventuels
pics de pollution. On observe une tendance à la baisse à partir
de 1987, même sil y a des légères fluctuations dannée
en année. Les valeurs sont largement en dessous de la valeur guide (égale
à 250 µg/m3).
Figure
1-9 : Evolution du percentile 98 (P98) des valeurs journalières en
SO2 pour la station dOffagne (1985-1998)
Source : ISSeP
Ces deux graphiques donnent
une indication sur lévolution de la qualité de lair
de fond car cette station est éloignée des sources démissions
principales dont les changements pourraient provoquer des perturbations locales
et/ou passagères peu représentatives de la qualité de lair
en Région wallonne.
Les tendances qui se dégagent
(diminution des concentrations) confirment lobservation ci-dessus à
propos de lamélioration de la qualité de lair, surtout
à partir de 1995.
Concentration en NO2
- Médiane
(P50) des valeurs horaires en NO2
La Figure 1-10 présente
lévolution de la concentration des valeurs horaires en NO2 de 1994
à 1999 pour lensemble des stations wallonnes. Le graphique présente
la fourchette des médianes mesurées dans les différentes
stations. La taille du bâtonnet est déterminée par lécart
entre les valeurs de la station où la médiane des valeurs horaires
est la plus élevée et celle où cette médiane est
la plus basse parmi toutes ces stations. La courbe montre la moyenne (non spatiale)
des valeurs mesurées par demi-heure pour lensemble des stations
(moyenne de X). Elle dégage la tendance moyenne de la concentration en
NO2.
Figure
1-10 : Evolution de la médiane des valeurs horaires en NO2 pour les
stations wallonnes (1994-1999)
Source : CELINE et ISSeP
Toutes les stations wallonnes
ont des concentrations en NO2 en dessous de la valeur guide (égale à
50 µg/m3). La courbe de la «moyenne de X», largement en
dessous de cette valeur guide, montre des légères fluctuations
dannée en année, ce qui indique une relative stabilité
des taux de concentration. Il faut attendre les données des prochaines
années pour voir si laugmentation de 1999 est significative. La
station qui enregistre les valeurs les plus élevées est située
au centre de Charleroi et les stations qui enregistrent les valeurs les plus
basses sont situées en milieu rural comme par exemple à Offagne.
- Médiane
(P50) et percentile 98 (P98) des valeurs journalières en NO2 pour la
station dOffagne (TMNT04)
Il est intéressant
de comparer les évolutions au niveau de concentration qui peut être
qualifié de naturel. Il peut être assimilé à celui
observé en zone rurale comme par exemple dans la station dOffagne.
La Figure 1-11 présente lévolution de la médiane
des concentrations en NO2 pour la station rurale dOffagne. La concentration
a augmenté légèrement jusquen 1993, puis a connu
une faible diminution en 1994 et 1995 et une légère croissance
ensuite (en dessous du niveau de 1993). Ces variations ne permettent pas de
dégager une tendance particulière. Les concentrations sont très
nettement en dessous de la valeur guide (50 µg/m3).
Figure
1-11 : Evolution de la médiane des valeurs horaires en NO2 pour la
station dOffagne (P50) (1986-1998)
Source : ISSeP
La Figure 1-12 présente
lévolution du percentile 98 des concentrations en NO2 pour la station
rurale dOffagne ce qui pourrait faire apparaître les éventuels
pics de pollution. Les mêmes variations sobservent (mais plus marquées
en valeurs absolues) dannée en année. Les concentrations
sont également en dessous de la valeur guide (135 µg/m3).
Figure
1-12 : Evolution du percentile 98 des valeurs horaires en NO2 pour la station
dOffagne (P98) (1986-1998)
Source : ISSeP
En conclusion,
les concentrations en SO2, en nette diminution en Région wallonne
comme dans le reste des pays européens, sont très largement
en dessous des valeurs limites et généralement en dessous
des valeurs guides de la directive en application 9 .
Les concentrations en NO2, qui présentent une évolution
générale relativement stable avec des variations annuelles,
sont généralement en dessous des valeurs guides européennes.
Situation belge dans le contexte européen
Les concentrations belges
en SO2 et en NO2 restent dans les taux les plus élevés des pays
européens mais dune part les comparaisons restent difficiles vu
les différentes méthodes de mesure et dautre part il faut
rappeler les spécificités de la Belgique : une forte densité
de population et un trafic routier européen très dense (transport
de marchandises). La nouvelle directive (en application en 2005) permettra sans
doute une meilleure comparaison au niveau européen. Il faut rappeler
que la qualité de lair est étroitement liée aux émissions
transfrontières.
Conclusion
Les taux de concentration,
généralement en dessous des valeurs guides, diminuent nettement
pour le SO2 et restent plus ou moins stables pour le NO2. Les efforts
doivent être poursuivis pour atteindre les normes européennes
applicables en 2005 pour le SO2 et en 2010 pour le NO2.
|
Lien direct avec
dautres indicateurs
AirP3a
: Emissions annuelles de dioxyde de soufre (SO2)
AirP3b : Emissions annuelles
de monoxyde et dioxyde dazote (NO et NO2, appelés les NOx)
AirI2 : Dépassement des
charges critiques
AirR1 : Accords de branches
Caractérisation
des données
Concentration en SO2
:
Les données
sont mesurées selon deux méthodes : lacidimétrie
(sensible aux interférences avec dautres gaz) via le réseau
Soufre-Fumées (mesures journalières) et la fluorescence
UV (mesures semi-horaires) via le réseau télémétrique.
10 ,
11![](images/air_note.gif)
Ces données sont
fiables et comparables dans le temps si elles sont mesurées avec les
mêmes méthodes (fumées noires ou acidimétrie). Il
faut noter que les données mesurées en zones rurales par lacidimétrie
sont moins fiables vu linterférence avec lammoniac.
Concentration en NO2
:
Les données sont
mesurées par chimiluminescence via le réseau télémétrique.
Aspects réglementaires
Concentration en SO2
Les valeurs guides
et valeurs limites concernant les concentrations en SO2 sont rapportées
au tableau selon le niveau
de compétence européen, belge et wallon.
A noter que la Directive
européenne (99/30/CE) relative à la fixation de valeurs limites
pour lanhydride sulfureux, le dioxyde dazote, les particules et
le plomb dans lair ambiant, édicte des valeurs limites distinctes
pour la santé et les écosystèmes applicables en 2005.
Concentration en NO2
Les valeurs guides
et valeurs limites concernant les concentrations en NO2, sont rapportées
au tableau selon le niveau
de compétence européen ou wallon. Les valeurs guides et
limites fixées au niveau wallon découlent directement
des valeurs fixées au niveau européen.
Relation avec
le PEDD
Action 3 : Etablir un
code dinstructions techniques pour la maîtrise de la qualité
de lair
Action 4 : Améliorer les réseaux de mesure de la qualité
de lair et des émissions atmosphériques
Gestionnaire(s)
des données
FOURMEAUX Annick
MARIJNS Andrée
Rédacteur(s)
NEMRY Françoise
STREEL Claire
|