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AirP4a : Emissions annuelles de composés organiques volatils (COV ou COVNM = COV non méthanique)
AirP3b : Emissions annuelles de monoxyde et dioxyde d’azote (NO, NO2 appelés les NOx)

Description du phénomène

Les émissions des composés organiques volatils (COV) proviennent principalement des activités industrielles et des transports (solvants, essences). Les forêts sont également émettrices de COV, précurseurs d’ozone.

Le rôle de la circulation routière est double et opposé car comme elle émet du NO et du NO2, et modifie donc la concentration relative des NOx. Selon cette concentration, les NOx favorisent soit la production, soit localement la destruction de l’ozone.

Signification

La combinaison des deux indicateurs retenus apporte une information sur la problématique de la pollution par l’ozone troposphérique. Le phénomène est cependant très complexe et influencé par d’autres polluants (méthane (CH4), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures,...) et d’autres facteurs (ensoleillement, couvert végétal...). Ce phénomène doit encore faire l’objet de nombreuses études afin d’élaborer des mesures politiques efficaces pour abaisser à long terme la concentration en ozone.

Situation en Région wallonne

En Région wallonne, les émissions estimées de COV ont diminué d’environ 20 % de 1990 à 1996 (Figure 1-20). Cette diminution se marque principalement au niveau du secteur industriel et de l’usage de solvants (domestique et industriel), et dans une moindre mesure des transports routiers. Les causes sont relativement difficiles à déterminer : l’utilisation de pots catalytiques et l’usage d’autres produits (solvants, peintures à l’eau avec peu de solvants) expliquent en partie cette évolution mais il faut aussi signaler un changement de méthode d’inventaire. Par contre les émissions provenant du secteur domestique (combustion), dont l’évolution suit les rigueurs hivernales, ont augmenté très légèrement, cela s’explique surtout par la révision de l’estimation de la consommation énergétique pour le bois. En Région wallonne, les émissions de NOx ont diminué d’environ 10 % de 1990 à 1996 (Figure 1-21). Cette diminution se marque essentiellement dans le secteur du transport routier (améliorations techniques des moteurs, entre autres les pots catalytiques) et dans une moindre mesure dans le secteur industriel. Les émissions du secteur domestique, étroitement liées aux conditions météorologiques, ont par contre augmenté. Cette tendance est à mettre en relation avec l’utilisation croissante du gaz naturel.

Figure 1-20 : Evolution des émissions de COV en Région wallonne (1990-1997)
Source : CORINAIR

Figure 1-21 : Evolution des émissions de NOx en Région wallonne (1990-1997)
Source : CORINAIR

Situation wallonne dans le contexte européen

Les objectifs de réduction fixés pour 1999 (COV) et pour 2000 (NOx) ne sont pas complètement atteints pour l’ensemble de l’Union européenne et également pour la Région wallonne. Les émissions de COV par habitant en Région wallonne sont juste en dessous de la moyenne européenne.

Conclusion

En ce qui concerne les émissions en COV et en NOx, la situation évolue favorablement en Région wallonne mais des efforts importants restent encore à faire d’ici 2010 pour atteindre les objectifs du nouveau Protocole de Göteborg.

 

Lien direct avec d’autres indicateurs

AirP2 : Emissions annuelles des substances appauvrissant la couche d’ozone
AirR1 : Accords de branches
AirE3 : Dépassement des seuils de concentration d’ozone troposphérique

Aspects réglementaires

La Convention de Genève (1979) sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance est le premier accord international visant la problématique de l’acidification. Le tableau traduit la manière dont les Protocoles qui découlent successivement de la Convention de Genève et qui vis à une réduction des COV, se traduisent aux niveaux européen, belge et wallon.

A noter que l’Union européenne est allée au-delà de ces accords en termes d’objectifs.

Pour le NOx : voir AirP3b.

Relation avec le PEDD

Action 3 : Etablir un code d’instructions techniques pour la maîtrise de la qualité de l’air
Action 4 : Améliorer les réseaux de mesure de la qualité de l’air et des émissions atmosphériques

Gestionnaire(s) des données

FOURMEAUX Annick
LEFEVRE Frédéric
MARIJNS Andrée

Rédacteur(s)

DEROUANE Alain
NEMRY Françoise
STREEL Claire