SignificationCet indicateur se rapporte à une problématique dans laquelle la responsabilité de tous les pays est engagée. Il est donc intéressant dévaluer la part de la Région wallonne dans les émissions des substances détruisant la couche dozone (SDO). Situation en Région wallonneLe Tableau 1-2 présente lévolution des émissions de CFC, de halons et de HCFC en Equivalents-PAO en Région wallonne pour 1995 et 1997. Les émissions de CFC ont nettement diminué de 1995 à 1997 (258 kt Eq-PAO en 1995 à 186 kt Eq-PAO). Elles émanent principalement dinstallations de réfrigération, mais également dutilisation de mousses et daérosols. Le fait que ces émissions ne soient pas nulles en dépit de linterdiction qui porte sur la production de ces substances (voir aspects réglementaires) sexplique par des fuites provenant déquipements anciens qui en contenaient. Cest le cas également des émissions de halons présents anciennement dans les extincteurs. Tableau
1-2 : Emissions de substances appauvrissant la couche dozone (en kt Eq
PAO). A linverse, les émissions de HCFC ont augmenté de 1995 à 1997. Cette augmentation sexplique par leur utilisation en tant que substitut des CFC dans les systèmes de réfrigération et dans la production de mousses. Leur interdiction totale dans lUnion européenne est prévue pour 2015. A terme, ces substances seront complètement substituées par dautres molécules sans effet sur la couche dozone. Parmi ces substituts, se trouvent les hydrofluorocarbones qui ne contiennent pas de chlore (HFC) mais qui, malheureusement, présentent un potentiel effet de serre important (voir AirP1). Or, si lon analyse les quantités émises en équivalents CO2, on relève que de 1995 à 1997, les émissions de HCFC étaient respectivement de 948 kt et 1063 kt tandis que celles de HFC étaient de 106 kt et 165 kt soit une augmentation de près de 60 %. Le bromure de méthyl nest ni produit ni utilisé en Région wallonne.
AirP1 : Emissions annuelles des gaz à effet de serre
Les données sont agrégées par classe de composants et normalisées par rapport au «Potentiel dAppauvrissement de la couche dOzone» (PAO). Celui-ci exprime la capacité de destruction de lozone stratosphérique de chaque molécule. Par définition, lunité est le PAO du CFC-11a. Le PAO des CFC varie entre 0,6 et 1 ; celui des halons varie entre 3 et 10 et celui des HCFC se situe entre 0,02 et 0,11. Les émissions de ces substances ne sont pas répertoriées dans les inventaires CORINAIR mais devraient lêtre à lavenir. Une étude récente a été réalisée pour le compte des services fédéraux des Affaires environnementales et de la VMM (ECONOTEC ECOLAS, 1999 : Méthodologie pour létablissement dun inventaire démissions des substances appauvrissant la couche dozone et des gaz à effet de serre). Elle a estimé les émissions pour 1995 et 1997 sur base de facteurs démissions moyens établis dans dautres pays européens ou sur base de données apportées par les fédérations industrielles concernées. Dans la plupart des cas, les facteurs démission sont sensés exprimer les quantités de substances émises lors de fuites par exemple (circuits de refroidissement, ). Celles-ci sont toutefois difficiles à évaluer avec précision. Les données présentées ici ont donc surtout pour but de mettre en évidence les ordres de grandeur de ces émissions et les tendances évolutives.
Voir tableau ci-dessous.
Action 2 : Eliminer les émissions qui appauvrissent la couche dozone stratosphérique
COOLS Stéphane
NEMRY Françoise
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