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Description du phénomène

Les métaux lourds proviennent essentiellement du secteur industriel, de l’incinération des déchets et du transport. Ces polluants sont le plus souvent liés à des activités industrielles spécifiques (procédés industriels et combustion de combustibles fossiles).

Les transports routiers sont des sources importantes d’émission de plomb, de cuivre et de zinc. Environ la moitié des émissions de métaux lourds proviennent de l’utilisation de combustibles fossiles non gazeux (charbon, produits pétroliers). L’utilisation de gaz naturel est donc un élément favorable pour améliorer la qualité de l’air en ce qui concerne les métaux lourds mais provoque une hausse des émissions de NOx.

Situation en Région wallonne

Le taux des émissions de métaux lourds est un indicateur à prendre en compte pour évaluer une des pressions exercées sur la qualité de l’air mais aussi sur la qualité des eaux de surface et du sol. La réalisation d’un inventaire fiable de ces émissions se révèle extrêmement complexe.

En l’absence de données suffisantes et comparables, une représentation graphique montrant l’évolution des émissions par polluant n’est actuellement pas pertinente. Les différences observées sont dues à des changements de méthode d’estimation ou à des erreurs. Un tableau récapitulatif présentant les principaux métaux lourds est plus approprié pour cet indicateur.

La comparaison des émissions n’a pas de sens en valeur absolue car il faut tenir compte des niveaux de toxicité et des capacités de bioaccumulation.

Le secteur industriel est le principal émetteur de métaux lourds (entre 34 % à 90 % selon le polluant). Il s’agit souvent d’activités bien spécifiques comme par exemple la sidérurgie et la métallurgie des non ferreux (Cr, Cu, Pb, Cd), la fabrication du verre (Se), les cimenteries,… (Tableau 1-3).

Tableau 1-3 : Emissions des métaux lourds en Région wallonne (1996)
Source : CORINAIR

Le secteur des transports routiers contribue, dans une moindre mesure, aux émissions de plomb (40 % des émissions), de zinc (8 %) et de cuivre (30 %).

Le secteur des déchets intervient surtout dans les émissions de mercure (46 %), de cadmium (9 %) et de zinc (3 %).

Le secteur «domestique et tertiaire» est une source d’émission pour l’ensemble des métaux lourds, surtout le zinc et le plomb résultant de l’utilisation de combustibles fossiles.

Conclusion

L’évolution est favorable dans le cas du plomb ce qui se manifeste dans l’amélioration de la qualité de l’air. Les données ne sont pas encore suffisantes pour dégager la tendance pour l’ensemble des métaux lourds mais la situation actuelle semble plutôt bonne.

 

Lien direct avec d’autres indicateurs

AirE2 : Qualité de l’air ambiant–métaux lourds (plomb)
AirR1 : Accords de branches

Aspects réglementaires

Objectifs globaux

La Convention de Genève de 1979 est un accord international qui vise à réduire la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance dont découle le protocole d’Aarhus relatif aux métaux lourds (1998).

Objectifs sectoriels

Une série de règlements ont été fixés au niveau européen par branches ou secteurs d’activités. Certains ont été transposés au niveau belge ou wallon. Par exemple, les permis d’environnement fixent des conditions d’exploitation qui visent à limiter les émissions de métaux lourds.

Une série de mesures sont prises au niveau des accords de branches, entre autres pour le secteur verrier (voir AirR1).

Relation avec le PEDD

Action 3 : Etablir un code d’instructions techniques pour la maîtrise de la qualité de l’air
Action 4 : Améliorer les réseaux de mesure de la qualité de l’air et des émissions atmosphériques

Gestionnaire(s) des données

FOURMEAUX Annick
MARIJNS Andrée

Rédacteur(s)

NEMRY Françoise
STREEL Claire