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Description du phénomène

Le plomb a fait l’objet des premières études sur les métaux lourds. Il est de loin l’élément prédominant dans la pollution atmosphérique par les métaux lourds. Il se retrouve entre autre dans les particules en suspension et les particules sédimentables.

Le plomb est éliminé de l’atmosphère par déposition sèche ou humide et occasionne ainsi une pollution des sols et des eaux de surface. Il entre dans la chaîne alimentaire en contaminant la végétation, soit par absorption directe, soit par absorption dans le sol. Il peut occasionner des problèmes de santé tels que : anémie, troubles gastro-intestinaux, nerveux (saturnisme), rénaux, immunitaires,…

L’origine du plomb est le transport routier, l’industrie métallurgique, l’utilisation de combustibles fossiles et les incinérateurs. La diminution de la consommation de l’essence au plomb a eu un effet positif sur la diminution de ce polluant.

Signification

Le plomb est le métal lourd le plus abondant dans l’atmosphère et est le seul métal lourd à disposer d’une valeur limite fixée au niveau belge. Cependant la prise en compte des autres métaux lourds est tout aussi intéressante pour approcher de façon globale cette problématique. En dehors du plomb, il n’existe actuellement que des valeurs guides définies par l’Organisation Mondiale pour la Santé et par l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie.

Situation en Région wallonne

La concentration en Plomb a diminué de façon progressive de 1985 à 1998 (Figure 1-19). Cette évolution favorable se marque aussi bien dans les stations de mesures urbaines que rurales. Pour la station d’Arlon (MLPT01), la concentration en plomb est passée en dessous de la limite de détection de 1993 à 1995.

Figure 1-19 : Evolution de la moyenne des concentrations en plomb pour trois stations wallonnes (1985-1998).
Arlon (MLPT01) — Charleroi (MLCH01)24 — Liège (MLLG02).
Source : ISSeP

Cette évolution est à mettre en relation avec la réduction de l’utilisation de l’essence au plomb. Dans certains cas, l’utilisation de techniques plus propres ou l’abandon de procédés industriels émetteurs de plomb a pu influencer les résultats d’une station.

Conclusion

L’évolution des concentrations en plomb est très nettement favorable depuis 1985, grâce entre autre à l’utilisation de l’essence sans plomb et de techniques industrielles plus propres (filtres,...)

 

Lien direct avec d’autres indicateurs

AirE4 : Qualité de l’air ambiant — particules en suspension
AirP5 : Emissions annuelles de métaux lourds

Aspects réglementaires

Au niveau international, la valeur guide de l’OMS est fixée à 0,5 µg/m3.

Cette valeur sert de référence à la valeur limite annuelle fixée au niveau européen pour le 01/01/2005 25. Elle devra être appliquée seulement pour le 01/01/2010 dans certains cas particuliers (sites contaminés).

Au niveau belge 26, la norme de qualité est fixée à 2 µg/m3 pour la moyenne annuelle..

Caractérisation des données

Les données pour la concentration en plomb des particules en suspension sont mesurées via le réseau «Métaux Lourds». Le plomb étant lié aux transports routiers, les concentrations varient selon le jour de la semaine, avec un minimum les week-end correspondant à une baisse de trafic. La plupart des concentrations mesurées sont proches de la limite de détection.

Relation avec le PEDD

Action 3 : Etablir un code d’instructions techniques pour la maîtrise de la qualité de l’air

Gestionnaire(s) des données

FOURMEAUX Annick
MARIJNS Andrée

Rédacteur(s)

NEMRY Françoise
STREEL Claire