NOTE 33: Réseau Air, rapport 1998, ISSeP, 1999, p. 210. |
Description du phénomène Les matières en
suspension sont émises principalement à partir des zones industrielles
mais elles sont transportées sur de longues distances. La qualité
de lair est ainsi également influencée par le taux de particules
en Situation en Région wallonneLe passage de lancienne méthode des «Fumées noires» à la méthode récente dabsorption par un rayonnement ß (PM10) ne permet pas de représenter lévolution réelle des concentrations des particules en suspension. Cest la raison pour laquelle le graphique (Figure 1-25) représente lévolution des concentrations en poussières fines (ou en suspension) mesurées par la néphélométrie (qui conduit à des surestimations des émissions par rapport aux mesures par les «Fumées noires») de 1994 à 1997 pour lensemble des stations wallonnes. La taille du bâtonnet est déterminée par lécart entre les valeurs de la station où la médiane est la plus élevée et celle où la médiane est la plus basse parmi toutes ces stations. La courbe montre la moyenne (non spatiale) des valeurs mesurées par demi-heure pour lensemble des stations. Elle dégage la tendance moyenne de la concentration en poussières fines. Figure 1-25
: Evolution de la médiane des valeurs journalières des particules
en suspension pour les stations wallonnes (1994-1997) La Figure 1-25 montre que les concentrations en particules en suspension ont augmenté en 1995 puis elles ont diminué pour arriver en 1997 à des concentrations proches de celles de 1994. Aucune tendance ne se dégage donc actuellement mais les concentrations sont en général en dessous de la valeur guide (80 µg/m3). En effet, seulement deux stations ont mesuré en 1995 des concentrations au-dessus de la valeur guide. A noter que les mesures réalisées par le réseau des Fumées noires indiquent une légère augmentation de 1995 à 1997 mais elle semble se stabiliser en 1998. Cette légère augmentation est imputée à lutilisation accrue des moteurs diesel mais également aux camions dont le trafic sest intensifié notamment en provenance des pays de lEst.
AirP7 : Emissions annuelles de particules fines
Trois méthodes ont été utilisées pour mesurer les MES : les « fumées noires» (méthode optique, particules noirâtres), la néphélométrie (méthode optique) et labsorption dun rayonnement ß (ici de type PM10), via le réseau télémétrique. La méthode des «Fumées noires» est une méthode connue, avec un long historique. Elle se base sur laspect des poussières (couleur). La néphélométrie fonctionne sur le principe de diffraction de la lumière par les particules, elle est donc sensible au nombre de particules plutôt quà leur masse. Ne répondant pas aux exigences européennes, elle est abandonnée depuis 1998. La méthode récente PM10 «fait référence à une mesure liée à la masse des particules en suspension concernant une fraction bien définie de celles-ci». (dont la moitié ont une taille qui nexcède pas 10 µm) 33. Cette méthode a été choisie comme référence au niveau des normes européennes. Les données sur les concentrations sont relativement peu fiables Le prélèvement et le dosage sont particulièrement complexes. En effet, chacune des méthodes utilisées ne permet destimer que la concentration en particules dun type déterminé.
Les valeurs guides et valeurs limites concernant les concentrations en matières en suspension selon la méthode «des Fumées noires» (en application actuellement) et la méthode «PM10» (en application à partir de 2005), sont rapportées au tableau suivant selon le niveau de compétence européen ou belge. Les valeurs limites fixées au niveau belge découlent directement des valeurs fixées au niveau européen.
FOURMEAUX Annick
NEMRY Françoise |
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NOTE 32: RŽseau Air, rapport 1998, ISSeP, 1999, pp. 197-218. |