Description du phénomèneLes «centres denfouissement technique» (CET) ou décharges contrôlées sont des sites destinés à accueillir les déchets en vue de leur dépôt définitif. La mise en CET représente encore actuellement le mode de traitement le plus utilisé en Région wallonne bien quun des objectifs du Plan wallon des déchets vise à supprimer pour 2005 son utilisation directe tant pour les déchets ménagers que pour les déchets industriels. La mise en CET devra donc être strictement limitée aux déchets ultimes. Le besoin en capacité de CET devra logiquement diminuer dans les années à venir. Les CET sont classés
en fonction de lorigine et de la nature des déchets quils
peuvent accueillir 30,
à savoir : A lheure actuelle, il nexiste aucun CET de classe 1 en Région wallonne, ni aucun CET destiné à accueillir les boues de dragage. Des simples décharges dautrefois, on est passé aux CET qui font aujourdhui lobjet dun véritable aménagement et dune gestion élaborée dans le but de minimiser les effets sur les différents compartiments de lenvironnement (air, eau, sol, faune, flore) et les nuisances pour les riverains (odeurs, bruit). Ces sites peuvent être exploités par des acteurs privés ou publics tels que les intercommunales. Cependant, il est devenu difficile dimplanter de nouveaux sites sans engendrer de vives réactions des riverains malgré laccent mis sur la transparence de linformation, la participation accrue du public et la fixation de normes environnementales toujours plus strictes. Un plan des CET 31 a été adopté dans le courant de lannée 1999 en vue de rencontrer les besoins de la Région wallonne jusquen 2020 mais aussi de permettre à chaque zone dêtre desservie sans être pénalisée par des transports excessifs (principe de proximité). SignificationCet indicateur permet le suivi de la politique de mise en décharge de ladministration wallonne tant en termes de quantités et de types de déchets quen termes de répartition spatiale des sites. Situation en Région wallonneLa Région wallonne compte actuellement 39 CET sur son territoire. Ils se répartissent en 14 CET de classe 2 et 25 CET de classe 3. Le Plan des CET localise 7 sites susceptibles daccueillir des déchets ménagers et/ou industriels non dangereux, 17 sites pour déchets inertes et 2 sites pour les matières issues des travaux de curage et de dragage des cours deau. Il importe de souligner que les sites retenus pour les boues de dragage noffrent quune capacité de 650 ktonnes, largement insuffisante en regard de lestimation du gisement à gérer dici 2020, à savoir quelques 20.000 ktonnes. La Figure 5-27 présente lévolution de 1994 à 1998 des types et des quantités de déchets entrant dans les CET régionaux. A titre informatif, la quantité totale de déchets mis en CET en 1992 était de 3.227 ktonnes. Les quantités particulièrement importantes de déchets inertes mis en CET en 1994 et 1995 résultent essentiellement de lélimination de terres provenant des travaux du TGV. Figure
5-27 : Evolution des quantités de déchets mis en CET
en Région wallonne selon le type de déchets (1994-1998). Lévolution du gisement entrant en CET, hors ces deux années exceptionnelles, indique une légère tendance à la baisse (- 300 kt environ entre 1996 et 1998). Cette baisse est essentiellement due à celle des quantités de déchets ménagers mis en décharge suite au développement des collectes sélectives et à laugmentation des capacités de tri. Le renforcement du réseau de parcs à conteneurs entre 1995 et 1998 a certainement eu une influence bénéfique sur la quantité de déchets mise en CET. Les déchets mis en CET se répartissent depuis 1996 de façon assez similaire entre industriels, inertes, ménagers. La répartition en 1998 était de : 36 % de déchets industriels, 34 % de déchets inertes, 22 % de déchets ménagers mis directement en CET et enfin environ 6 à 8 % de déchets ménagers déversés après traitement. Situation wallonne dans le contexte européenEn 1995, la mise en décharge des déchets municipaux en Europe est estimée à 67 % en moyenne 32. En Région wallonne, elle représente en 1998, 37 % du gisement pour le déversement direct et environ 43 % si lon inclut les déchets ménagers résiduaires des centres de tri (voir DecP3). Pour la plupart des pays européens, la mise en décharge des déchets ménagers, bien quelle reste le mode de traitement de loin le plus utilisé, est en nette diminution de 1985 à 1995. Pour les déchets industriels et les déchets inertes mis en décharge, les tendances qui se manifestent sont beaucoup plus variables dun pays à lautre et sont à mettre en relation avec les pratiques de gestion et le type de déchets produits.
DecP1
: Évolution des quantités de déchets ménagers
Les données relatives au nombre, à la classe des CET autorisés, à leur situation sont évidemment exactes. Les données concernant les quantités entrantes de déchets dans les CET sont répertoriées selon les taux de taxation (de 10 à 900F/tonne humide). Les unités dans lesquelles sont exprimées les données (tonne humide ou tonne sèche) ne permettent pas, à ce stade du développement des outils de collecte et de traitement des données relatives aux déchets, de comparer les données entre elles, il a fallu sen tenir à examiner les données absolues. Les sites de classe 5, réservés à lusage exclusif du producteur de déchets, ne sont pas traités dans cet indicateur mais sont visés dans lindicateur DecP5, gestion des déchets industriels.
Action 64 : Sécuriser
lenfouissement technique
HOUTAIN Alain
PLANCHON Anne |
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NOTE 30: AERW du 23 juillet 1987 relatif aux décharges contrôlées. |
NOTE 31: Plan des CET adopté par le Gouvernement wallon le 01.04.1999. Il ne concerne pas les CET de classe 5. |
NOTE 32: Agence Européenne de lEnvironnement (1999), Environment in the European Union at the turn of the century, no 2. |