[ Consultez les données actualisées ] Description du phénomèneLe fait de collecter sélectivement les différents types de déchets provenant des ménages permet dobtenir des fractions contenant certaines matières en quantité importante ce qui, dans un second temps, permet leur valorisation en tant que «matière». Le Plan wallon des déchets-Horizon 2010 prévoit dintensifier progressivement les collectes sélectives via les trois modes déjà existants : les parcs à conteneurs, le porte-à-porte et les bulles. Les inertes, les encombrants et les déchets verts font lobjet dune collecte sélective déjà importante. Les collectes de type : papiers-cartons, verres, PMC, déchets organiques, plastiques, métaux, huiles de vidange, huiles alimentaires et déchets spéciaux,... se développent également. Différents opérateurs publics ou privés ont été mandatés pour organiser la mise en place du système de collecte et assurer le contrôle de la valorisation qui doit en résulter. On peut citer en exemple lasbl Fost Plus qui fonctionne en partenariat avec les intercommunales pour les papiers-cartons, les verres et les PMC (Plastiques, emballages Métalliques, Cartons à boissons) ou encore lasbl Terre pour les papiers-cartons et les textiles, lasbl Oxfam pour les textiles, les encombrants et les déchets électriques et électroniques (DEEE), lasbl BEBAT pour les piles, SignificationLa mise en place dune politique de collectes sélectives vise à permettre une valorisation «matière» des déchets ainsi collectés et de ce fait, à diminuer les quantités de déchets mises en CET ou incinérées. Lefficacité des collectes repose en grande partie sur la participation des ménages. Cet indicateur a pour objectif dévaluer la politique régionale en matière de collectes sélectives en relation notamment avec les incitants fiscaux mis en place ou encore avec les campagnes de sensibilisation. Il permet en outre dévaluer lefficacité des différents modes de collectes sélectives mis en place sur le territoire et leur bonne répartition sur le territoire mais aussi ladéquation (répartition territoriale, capacité) des centres de valorisation de ces déchets. Situation en Région wallonnePour rappel, la Figure 5-1 (DecP1) présentant lévolution de 1995 à 1999 de la collecte des déchets ménagers en Région wallonne (ordures ménagères en vrac et déchets collectés sélectivement) montre que les quantités de déchets collectés sélectivement ont augmenté régulièrement de 1995 à 1999 (de 24 % en 1995 à 56 % en 1999). La Figure 5-7 présente lévolution des différents modes de collectes sélectives en Région wallonne de 1995 à 1998. Elle montre une répartition relativement stable dans le temps avec environ 79 % pour les parcs à conteneurs, de 10 à 14 % pour la collecte de porte-à-porte et de 10 à 7 % pour la collecte via les bulles. On constate donc une légère perte de vitesse pour les bulles mais celles-ci récoltent encore environ 78 % des verres collectés de façon sélective, le reste étant déposé dans les parcs à conteneurs. Figure 5-7
: Evolution des modes de collectes sélectives en Région wallonne
(1995-1998). Les quantités de déchets collectés sélectivement ont pratiquement doublé entre 1995 et 1998. Les entrées aux parcs à conteneurs présentent la même évolution. Les collectes de porte-à-porte ont évolué dun facteur 2,5 depuis 1995, alors que les volumes en provenance des bulles sont restés stables. Il faut noter que le nombre de parcs à conteneurs na cessé de croître depuis 1991 pour atteindre un peu moins de 160 parcs à conteneurs en 1998. La collecte de porte-à-porte est un système relativement coûteux qui est plutôt adapté aux centres urbains à forte densité de population. Parmi les déchets ménagers collectés via les parcs à conteneurs, les inertes (213 ktonnes en 1998), les encombrants (123 kt) et les déchets verts (102 kt) sont de loin les plus importants et représentent 82 % des déchets collectés par cette voie. La Figure 5-8 présente lévolution des quantités de déchets collectés sélectivement par type de déchets en Région wallonne de 1995 à 1998. Il apparaît que les inertes (31 % du poids en 1998), les encombrants (25 %) et les déchets verts (15 %) sont les principaux déchets ménagers qui sont collectés sélectivement. Les quantités collectées pour ces déchets ont plus ou moins doublé de 1995 à 1998. Figure 5-8
: Evolution des quantités de déchets collectés sélectivement
en Région wallonne par type de déchets (1995-1998). La collecte sélective des papiers-cartons et des verres représente respectivement 7 % et 6 % du poids des déchets collectés sélectivement en 1998. Les quantités collectées de 1995 à 1998 ont quadruplé pour les papiers-cartons (de 10 kt en 1995 à 46 kt en 1998) mais elles sont restées stables pour les verres. Les quantités des autres déchets également collectés sélectivement ont plus que doublé entre 1995 et 1998, il sagit des métaux, des bois, des déchets ménagers spéciaux (environ 2 kt, soit 0,7 kg/hab), des huiles de moteurs, des huiles végétales, En ce qui concerne les déchets demballage, les principaux flux de leurs matériaux constitutifs sont les PMC, le verre et les tétrapacks dont les tonnages collectés évoluent sensiblement à la hausse depuis 1995. Cette hausse se marque principalement pour les PMC et est à mettre en relation avec la mise en place des collectes de porte-à-porte et avec linstauration des incitants fiscaux. Situation wallonne dans le contexte européenLe taux moyen de collecte sélective atteint en Europe en 1996 est de 13 % de déchets municipaux (hors encombrants) collectés sélectivement 14. Il faut cependant noter que la situation diffère fortement entre le Nord et le Sud et de pays à pays. LEurope du nord présente plutôt un taux moyen de lordre de 20 % avec encore de larges différences entre états membres alors que lEurope du sud atteint à peine 5 % de collecte sélective. La Région wallonne pour sa part atteignait en 1996 un taux de collecte sélective (hors encombrants) de 26 % sur le total des déchets municipaux hors encombrants, ce qui la place parmi les bons élèves européens.
DecP1
: Evolution des quantités de déchets ménagers
Les données fournies par les intercommunales résultent des facturations de prestations de services et donc les chiffres fournis devraient être assez fiables. Ils présentent cependant quelques imprécisions mais leur fiabilité augmente avec le temps.
Voir DecP1
Action 59 : Intensifier les systèmes de collectes des déchets favorisant le recyclage et la valorisation
BAES Michel
PLANCHON Anne |
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