FR

Portail Wallonie |DGRNE |ISSeP | Accueil - Contacts

Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2004

  Logo de l'ISSeP Logo de la DGRNE

Vous êtes ici : Accueil / Analyse élémentaire / Plomb

 

9.16. Plomb

9.16.1. Particules en suspension

Résultats de l’année 2004

Historiquement, le réseau métaux lourds a été mis en place afin d'assurer la surveillance des quantités de plomb dans l'air et celui-ci fait donc partie du programme d'analyse de toutes les stations du réseau (Tableau 110). Les concentrations en plomb sont maintenant faibles et, pour les stations rurales, les moyennes sont inférieures à la limite de détection. Les taux en plomb les plus élevés se rencontrent pour des stations possédant un caractère industriel avec un maximum pour les stations d’Ath, Dampremy et l’Ile Monsin. Par rapport à 2003, les variations sont à la hausse ou à la baisse selon les stations. Parmi les changements les plus significatifs, on note l’augmentation à Ath ou, au contraire, la diminution à l’Ile Monsin (d’autres métaux suivent cette tendance).

Station

Localité

Nombre de valeurs

Moyenne
(µg/m³)

Médiane
(µg/m³)

P90
(µg/m³)

P95
(µg/m³)

P98
(µg/m³)

   

2003

2004

2003

2004

2003

2004

2003

2004

2003

2004

2003

2004

MLAT01

Ath

363

365

0.146

0.254

0.052

0.078

0.286

0.717

0.508

1.088

0.779

1.640

MLCH01

Charleroi

363

361

0.047

0.058

0.025

0.025

0.085

0.132

0.123

0.202

0.215

0.326

MLCH02

Lodelinsart

363

341

0.056

0.089

0.031

0.033

0.113

0.256

0.195

0.372

0.252

0.453

MLCH03

Dampremy

351

(268)

0.147

(0.164)

0.075

(0.079)

0.311

(0.406)

0.447

0.578

0.711

(0.834)

MLCH04

Marchienne

363

365

0.055

0.040

0.030

<LD

0.121

0.094

0.167

0.127

0.264

0.166

MLEG01

Engis

347

350

0.048

0.036

0.027

<LD

0.121

0.071

0.160

0.100

0.202

0.196

MLLG01

Liège (Destenay)

318

355

0.040

0.045

0.033

0.030

0.071

0.083

0.088

0.131

0.137

0.174

MLLG02

Liège (Monsin)

335

306

0.262

0.137

0.052

0.055

0.320

0.351

1.206

0.636

2.390

0.903

MLLG03

Angleur

361

356

0.103

0.077

0.056

0.039

0.176

0.159

0.303

0.302

0.646

0.481

MLMO01

Obourg

360

362

0.024

<LD

<LD

<LD

0.045

0.036

0.057

0.052

0.080

0.078

MLNA01

Marche-les-Dames

362

363

0.054

0.061

0.032

0.033

0.108

0.149

0.140

0.205

0.290

0.281

MLNT01

Offagne

362

365

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

0.025

<LD

0.031

0.032

MLNT02

Bovigny

348

363

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

0.024

0.029

0.028

0.039

MLNT03

Jalhay

332

357

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

<LD

0.029

0.030

MLPT01

Arlon

342

360

<LD

<LD

<LD

<LD

0.024

<LD

0.034

0.031

0.047

0.050

MLSC01

Sclaigneau

335

337

0.036

0.052

0.023

0.026

0.077

0.092

0.103

0.138

0.136

0.318

MLSG01

Jemeppe

334

358

0.093

0.125

0.062

0.057

0.208

0.243

0.270

0.462

0.340

0.837

MLTT01

Baudour

363

337

0.025

<LD

<LD

<LD

0.046

0.037

0.067

0.051

0.084

0.061

Limite de détection : LD = 0.022 µg/m³

Tableau 110 : Plomb - Particules en suspension - Statistiques 2003 et 2004

Evolution au cours de l’année

Comme pour la plupart des polluants, on retrouve des pics de pollution en plomb durant les épisodes d’hiver à cause d’une dispersion plus faible (Figure 58), ce qui n’exclut pas l’existence de pics en été comme pour les particules en suspension PM10.

Plomb - Particules en suspension - Evolution des concentrations journalières - Station de Charleroi (MLCH01)

Plomb - Particules en suspension - Evolution des concentrations journalières - Station de Liège (MLLG01)

Plomb - Particules en suspension - Evolution des concentrations journalières - Station d'Offagne (MLNT01)

Figure 58 : Plomb - Particules en suspension - Evolution des concentrations journalières - Stations de Charleroi (MLCH01), Liège (MLLG01) et Offagne (MLNT01)

Evolution à long terme

Pendant des années, les concentrations en plomb n’ont cessé de diminuer et sont maintenant relativement stables d’une année à l’autre (Figure 59). Cet élément est le polluant par excellence permettant de juger de l’impact de décisions politiques. En effet, le plomb présent dans l’atmosphère provenait essentiellement des émissions du trafic. Si, suite à la généralisation des pots catalytiques, l’essence sans plomb (disponible depuis 1989 en Belgique) a occupé une part de plus en plus importante du marché, la diminution est plus ancienne et provient également de la limitation de la teneur en plomb dans l’essence plombée : 0.55 g/l le 1/01/78, 0.45 g/l le 1/10/78, ensuite 0.40 g/l en 1982 et enfin 0.15 g/l en 1987. Depuis 2000, l’essence avec plomb a totalement disparu du marché.

Plomb - Particules en suspension - Evolution des paramètres statistiques - Station de Charleroi (MLCH01)

Plomb - Particules en suspension - Evolution des paramètres statistiques - Station de Liège (MLLG01)

Plomb - Particules en suspension - Evolution des paramètres statistiques - Station d'Offagne (MLNT01)

Figure 59 : Plomb - Particules en suspension - Evolution des paramètres statistiques - Stations de Charleroi (MLCH01), Liège (MLLG01) et Offagne (MLNT01)

Normes et valeurs guides

Le plomb est le premier métal ayant fait l’objet d’une norme légale en Région wallonne (A.R. du 3/08/1984, transposant en droit belge la directive européenne 82/884/CEE) : 2 µg/m³ en moyenne annuelle.

Cette directive doit être remplacée par la directive 1999/30/CE qui a été transposée dans la législation wallonne par l’arrêté du Gouvernement wallon du 23/06/2000 (Tableau 111). La valeur limite pour la protection de la santé est identique à la valeur recommandée par l’Organisation Mondiale pour la Santé. Cette norme est très largement respectée.

  Période considérée Valeur limite Marge de dépassement

Date à laquelle la valeur doit être respectée

Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine

Année civile

0.5 µg/m³ (1)

100 % lors de l’entrée en vigueur de la directive, diminuant le 01/01/2001 et ensuite tous les 12 mois, par tranches annuelles et égales pour atteindre 0 % au 01/01/2005 (2)

01/01/2005 (3)

(1) Lors du réexamen de la directive, il sera envisagé de compléter ou de remplacer cette valeur limite par une valeur limite de dépôt à proximité immédiate des sources.
(2) 01/01/2010, à proximité immédiate de sources spécifiques qui doivent être notifiées à la Commission.
(3) 01/01/2010, à proximité immédiate de sources spécifiques qui sont situées sur des sites contaminés par des décennies d’activités industrielles. Ces sources sont notifiées avant le 19/07/2001 à la Commission (avec justificatif). Dans ces cas, la valeur limite à partir du 01/01/2005 est de 1µg/m³. Ces zones ne peuvent s’étendre à plus de 1000 m au-delà de ces sources

Tableau 111 : Plomb – Particules en suspension - Valeurs limites (1999/30/CE)

A cette valeur, l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie (I.H.E.) a ajouté une valeur de 2 µg/m³ pour le centile 98 et un maximum journalier à ne pas dépasser de 5 µg/m³. Ces deux critères sont respectés à toutes les stations.

Sur base de la norme, l’ISSeP propose une classification des différents sites (Tableau 112).

Toutes les stations appartiennent à la catégorie des valeurs qualifiées de faibles à l’exception de la station d’Ath qui, suite à l’augmentation de cette année, se classe maintenant dans la catégorie des valeurs élevées.

Valeurs faibles

Valeurs élevées

Valeurs très élevées

moyenne annuelle < 0.25 µg/m³

0.25 µg/m³ <= moyenne annuelle < 0.50 µg/m³

moyenne annuelle >= 0.50 µg/m³

Tableau 112 : Plomb - Particules en suspension - Catégories ISSeP

Répartition géographique

L’emplacement des différentes stations et la répartition des valeurs quotidiennes selon les trois catégories définies au paragraphe précédent sont reprises sur la Carte 13.

La situation générale est satisfaisante. Toutefois, quelques stations peuvent encore faire l’objet d’une surveillance plus attentive : les stations d’Ath, Dampremy, Liège (Ile Monsin), Jemeppe et, dans une moindre mesure, d’Angleur.

Carte 13 : Plomb (particules en suspension) 2004 - Catégories ISSeP (1.87 Mo)

9.16.2. Poussières sédimentables

Résultats de l’année 2004

Les retombées en plomb sont généralement peu élevées et varient peu d’une année à l’autre (Tableau 113). Cependant, on note des dépôts importants dans la région d’Ath (industrie chimique) et qui sont en augmentation par rapport à 2003. Les dépôts en plomb sont également plus élevés dans les sites où les retombées totales sont les plus abondantes (comme à Jemelle), dans les environnements d’entreprises sidérurgiques (Charleroi, Seraing, Farciennes, Oupeye, …) ou aux alentours de fonderie (Couvin) ou de métallurgies des non-ferreux comme à Chênée-Angleur ou Sclaigneau. Malgré une augmentation par rapport à 2004, les retombées pour ce dernier groupe restent bien inférieures à celles atteintes par le passé (médiane de 0,240 mg/m².j en 1991). Parmi les variations les plus notables en 2004, on retiendra les diminutions à Jemelle, Couvin et Saint-Georges (les retombées totales de ces trois groupes sont aussi à la baisse).

Régions

Groupes

Nombre de stations

Type d’environnement

Médiane
(mg/m².j)

       

2003

2004

Tournai
(Mons)

Basècles

2

chimie, incinérateur

0.021

0.018

Vaulx-Antoing-G.

7

carrières, fours à chaux

0.019

0.014

Ath

2

chimie

0.102

0.136

Frasnes-lez-Anvaing

3

chimie

0.020

0.012

Centre
(Mons)

Clabecq

6

sidérurgie

0.017

0.015

Feluy-Seneffe

4

chimie

0.018

0.019

La Louvière

4

sidérurgie

0.028

0.029

Mons

Obourg

7

carrières, cimenteries

0.019

0.017

Tertre

3

chimie

0.018

0.018

Harmignies

2

carrières, cimenterie

0.013

0.009

Cuesmes

2

chimie

0.019

0.014

Charleroi

Charleroi

10

sidérurgie, verre

0.081

0.079

Tilly

3

sidérurgie

0.036

0.029

Farciennes

4

sidérurgie, incinérateur

0.037

0.045

Namur -
Luxembourg

Namèche

10

carrières, fours à chaux

0.026

0.024

Sclaigneau

2

métaux non ferreux

0.032

0.044

Nivoye

2

métaux non ferreux

0.014

0.015

Jemelle

2

carrières

0.088

0.039

Couvin

2

fonderie

0.107

0.050

Engis
(Liège)

Engis

(9) 8

industries chimiques

(0.053) 0.056

0.053

Saint-Georges

7

carrières, fours à chaux

0.071

0.057

Liège

Oupeye

5

sidérurgie

0.044

0.037

Seraing

8

sidérurgie

0.051

0.057

Visé

4

cimenteries, fibres de verre

0.019

0.022

Chênée-Angleur

5

métaux non ferreux

0.037

0.041

Ponctuel

Ecaussines

1

carrières

0.016

0.017

National

Offagne

1

background

0.008

0.009

Tableau 113 : Plomb - Poussières sédimentables - Résultats 2003 et 2004

Normes et catégories ISSeP

On se réfère à la norme allemande, transcrite dans le TA-LUFT, de 0.250 mg/m².j pour la moyenne annuelle, en se rappelant les limitations expliquées auparavant.

Cette norme est respectée pour tous les groupes.

Sur base de cette norme, l’ISSeP a défini différentes catégories de sites (Tableau 114). Selon ces critères, tous les groupes se classent dans la catégorie des valeurs dites faibles sauf le groupe d’Ath qui se classe, cette année, dans la catégorie des valeurs élevées.

Valeurs faibles

Valeurs élevées

Valeurs très élevées

médiane des valeurs du groupe < 0.125 mg/m².j

0.125 mg/m².j <=  médiane des valeurs du groupe < 0.250 mg/m².j

médiane des valeurs du groupe >=0.250 mg/m².j

Tableau 114 : Plomb - Poussières sédimentables - Catégories ISSeP

 
Pictogramme de la Région wallonne
 

Mentions légales - Vie privée - Médiateur

Haut de la page