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Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2005

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2.1. Introduction

Les principaux composés du soufre présents dans l’atmosphère sont le dioxyde de soufre (SO2), le trioxyde de soufre (SO3), les sulfates (dont l’acide sulfurique) et le sulfure d’hydrogène (H2S).

Ces composés du soufre peuvent provenir de phénomènes naturels comme le volcanisme, les embruns marins, l’érosion ou diverses fermentations comme dans les marécages. Cependant, l’activité humaine reste le principal émetteur d’oxydes de soufre principalement par l’utilisation de combustibles fossiles. Lors de la combustion, le soufre contenu comme impureté s’oxyde pour former du SO2 et dans une faible mesure du SO3.

Suite au développement industriel, les concentrations en SO2 ont atteint par le passé des niveaux préoccupants et il fut un des premiers polluants mesurés de manière continue au sein du réseau soufre-fumées (mesure par acidimétrie) dès 1968, puis au sein du réseau télémétrique à partir de 1978. En 2001, la mesure par acidimétrie a totalement été abandonnée et actuellement, la surveillance du SO2 s’effectue au sein des stations du réseau télémétrique.

Le dioxyde de soufre est tristement célèbre du fait des graves épisodes de pollution observés par le passé : Londres en 1952 ou Engis en 1930. Le dioxyde de soufre est un gaz irritant et corrosif et fait l’objet de normes.

Les sulfates présents dans les particules en suspension dans l’atmosphère peuvent provenir de l’érosion ou des embruns marins pour les particules « grossières » mais aussi par condensation et oxydation du dioxyde de soufre principalement dans les aérosols plus fins. C’est pourquoi, ils sont dosés au sein du réseau métaux lourds (pour 11 stations) et font l’objet de la deuxième partie de ce chapitre. Ces stations peuvent être des stations de surveillance de la pollution urbaine et industrielle ou des stations de surveillance de la pollution de fond, vu le caractère parfois transfrontalier de ce type de pollution (la transformation du dioxyde de soufre est relativement lente par rapport au transport des polluants). Les sulfates présents dans les précipitations seront abordés dans le chapitre relatif aux retombées acides.

Enfin, le soufre peut se retrouver dans sa forme réduite sous forme de sulfure d’hydrogène. Dans l’air atmosphérique, le sulfure d’hydrogène est un polluant mineur parmi les composés du soufre, même si les gênes qu’il cause sont fortement ressenties par les populations à cause de son odeur nauséabonde. La mesure de H2S s’effectue en général lors de campagnes ponctuelles ciblées. Un milieu particulier, celui d’Engis, a fait l’objet d'une surveillance permanente.

 
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