FR | |||||||
|
|||||||
Vous êtes ici : Accueil / Fluorures / Fluorures gazeux et solides |
10.2. Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) 10.2.1. Résultats de l’année 2005 Toutes les stations d’Engis (sauf RFEG04) se situent au nord-est de l’unité de production de phosphates, c’est-à-dire en aval par rapport aux vents dominants. Dans l’ordre croissant des distances par rapport à l’émetteur, nous avons les stations RFEG06 et RFEG03, suivies des stations RFEG02 et RFEG01, et enfin la station RFEG05. Les concentrations suivent approximativement le même classement : plus la station est proche de l’usine, plus les concentrations y sont élevées (Tableau 118). Par rapport à 2004, on note une légère augmentation des médianes et des moyennes annuelles tandis que les centiles élevés évoluent en sens divers selon les stations. A Battice, les concentrations sont bien plus faibles qu’à Engis. Ces deux stations sont également situées au nord-est de la source, en aval des vents dominants. La station RFBT01, plus proche de l’émetteur, enregistre des concentrations légèrement plus importantes que la station RFBT02. Par rapport à 2004, on ne constate que peu d’évolution voire une très légère augmentation à la station RFBT02.
LD = 0.01 µg/m³ Tableau 118 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Statistiques 2004 et 2005 Le fluor est toxique pour les plantes tout particulièrement durant la période de croissance des végétaux. C’est pourquoi, nous avons repris, dans le Tableau 119, les paramètres statistiques pour les six mois de période de croissance végétale (avril à septembre) et pour les six autres mois. A Battice, les paramètres statistiques sont légèrement plus élevés pour la période de croissance végétale que pour la période hors croissance mais les différences sont minimes. A Engis, la situation est moins claire et suivant les stations et les paramètres, on a enregistré des valeurs plus fortes ou plus faibles en période de croissance végétale.
LD = 0.01 µg/m³ Tableau 119 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Statistiques (période de croissance végétale et hors croissance végétale) 10.2.2. Variations saisonnières Contrairement à d’autres polluants, la pollution par les fluorures ne montre pas de structure saisonnière particulière et les concentrations évoluent de manière différente suivant les stations (Figure 60). Cette absence de structure saisonnière explique le peu de différence entre la période de croissance végétale et la période hors croissance végétale. Comme pour beaucoup de polluants, on observe, à Engis, un pic le 11 décembre 2005, attribuable à des mauvaises conditions climatiques. Cet épisode est totalement absent aux stations de Battice. Figure 60 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Evolution journalière des concentrations - Stations RFEG03, RFEG06 et RFBT01 10.2.3. Evolution à long terme On ne remarque pas d'évolution à long terme particulièrement favorable pour les stations d'Engis (Figure 61). Les niveaux de 2005 sont du même ordre que dans les années 80. Au contraire, à Battice, on observe une nette diminution depuis le début des mesures. Figure 61 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Evolution des paramètres statistiques - Stations d’Engis (RFEG03, RFEG06) et de Battice (RFBT01) 10.2.4. Normes et valeurs guides S'ils sont utiles à la vie à faibles doses, les fluorures sont toxiques à de plus fortes concentrations et peuvent provoquer une pathologie connue sous le nom de fluorose. Cette toxicité s’exerce aussi bien sur les êtres humains que les animaux ou les végétaux. De plus, la pollution par les fluorures peut également avoir des conséquences sur les objets inorganiques (corrosion, vitres attaquées, ...). Paradoxalement, il n’existe aucune norme au niveau belge ou européen, réglementant les teneurs en fluorures. On peut toutefois faire référence aux valeurs imposées à la firme Email à Bruges pour des valeurs journalières : 1 µg/m³ en moyenne annuelle et 4 µg/m³ pour le centile 98, cette valeur ne pouvant être dépassée plus de 2 jours consécutifs. Une moyenne annuelle de 1 µg/m³ est également la valeur retenue par l’Organisation Mondiale pour la Santé (Air Quality Guidelines, Genève, 1999 et Air Quality Guidelines for Europe, Second Edition, 2000). A Engis, les stations les plus proches de la source (RFEG03 et RFEG06) dépassent la valeur guide de 1 µg/m³ pour la moyenne et de 4 µg/m³ pour le centile 98. A la station RFEG01, la moyenne annuelle est à peine inférieure à 1 µg/m³ tandis que le centile 98 outrepasse la limite de 4 µg/m³. Quant à la dernière condition, seules les stations les plus proches (RFEG03 et RFEG06) montre plus de 2 jours consécutifs dépassant 4 µg/m³ avec, respectivement, 4 jours (du 15/12 au 18/12) et 3 jours (du 29/10 au 31/10). La Figure 62 reprend l’évolution du nombre annuel de dépassements (consécutifs ou non). Pour les stations de Battice, les valeurs sont largement respectées et il n’y a aucun dépassement des 4 µg/m³. Figure 62 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Engis - Dépassements de la limite de 4 µg/m³ On peut également se référer à la norme plus sévère, en vigueur aux Pays-Bas : maximum journalier de 2.8 µg/m³ et moyenne pour la période de croissance végétale (avril à septembre) de 0.4 µg/m³. Aucune des stations d’Engis ne respecte la norme hollandaise ni pour la moyenne en période de croissance ni pour le maximum journalier. Les concentrations moyennes en période de croissance végétale sont nettement supérieures à cette norme (Figure 63). Les deux stations de Battice respectent les valeurs imposées par la norme hollandaise. Figure 63 : Fluorures gazeux et solides (particules en suspension) - Engis - Concentrations moyennes en période de croissance végétale Enfin, dans sa version de 2002, le TA-Luft (Technical Instruction On Air Quality Control) préconise de ne pas dépasser 0.4 µg/m³ en moyenne annuelle. Les deux stations de Battice respectent cette valeur au contraire de toutes les stations d’Engis. |