[ Consultez les données actualisées ] Description du phénomèneLa science et la technologie ont beaucoup amélioré notre niveau de vie. Celui-ci ne serait pas ce quil est sans cette large gamme de produits de consommation courante que nous considérons comme essentiels. Mais la fabrication et lutilisation de ces produits engendrent fréquemment des déchets dangereux quil faut traiter afin de minimiser les risques pour la santé et lenvironnement. Les déchets dangereux sont inventoriés et identifiés. Ils ne peuvent, en principe, être mélangés ni entre eux, ni avec des déchets non dangereux. Des mélanges peuvent toutefois être réalisés si cela permet daugmenter la sécurité de la collecte ou du transport sans compromettre lefficacité ou la sécurité de lélimination ou de la valorisation. Les déchets dangereux font lobjet de dispositions spécifiques de gestion, qui sont éventuellement encore précisées si la nature des déchets lexige. Cest le cas, par exemple, pour les huiles usagées, les déchets provenant de lindustrie du dioxyde de titane, les PCB (polychlorobiphényles) ou PCT (polychloroterphényles), les déchets animaux, les déchets dactivités hospitalières et de soins de santé. En effet,
SignificationLa pression des déchets dangereux sur lenvironnement est fonction de la quantité et du degré de dangerosité. Cet indicateur permet dévaluer si la capacité des installations de gestion mise en place en Région wallonne est suffisante et est adaptée aux quantités produites pour chaque type de déchets dangereux. Il permet aussi dévaluer le progrès accompli en matière de substitution de matières dangereuses dans les produits (peintures à leau, colles naturelles, piles sans mercure, appareils sans PCB/PCT, etc). Situation en Région wallonneEn général, laugmentation significative des tonnages de déchets dangereux déclarés de 1995 à 1998 (Figure 5-14) sexplique par un recours plus systématique des entreprises aux services des collecteurs agréés en général pour tous les déchets dangereux et par une augmentation des collectes de déchets animaux et de déchets hospitaliers. En outre, les détenteurs de déchets, en cas de doute sur le caractère dangereux ou non dun déchet, le déclarent aujourdhui comme déchet dangereux alors que cette pratique était moins fréquente il y a quelques années. Figure
5-14 : Evolution des quantités de déchets dangereux
en Région wallonne (1995-1998). Le total des déchets dangereux déclarés en Région wallonne en 1998 atteint 475 ktonnes, dont près de 90 ktonnes (19 % du total) sont des déchets animaux, 32 ktonnes (7 %) sont des huiles usagées, 3 ktonnes (1 %) sont des déchets hospitaliers et 0,6 ktonnes des PCB/PCT (Figure 5-15).
Figure 5-15 : Part relative de certains déchets dangereux déclarés
en 1998. Les autres déchets dangereux, soit 348 ktonnes (73 % du total), sont principalement des déchets de la sidérurgie (plus de 86 ktonnes, soit 18 %), des résidus légers de broyage de véhicules (47 ktonnes) et des solutions de décapage acide (35 ktonnes). Il faut signaler aussi que 18 ktonnes de terres polluées ont été gérées en 1998. Situation wallonne dans le contexte européenLa quantité de déchets dangereux générée par an et par habitant dans différents pays européens varie entre 20 et 400 kg 22. Malgré le fait que la Région wallonne soit dotée dune industrie chimique relativement importante, la génération de déchets dangereux en Région wallonne ne représente quenviron 145 kg par habitant. Compte tenu des variations entre les différentes définitions, classifications, terminologies et compositions du gisement de déchets des différents pays, ces données doivent être comparées avec prudence. Les quantités de déchets dangereux exprimées «par habitant» sont malheureusement les seules données actuellement disponibles ; or, comme il sagit de déchets industriels, ce ratio na guère de sens.
DecP4
: Evolution des quantités de déchets industriels
Linventaire de la production des déchets dangereux est établi à partir :
On peut estimer que les données en provenance des centres de traitement et des collecteurs permettent davoir une vision globale assez précise et correcte des quantités de déchets dangereux en Région wallonne et que les déchets dangereux non répertoriés concernent plus particulièrement ceux produits en petites quantités ou qui ne seraient pas encore gérés dans les filières adéquates. Les statistiques annuelles établies depuis 1995 indiquent une augmentation des quantités déclarées. Cette augmentation nest pas liée à une croissance de la production de déchets dangereux mais bien à lamélioration du système de déclaration, au traitement informatique des données ainsi quà lenvoi régulier par ladministration des formulaires de déclaration aux acteurs concernés. A partir de lannée 1998, la nomenclature jusque là utilisée pour classer les déchets dangereux, cest-à-dire lAERW du 23 décembre 1992, a été remplacée par le catalogue européen des déchets 23.
Le tableau présente les principaux outils réglementaires existants en ce qui concerne les déchets dangereux aux niveaux européen et wallon.
Cahier 4 : Les déchets (pas dactions spécifiques)
MERCIER Jean-Yves
LOPEZ Maria Jose |
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NOTE 22: «Towards environmental pressure indicators for the EU». Eurostat, 1999. |
NOTE 23: Transposé en droit régional wallon par lArrêté du 10 juillet 1997 du Gouvernement wallon établissant un catalogue des déchets. |