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9.15. Nickel 9.15.1. Particules en suspension Résultats de l’année 2004 La liste des stations où le nickel est mesuré compte actuellement 12 stations (Tableau 106). Les concentrations en nickel sont généralement faibles, sauf à la station de Dampremy, située à proximité des installations sidérurgiques, où de nombreux autres métaux se retrouvent en quantités importantes. Par rapport à 2003, la tendance est à la hausse ou à la baisse selon les stations. Parmi les variations les plus remarquables, il y a les augmentations à Dampremy et Ath et la diminution à l’Ile Monsin qui fait suite à deux années consécutives d’augmentation. A Ath, la moyenne et les centiles élevés augmentent alors que la médiane est stationnaire, signe de pollution occasionnelle. On y a en effet observé des pics durant trois périodes : la première se situe fin avril début mai, la deuxième début octobre et la troisième durant la première quinzaine de décembre.
Limite de détection : LD = 0.005 µg/m³ Tableau 106 : Nickel - Particules en suspension - Statistiques 2003 et 2004 Normes et valeurs guides Le nickel est un élément hautement toxique notamment pour l'appareil respiratoire. Il est également mutagène et cancérigène. C’est pourquoi, comme pour l’arsenic ou le chrome VI, l’Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.) préconise des valeurs nulles comme valeurs guides (pas de dose sans effets; l'excès de risque unitaire est égal à 3.8 10-4). Comme pour l’arsenic et le cadmium, les teneurs de nickel dans l’air sont réglementées par la directive 2004/107/CE (4ième directive fille) du 15 décembre 2004, publiée dans le Journal Officiel de l’Union européenne du 26 janvier 2005 (L23/3). Les motivations, les moyens mis en œuvre et les obligations sont identiques pour ces trois métaux; toutefois, la valeur limite (Tableau 107), le seuil d’évaluation minimal (10 ng/m³) et le seuil d’évaluation maximal (14 ng/m³) sont adaptés.
Tableau 107 : Nickel - Valeur cible (directive 2004/107/CE) (1) à partir de cette date, les Etats membres prennent toutes les mesures nécessaires qui n’entraînent pas des coûts disproportionnés pour veiller à ce que les concentrations ne dépassent pas la valeur limite. Contrairement à l’arsenic et au cadmium, la méthode d’analyse actuelle est suffisante pour répondre à la norme. La valeur cible est respectée pour toutes les stations sauf celle d’Ath et de Dampremy. Si pour cette dernière, la moyenne est systématiquement trop élevée, à Ath, l’augmentation de la moyenne est responsable du dépassement et les années antérieures à 2004, la valeur cible était respectée. Anciennement, l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie (I.H.E.) avait défini des valeurs guides dont une est identique à la norme européenne : 0.02 µg/m³ en moyenne annuelle, 0.08 µg/m³ pour le centile 98, et un maximum journalier à ne pas dépasser de 0.20 µg/m³. En plus des stations de Dampremy et de l’Ile Monsin, les stations de Lodelinsart, Marchienne et Seraing ne respectent pas ces valeurs guides. 9.15.2. Poussières sédimentables Résultats de l’année 2004 Les retombées en nickel sont généralement faibles (Tableau 108). Les retombées en nickel sont maximales à Ath (entreprise chimique) et en forte augmentation par rapport à 2003. Les groupes proches d’une activité sidérurgique montrent aussi des dépôts plus élevés comme à Charleroi, Seraing et, dans une moindre mesure, à Farciennes. On retrouve également plus de nickel dans les environs de fonderies comme pour le groupe de Chênée-Angleur. Enfin, les dépôts en nickel sont plus importants là où les retombées totales sont élevées comme à Ecaussines.
Tableau 108 : Nickel - Poussières sédimentables - Résultats 2003 et 2004 Normes et catégories ISSeP Actuellement, il n’existe pas de normes européennes relatives aux dépôts en nickel, la directive 2004/107/CE ne réglementant le nickel que dans les particules en suspension. Toutefois, cette directive souligne l’importance des dépôts dans l’impact de la pollution atmosphérique et la nécessité de les réglementer dans le futur. Etant donné sa grande toxicité, les limites des différentes catégories définies par l’ISSeP pour les retombées en nickel sont plus sévères que pour d’autres éléments (Tableau 109). Les groupes d’Ath, de Charleroi et, depuis cette année, d’Ecaussines
appartiennent à la classe des valeurs très élevées. Les groupes de Farciennes
et de Seraing se classent eux dans la catégorie des valeurs élevées.
Les autres groupes se retrouvent dans la catégorie des valeurs faibles.
Tableau 109 : Nickel - Poussières sédimentables - Catégories ISSeP |