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Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2004

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8.3. Poussières sédimentables

8.3.1. Résultats de l’année 2004

Les poussières sédimentables constituent avant tout une nuisance à l’échelle locale. Suite à des plaintes ou à la demande des autorités, les jauges sont placées en des points supposés représentatifs. En règle générale, elles sont placées par groupe, afin de mieux cerner les sources qui, le plus souvent, ne sont pas ponctuelles (carrières, complexes sidérurgiques, ...). Conformément aux normes existantes, ces jauges sont relevées tous les 28 ± 2 jours, soit 13 fois par an. Les statistiques classiques annuelles n’ont guère de sens sur aussi peu de données. Aussi, chaque groupe de stations est-t-il ici caractérisé par la médiane calculée en considérant l’ensemble des données de l’ensemble des stations du groupe pour l’année étudiée. Toutefois, le regroupement des stations peut cacher des réalités locales très différentes. Ainsi, l’évolution géographique des sources provoque parfois des difficultés d’interprétation de l’évolution d’un groupe. Si certaines sources sont relativement bien localisées (comme la sidérurgie), d’autres, comme les carrières évoluent en fonction de l’exploitation. Il faut alors se montrer prudent, car la diminution des retombées pour une jauge provient parfois simplement du fait que l’exploitation de la carrière s’en éloigne et l’impact se déplace vers une autre zone.

Pour réduire ce problème, le réseau poussières sédimentables est appelé à subir des modifications régulières au cours des années pour s’adapter à l’évolution du paysage industriel. Le plus souvent, les changements concernent le nombre de points de mesure pour un groupe ou un déplacement d’un de ces points de mesure.

Suivant les groupes, les retombées pour 2004 sont inférieures, égales ou supérieures à celles de 2003 (Tableau 77). Parmi les variations les plus marquées, notons la diminution pour les groupes de Lessines, Couvin et surtout Saint-Georges ou, au contraire, l'augmentation pour la station d’Ecaussines.

Les groupes proches des industries extractives restent caractérisés par des valeurs excessives : groupes de Saint-Georges, Jemelle, Chanxhe, Vaulx… On note aussi des valeurs élevées pour le groupe de Seraing surveillant un complexe sidérurgique. Enfin, à cause de la forte augmentation en 2004, la station d’Ecaussines rejoint le groupe des stations à surveiller plus attentivement.

Régions

Groupes

Nombre de stations

Type d’environnement

Médiane
(mg/m².j)

       

2003

2004

Tournai
(Mons)

Basècles

2

chimie, incinérateur

95

93

Vaulx-Antoing-G.

14

carrières, fours à chaux

210

196

Lessines

3

carrières

223

172

Ath

2

chimie

68

70

Frasnes-lez-Anvaing

3

chimie

126

90

Centre
(Mons)

Clabecq

6

sidérurgie

82

83

Rebecq

4

carrières

183

173

Feluy-Seneffe

4

chimie

72

87

La Louvière

4

sidérurgie

88

108

Mons

Obourg

7

carrières, cimenteries

82

92

Tertre

3

chimie

103

99

Harmignies

2

carrières, cimenterie

115

105

Cuesmes

2

chimie

79

94

Charleroi

Charleroi

10

sidérurgie, verre

173

159

Tilly

3

sidérurgie

78

89

Farciennes

4

sidérurgie, incinérateur

87

92

Namur -
Luxembourg

Namèche

10

carrières, fours à chaux

206

176

Sclaigneau

2

métaux non ferreux

89

107

Seilles

2

carrières

77

82

Nivoye

2

métaux non ferreux

81

97

Jemelle

2

carrières

326

297

Couvin

2

fonderie

180

116

Engis
(Liège)

Engis

(9) 8

industries chimiques

(203) 200

184

Saint-Georges

7

carrières, fours à chaux

345

240

Liège

Oupeye

5

sidérurgie

125

119

Seraing

8

sidérurgie

205

238

Visé

4

cimenteries, fibres de verre

99

109

Battice

2

fibres de verre

103

136

Chênée-Angleur

5

métaux non ferreux

113

117

Chanxhe

2

carrières

255

258

Ponctuel

Ecaussines

1

carrières

220

401

National

Offagne

1

background

54

65

Tableau 77 : Poussières Sédimentables - Résultats 2003 et 2004

8.3.2. Evolution à long terme

Par le caractère local de ce type de pollution, chaque groupe est un cas particulier et il est impossible de présenter l’évolution d’une station typique de l’ensemble de la Région wallonne. Chaque groupe doit être traité séparément (voir le chapitre 11, se rapportant à l’analyse de zones particulières).

A titre d’exemple, nous avons choisi d’illustrer un groupe typique d’un environnement sidérurgique, le groupe de La Louvière (Figure 57). Pour ce groupe, l’évolution des poussières sédimentables est à la baisse depuis le début de la décennie 90 jusqu’en 1998 et depuis les retombées se sont stabilisées.

Poussières Sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de La Louvière

Poussières Sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de La Louvière

Figure 57 : Poussières Sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de La Louvière

8.3.3. Normes et catégories ISSeP

Vu les niveaux de retombées habituellement observés, les poussières sédimentables représentent un risque toxique direct faible pour l’homme. Elles constituent avant tout une nuisance par les dégradations qu’elles provoquent sur les bâtiments, végétaux, paysages et le cadre de vie, en général. Elles ont une portée écotoxicologique, car les éléments toxiques qu’elles contiennent éventuellement s’accumulent dans le sol et contaminent l’écosystème.

Si on se réfère à la norme allemande « TA LUFT » (« Instruction technique pour le maintien de la qualité de l’air »), la valeur limite acceptable est de 350 mg/m².j pour la moyenne de 4 stations formant un carré de 1 km de côté.

Le réseau wallon ne constitue pas un maillage régulier, mais surveille plus particulièrement les sites pollués. Pour diminuer l’impact de la surreprésentation des stations polluées, il sera fait appel, non plus à la moyenne annuelle des stations, mais à la médiane des données du groupe.

Cette norme n’est dépassée en 2004 que par la station d’Ecaussines. Il faut toutefois rester prudent car la norme s’applique à plusieurs stations et caractériser un environnement par un seul point peut sembler insuffisant.

A Saint-Georges, on s’éloigne de plus en plus de la limite. Pour la seconde année consécutive, la norme est respectée après trois années de dépassements (483 mg/m³.j en 2000, 415 mg/m².j en 2001 et 351 mg/m².j en 2002).

Sur base de cette norme, l’ISSeP a introduit une classification (Tableau 78).

Valeurs faibles

Valeurs élevées

Valeurs très élevées

200 mg/m².j < médiane des valeurs du groupe

200 mg/m².j <= médiane des valeurs du groupe < 350 mg/m².j

médiane des valeurs du groupe >= 350 mg/m².j

Tableau 78 : Poussières Sédimentables - Catégories ISSeP

En 2004, les valeurs élevées sont enregistrées pour les groupes de Jemelle, Saint-Georges, Seraing et Chanxhe. Les groupes de Vaux, Lessines, Namèche et Engis quittent cette catégorie au profit de la catégorie des valeurs dites faibles. A cause de la forte augmentation en 2004, la station d’Ecaussines passe de la catégorie des valeurs élevées à la catégorie des valeurs très élevées.

 
Pictogramme de la Région wallonne
 

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