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Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2004

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8.1. Introduction

Les particules sont des entités solides ou liquides, en suspension dans l’air; elles forment avec celui-ci un aérosol. Elles peuvent avoir des compositions, densités, formes et dimensions très diverses, selon leur mode de formation. Elles sont principalement caractérisées par leur diamètre aérodynamique, variant de 0.02 µm à 100 µm, pour les particules atmosphériques. Ce diamètre est défini comme étant celui d’une hypothétique particule sphérique, de densité unitaire, qui aurait les mêmes caractéristiques aérodynamiques que la particule concernée.

Selon leurs modes de formation, on distingue :

  • Les grosses particules, d’origine naturelle, sont principalement émises par des processus mécaniques (érosion, embruns marins) et biologiques (spores, pollens).
  • Les fines particules peuvent être émises en tant que telles par les procédés de combustion ou industriels. Elles peuvent aussi résulter de la condensation de gaz, ou encore de réactions chimiques entre gaz, donnant lieu à la formation d’un solide (formation de sulfates, d’ions ammonium).

La distance de transport des particules dépend de leur taille et de leur densité. Les particules grosses et lourdes ont tendance à sédimenter rapidement, d’où leur nom de particules sédimentables. Les particules fines ont un comportement qui s’apparente à celui des gaz et ne sédimentent pratiquement pas. Elles sont appelées particules en suspension. Lorsqu’elles ont atteint le sol, les particules peuvent être remises en suspension par le vent, avant de tomber à nouveau.

La composition des particules est très variable. En effet, les grosses particules contiennent des éléments abondants dans la couche terrestre et des sels marins, tels que Al, Ca, Fe, K, Ti, Mn, Sr, Si, alors que les particules fines contiennent des sulfates, nitrates ou ammonium résultant de la transformation dans l’air des oxydes de soufre et d’azote, de l’ammoniac, ainsi que du carbone, des composés organiques et des métaux, provenant, entre autres, des combustibles fossiles.

Il est très complexe de réaliser leur prélèvement et leur dosage. En effet, chacune des méthodes permet d’estimer la concentration en particules d’un type déterminé. En Région wallonne, nous disposons actuellement de trois méthodes de prélèvement, dont deux pour les particules en suspension :

  • La méthode des fumées noires (méthode optique).  On entend par « fumées noires » (black smoke) des particules noirâtres, suffisamment petites pour demeurer en suspension dans l’air; ses composants sont principalement des produits de combustion. La fumée est mesurée grâce à un indice de noircissement de la tache produite par le dépôt qui est traduit en concentration au moyen de la courbe normalisée internationale d’étalonnage proposée par l’OCDE. Les fumées sont prélevées au sein du réseau fumées noires comportant 17 stations dont la plupart sont situées en milieu industriel et/ou urbain.
  • La mesure d’un rayonnement β, après absorption par les particules retenues sur un filtre, associée à un prélèvement avec une fraction de coupure à 50 % (d50) égal à 10 µm. Sept moniteurs utilisant ce principe sont installés au sein du réseau télémétrique (depuis 1997 ou 1998, selon les stations). Ces stations correspondent aux sites présentant le plus grand risque, c’est-à-dire dans les stations à caractère urbain et/ou industriel.
  • Une méthode pour les poussières sédimentables (gravimétrique, sans information sur la fraction de coupure). Les poussières sont collectées dans des récipients cylindriques munis d’un entonnoir (jauge Owen) puis pesées et analysées en laboratoire. La Wallonie est particulièrement concernée du fait de la place prépondérante d’industries fortement émettrices (produits semi-finis) dans son tissu industriel et de l’implantation d’usines en zone d’habitat. Le réseau wallon de mesure des poussières sédimentables couvre essentiellement le sillon Sambre et Meuse. Les retombées ne présentent pas de risque toxique justifiant des mesures sur de courtes durées, ni de réseaux conçus comme instrument d’alerte.

A côté de ces systèmes de mesure en routine, nous possédons d’autres procédés pour mesurer les particules en suspension :

  • des moniteurs TEOM (Tapered Element Oscillating Microbalanced, la détermination de la masse est basée sur le changement de fréquence d’un élément oscillant  sur lequel se trouve le filtre). Ces moniteurs se trouvent dans les remorques et sont utilisés lors des campagnes ponctuelles.
  • un moniteur avec détection optique permettant le dosage simultané des trois fractions (PM1, PM2.5 et PM10). Cet appareil est toujours en cours de test et de validation.
  • plusieurs types de préleveurs (mono ou séquentiel) pour l’échantillonnage des fractions PM10 ou PM2.5. Ces appareils sont généralement utilisés soit pour la comparaison et la validation d’autres systèmes de mesure comme le monitoring (un des modèles de préleveurs est reconnu comme référence), soit lors de campagnes ponctuelles en complément des réseaux mobiles. Les échantillons récoltés servent à la mesure de la masse des particules ou à l’analyse des substances comme les métaux lourds ou les HAP.
  • un appareil d’absorption β de laboratoire qui permet la mesure de la masse des particules en suspension. Les mêmes filtres peuvent alors servir pour l’analyse des métaux.
  • une balance de précision sous atmosphère contrôlée en température et humidité. La gravimétrie étant la méthode reconnue, nous pouvons ainsi comparer  les résultats des différents appareils avec la méthode de référence.
 
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