23 espèces de moustiques ont été récemment recensées en Belgique dans le cadre du projet Modirisk,
parmi lesquelles figurent 21 espèces indigènes et 2 espèces exotiques
nouvellement installées dans le pays : le moustique japonais (Aedes japonicus) détecté à Natoye ainsi que son cousin, le moustique coréen (Aedes koreicus),
détecté à Maasmechelen. Toutes ces espèces n’occupent pas la même niche
écologique. Le moustique japonais affectionne particulièrement les
milieux péri-urbains, c'est-à-dire la proximité des habitations. |
Cycle de vie
Le
moustique japonais est actif d’avril à novembre. Il se développe en 4
étapes : l’œuf, la larve, la pupe et l’adulte. Tous les stades de
développement sont aquatiques à l’exception du stade adulte (ou imago)
qui évolue en milieu terrestre.
L’adulte vit en moyenne 2 mois. La phase aquatique du cycle est plus rapide.
2 à 3 semaines suffisent pour permettre l’éclosion des œufs et
l’ensemble du développement larvaire. Le moustique japonais passe
l’hiver sous forme d’œufs ou de larves. |
Le cycle de vie du moustique se déroule en 4 étapes :
œuf, larve, pupe et adulte |
Sites de ponte
Les œufs sont pondus dans de petits volumes d’eau stagnante riche en
matière organique. Ce moustique affectionne les pneus et autres
récipients usagés, les cavités des arbres en eau, les réservoirs d’eau
de pluie, les abreuvoirs, les rigoles stagnantes, les bouches d’égout,
les flaques persistantes, etc. Ses œufs sont
particulièrement résistants : ils peuvent survivre plusieurs mois à
l’état dormant en absence totale d’eau, puis éclore en cas
d’immersion. L’espèce peut donc être facilement transportée et
introduite dans de nouveaux environnements par l’importation de pneus
usagés ou d’autres récipients contenants des œufs et exposés à la pluie. |
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Gîtes
larvaires : tous les récipients dans lesquels l’eau peut stagner
sont susceptibles d’accueillir des larves de moustique.
Photos : Center for Disease Control. |
Piqûres !
Chez
les moustiques, seules les femelles piquent ! Elles le font pour
se nourrir des protéines contenues dans le sang et amener leurs œufs à
maturité. Elles s’attaquent préférentiellement à l’homme et aux autres
espèces de mammifères, plus rarement aux oiseaux.
Des déplacements limités
Le moustique japonais a une faible capacité de dispersion naturelle.
Il ne parcourt le plus souvent que quelques dizaines, voire quelques
centaines de mètres autour de son lieu de naissance. Celui qui vous
pique est généralement né tout près de chez vous ! |
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