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NatForP4a : Nombre d’animaux abattus ou trouvés morts (cerf, chevreuil, sanglier, renard)
NatForP4b : Estimation du nombre d’animaux sur pied au printemps avant naissance (cerf, chevreuil, sanglier, renard)
NatForP4c : Nombre de permis de chasse délivrés

Description du phénomène

En tant qu’activité de loisir, la chasse a considérablement évolué, d’une part, en raison de la modification du comportement des chasseurs qui depuis plus de 20 ans maintenant, doivent se former et se soumettre à un examen pour obtenir leur permis de chasse, et d’autre part, en raison de l’amélioration de la coopération entre les chasseurs, forestiers, agriculteurs et autres utilisateurs de la forêt.

Signification

Ces indicateurs ont pour fonction d’exprimer de façon quantitative les pressions exercées par la chasse sur les populations de certains gibiers.

L’indicateur NatForP4b concernant le cerf et le chevreuil peut également fournir une appréciation sur l’évolution au cours du temps de la pression exercée par ces herbivores sur la végétation. Cette appréciation doit toutefois être modulée en fonction de l’évolution de la capacité d’accueil du milieu.

Situation en Région wallonne

Les Figures 3-32 à 3-35 montrent essentiellement que les populations de cerfs, chevreuils, sangliers et renards se sont globalement accrues au cours des 10 dernières années.

Figure 3-32 : Evolution des effectifs estimés de l’espèce cerf
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.

Figure 3-33 : Evolution des effectifs estimés de chevreuils
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.

Figure 3-34 : Evolution des effectifs estimés de sangliers
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.

Figure 3-35 : Evolution des effectifs estimés de renards
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.

Le nombre de chasseurs est, quant à lui, resté remarquablement constant d’une année à l’autre (Figure 3-36). Le saut observé en 1990 s’explique par le fait qu’à cette époque les permis de chasse n’ont plus été valables dans l’ensemble du Royaume mais uniquement dans la Région où ils avaient été délivrés. Il en résulte qu’un certain nombre de chasseurs résidant en Région flamande ont dû à partir de cette date prendre un permis wallon en sus de leur permis flamand pour pouvoir continuer à chasser en Région wallonne.

Figure 3-36 : Evolution du nombre de permis et licences de chasse
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.

L’absence de périodes hivernales sévères depuis de nombreuses années, l’effet positif des tempêtes sur le potentiel nutritif de la forêt, le développement d’un certain réflexe de «conservatisme» chez les chasseurs qui ne prélèvent plus la totalité de l’accroissement du capital gibier – conservatisme favorisé par l’instauration du plan de tir du cerf à partir de 1989 – sont des facteurs qui peuvent être invoqués pour expliquer l’augmentation des populations de grand gibier et de renards.

L’évolution de la capacité d’accueil du milieu forestier ayant été, par la force des choses, plus lente que celle des populations de grand gibier, il en résulte que le principal problème qui se pose actuellement, est la maîtrise de ces populations qui, localement, sont surdensitaires et entraînent des dégâts aux arbres et des difficultés de régénération de la forêt.

Situation wallonne dans le contexte européen

L’évolution en Région wallonne des populations des 4 espèces gibier précitées est, en tout point, semblable à celles que l’on peut observer dans les pays voisins et s’explique par les mêmes facteurs. Le problème de la maîtrise de ces populations en vue de limiter leur impact sur le milieu est également un problème d’actualité dans les autres pays, du moins dans ceux où la fonction économique de la forêt est restée une fonction importante.

La relativement grande stabilité du nombre de chasseurs en Région wallonne contraste par contre avec une tendance générale à la diminution du nombre de chasseurs dans plusieurs pays européens proches. Il faut cependant relever que le rapport entre le nombre de chasseurs et le nombre d’habitants en Région wallonne reste parmi les plus faibles d’Europe.

Lien direct avec d’autres indicateurs

NatForE3 : Composition de la forêt wallonne
NatForE5 : Etat de la flore et de la faune
NatForI3 : Impact des dégâts de gibier sur la forêt

Caractérisation des données

NatForP4a : nombre d’animaux abattus
Bonne qualité des données : enquête exhaustive auprès des différentes chasses, mais relative incertitude sur le nombre d’animaux trouvés morts par des non chasseurs et qui ne sont pas nécessairement signalés à la DNF.

NatForP4b : estimation du nombre d’animaux
Qualité des données : moyenne. Il s’agit d’estimations qui résultent de différents recoupements, dont la fiabilité est difficile à apprécier. Elles doivent être assez bonnes en ce qui concerne le cerf (à titre purement indicatif ± 10 %) mais beaucoup plus aléatoires pour les autres espèces où elles valent avant tout en valeur relative (tendance d’une année à l’autre).

NatForP4c : nombre de permis de chasse
Très bonne qualité des données vu l’informatisation de la délivrance des permis et licences de chasse.

Aspects réglementaires

Loi du 28 février 1882 sur la chasse et plus particulièrement :

•  l’AERW du 22 avril 1993 relatif au Plan de tir pour la chasse au cerf,
•  l’AGW du 13 juillet 1995 permettant la destruction de certaines espèces gibier,
•  l’AGW du 30 mai 1996 fixant les conditions et la procédure d’agrément des conseils cynégétiques,
•  l’AGW du 17 juillet 1997 fixant les conditions de nourrissage du grand gibier,
•  l’AGW du 2 avril 1998 organisant l’examen de chasse en Région wallonne.

  Relation avec le PEDD

Action 103 : Lutter contre les menaces qui pèsent sur la forêt
Action 43 : Favoriser une plus grande éthique de la chasse et un meilleur respect des équilibres

Gestionnaire(s) des données

VILLERS Michel

Rédacteur(s)

VILLERS Michel