[ Consultez les données actualisées ]
(voir aussi AgrP2) Les eaux usées
provenant détablissements où sont gardés
ou élevés des animaux sont assimilées à
des eaux industrielles ou domestiques selon le cas. Leur déversement
est, de ce fait, soumis à la taxe sur le déversement des
eaux usées industrielles et domestiques visant à financer
lépuration des eaux usées et à inciter à
une meilleure protection de lenvironnement dans le cadre de lapplication
du principe du pollueur-payeur (voir EauP3). Les effluents
délevage nétant polluants que si ils sont
mal épandus ou en excès, une réglementation a été
élaborée en vue de préciser les modalités
dexonération de cette taxe pour les éleveurs, selon
2 types de conditions : La partie des
eaux usées agricoles qui nest pas épandue dans le
respect de la réglementation est assimilée à des
eaux usées industrielles et est dès lors, taxée
au taux de 360 BEF par unité de charge polluante. En cas dépandage
deffluents sur des terrains de tiers, lexploitant peut également
bénéficier de lexonération de la taxe, pour
autant que ces tiers respectent eux-mêmes les conditions dhébergement
des animaux et dépandage. Dautre part,
dans le cadre de la protection des eaux, tant souterraines que de surface,
contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles,
la Région wallonne a établi un code de bonnes pratiques
agricoles, qui sapplique sur base volontaire à lensemble
de la Région. Le respect de ce code est rendu obligatoire dans
les «zones vulnérables» dans le cadre des programmes
daction qui doivent y être établis. Ce code contient
diverses consignes réglant le niveau et les modalités
dépandage des fertilisants, ainsi que leur stockage, lensemble
visant à réduire la pollution des eaux par les nitrates
dorigine agricole. Cet indicateur
présente une double information : En Région
wallonne, lapport moyen en azote est de 117 kg N/ha/an. La Carte
4-2 donne le pourcentage de saturation des sols par les effluents délevage
(Q/q) par commune, pour 1998. La Figure 4-34 compare la répartition
des communes selon lindice Q/q en 1997 et 1998. Figure
4-34 : Répartition des communes wallonnes selon le pourcentage
de saturation des sols par les effluents délevage (Q/q
moyen) en 1997 et 1998. En 1998, tout
comme en 1997, 238 communes en Région wallonne présentent
un taux de saturation < 100 % et ce rapport est >100 % pour 21
communes 16.
Parmi celles-ci, en 1998, 7 communes présentent un taux de saturation
supérieur à 110 % : Villers-la-ville, Flobecq, Fontaine
lEvêque, Donceel, Fleurus, Mouscron et Comines-Warneton
(qui atteint un taux de saturation de 227 %, ce qui signifie quon
produit dans cette commune plus de deux fois plus dazote que ce
que les terres pourraient en absorber, soit un surplus de presque 250
Kg dazote/ha/an pour les prairies ou de 88 à 132 kg dazote/ha/an
pour les cultures). Ces 7 communes présentaient déjà
un taux de saturation des sols > 100 % en 1997. En 1997, on trouvait
le même nombre de communes présentant un taux de saturation
du sol > à 100 % mais 10 communes étaient situées
au dessus de 110 %. Dans lensemble des communes présentant
un rapport > 100 % en 1997, on constate en 1998 une amélioration
pour Les Bons Villers, Quaregnon, Courcelles, Bassenge, Oreye et Waterloo
qui passent en dessous de la barre des 100 % de saturation. En ce qui concerne
la répartition du taux de saturation du sol selon les régions
agricoles (Tableau 4-15), on constate que le nombre de déclarations
est le plus important dans la région limoneuse, ce qui traduit
bien le caractère agricole de cette région. En moyenne,
le rapport Q/q est de 79 % en Région wallonne, avec un minimum
de 63 % (région jurassique) et un maximum de 88 % (région
herbagère liègeoise). Il y a peu de différences
entre les valeurs de 1998 et 1997, excepté pour la région
sablo-limoneuse, qui montre une légère diminution du rapport
Q/q. Tableau
4-15 : Taux de saturation du sol dans les régions agricoles
wallonnes 1997-1998. Le pourcentage
dexploitations exonérées de la taxe sur le déversement
des eaux usées en 1998 est de 51 % en moyenne en Région
wallonne. Ce taux atteint un maximum de 80 % en région herbagère
liégeoise et un minimum de 36 % en région sablo-limoneuse,
et est globalement en diminution par rapport à 1997 (notamment
suite aux contrôles). Si lon considère
la répartition du taux de saturation des sols selon les zones
vulnérables (Tableau 4-16), on constate une amélioration
du rapport Q/q entre 1997 et 1998 pour la zone des sables bruxelliens
(de 90 à 86 %) et la zone du Crétacé de Hesbaye
(de 92 à 90 %). Tableau
4-16 : Taux de saturation du sol dans les zones vulnérables (y
compris celles en projet) 1997-1998. Rappelons que
la nappe des sables bruxelliens présente la plus grande contamination
en nitrates de la Région wallonne avec, en 1998, plus de 20 %
des analyses dépassant la CMA de 50 mg/l (voir EauE1). Même
sil y a des améliorations au niveau de la gestion de lazote,
il est probable que les teneurs en nitrates restent élevées
durant de nombreuses années, en raison du temps de transfert
depuis la surface des sols jusquaux nappes souterraines. Remarquons par
ailleurs que le pourcentage dexploitations exemptées dans
cette zone est de lordre de 32 %, bien en deçà de
la moyenne régionale. Des améliorations pourraient par
conséquent être réalisées dans ce domaine. En ce qui concerne
les zones vulnérables en projet, sil ny a pas de
différences dans les rapports Q/q pour le Sud Namurois entre
1997 et 1998, on constate une augmentation de cette valeur en 1998 pour
Comines-Warneton, ce qui souligne lurgence de la mise en uvre
du Code de bonnes pratiques agricoles dans cette commune. En Europe, lexcès
dazote dans les sols est lié à la présence
délevages intensifs. Des études de bilans azotés
(prenant en compte lapport des engrais minéraux et organiques,
les dépôts atmosphériques, la fixation biologique,
...) ont montré que les sols des pays du Nord-Ouest présentent
généralement les surplus dazote les plus élevés
(voit Tableau 4-17). Tableau
4-17 : Surplus en azote dans différents pays de lUE (1995),
(kg dazote par ha de SAU). Aux Pays-Bas,
ces surplus atteignaient en 1995 une moyenne de 213 kg dazote
par ha de terres agricoles. En Belgique, le surplus était pour
la même année de 103 kg N/ha, ce qui, puisquil ny
a, en moyenne pas dexcès en Région wallonne, traduit
le caractère intensif de lélevage en Région
flamande. Conclusion En Région
wallonne, lapport moyen en azote est de 117 kg N/ha/an.
Si en moyenne pour lensemble de la Région, il ny
a pas de surplus (Q/q moyen de 79 %), on trouve dans chaque commune
des exploitations qui dépassent lapport répondant
aux besoins physiologiques des plantes. Lorsquon globalise
les exploitations par commune un problème dexcès
moyen se présente dans 21 communes. Parmi celles-ci,
la commune de Comines-Warneton présente un taux de saturation
des sols particulièrement élevé. Lien direct
avec dautres indicateurs AgrP2
: Effluents délevage en Région wallonne Caractérisation
des données Les données
proviennent de la Direction de la Taxe et de la redevance (Division
de lEau, DGRNE) qui envoie chaque année à chaque
éleveur un formulaire de déclaration pour chaque établissement
exploité. Ces données
ne concernent que les agriculteurs soumis à la taxe sur le déversement
des eaux usées provenant détablissements où
sont gardés ou élevés des animaux, à lexclusion
des cultivateurs ou autres exploitants qui ne détiennent pas
de cheptels. Notons également
que ces données sont basées sur les déclarations
sur lhonneur des exploitants agricoles. Le bénéfice
de lexemption de la taxe nest retiré que si un contrôle
fait apparaître que les conditions requises pour en bénéficier
ne sont pas respectées. Lindicateur est donc à considérer
avec réserve. Dautre part,
il peut exister certaines imprécisions lors du regroupement des
communes selon les Régions agricoles ou les zones vulnérables,
puisque les communes dont la majorité du territoire est comprise
dans une région ou une zone donnée ont été
rattachées en totalité à cette région ou
à cette zone. En outre, des agriculteurs exploitent des terrains
hors de leur commune. Aspects
réglementaires Niveau européen La Directive «
nitrates» (91/676/EC) impose la désignation de zones «
vulnérables» en fonction des teneurs en nitrates ou des
phénomènes deutrophisation pour lesquels lazote
dorigine agricole serait le facteur responsable. Cette Directive
prévoit également lélaboration de programmes
dactions spécifiques pour chaque zone désignée
comme vulnérable, qui rendront notamment obligatoire le respect
du Code de Bonnes Pratiques Agricoles. Niveau wallon Décret
du 30 avril 1990 instituant une taxe sur le déversement des eaux
usées industrielles et domestiques, qui fixe des normes en ce
qui concerne la production deffluents par différentes catégories
danimaux (voirAgrP2). Arrêté
du Gouvernement wallon du 5 mai 1994 relatif à la protection
des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources
agricoles, qui transpose la Directive 91/676/E, institue les zones vulnérables
en Région wallonne et établit le code de bonnes pratiques
agricoles. Arrêté
ministériel désignant la nappe des sables bruxelliens
en zone vulnérable (M.B. 31.12.1994) Arrêté
ministériel désignant la nappe du Crétacé
de Hesbaye en zone vulnérable (M.B. 04.01.1995) Arrêté
du Gouvernement wallon du 11 décembre 1997 relatif au régime
fiscal applicable au déversement deaux usées provenant
détablissements où sont gardés ou élevés
des animaux (M.B. 25.02.1998) Les normes qui
ont été utilisées dans le calcul de cet indicateur
sont celles qui ont été proposées par le Comité
Nitrates pour la révision du code de bonnes pratiques agricoles
(mars 1998), à savoir 80 kg (en zone vulnérable) ou 120
kg dazote en moyenne par ha et par an pour les cultures, et 210
kg dazote en moyenne par ha et par an pour les prairies. Ces normes sont
plus sévères que celles prises en compte dans le calcul
de lindicateur AgrP2. Relation
avec le PEDD Action 86 : Renforcer
les politiques mises en uvre en matière de valorisation
et de recyclage des matières organiques et en assurer une évaluation
permanente. Gestionnaire(s)
des données DUMONT Michel Rédacteur(s) DEFRISE Dominique
|
|||
NOTE 14: Q/q = (quantité deffluents produits/quantité deffluents épandables) ¥ 100 |
NOTE 15: en prenant en compte les surfaces réellement utilisées pour lépandage y compris celles appartenant à des tiers et quel que soit le type de spéculation agricole. |
NOTE 16: résultats non disponibles pour 3 communes à caractère urbain. |