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11.3.3. Réseau métaux lourds Le réseau comporte 4 stations de mesure de qualité de l’air pour l’analyse des éléments contenus dans les particules en suspension : deux stations (MLCH01, MLCH02) existent depuis 1980, tandis que les deux autres stations (MLCH03, MLCH04) ont été implantées à la fin de 1994. Charleroi, avenue Général Michel Cette station est située en plein centre de Charleroi, sur le site de la station télémétrique. Les concentrations rencontrées sont typiques d’un environnement urbain (Tableau 161). Par rapport à 2004, les différents paramètres diminuent légèrement.
Tableau 161 : Réseau métaux lourds - Charleroi, av. G. Michel - Résultats 2004 et 2005 Lodelinsart, place de l’Abattoir Cette station est également située en milieu urbain et en aval des outils sidérurgiques, par rapport aux vents dominants, mais en est malgré tout plus éloignée que la station de Dampremy (MLCH03). Les concentrations rencontrées sont du même ordre de grandeur quoiqu’un peu plus élevées que celles de la station de Charleroi (Tableau 162). L’influence de l’outil sidérurgique est donc faible; la station se situe dans l’axe des vents dominants en aval des outils sidérurgiques mais est la plus éloignée. Par rapport à 2004, la tendance varie selon les paramètres envisagés et selon les éléments.
Tableau 162 : Réseau métaux lourds - Lodelinsart, place de l'Abattoir - Résultats 2004 et 2005 Dampremy, rue Baudy Comme la station de Lodelinsart (MLCH02), cette station est directement en aval des outils sidérurgiques par rapport aux vents dominants, mais beaucoup plus proche d'eux. Elle possède donc un fort caractère industriel et le programme d’analyse est relativement plus conséquent (Tableau 163). Les teneurs mesurées à cette station sont fort élevées par rapport aux autres stations du réseau et, plus particulièrement, pour les éléments liés à une activité sidérurgique comme le chrome, le manganèse, le nickel et le vanadium. Les teneurs en nickel sont d’ailleurs trop élevées par rapport à la valeur cible de la quatrième directive fille (0.020 µg/m³). Par rapport à 2004, il y a peu de changements très significatifs.
Tableau 163 : Réseau métaux lourds - Dampremy, rue Baudy - Résultats 2004 et 2005 Marchienne-au-Pont, place Albert 1er Cette station, située à l’ouest des outils sidérurgiques, possède un caractère mixte urbain-industriel et les teneurs en métaux sont du même ordre de grandeur qu’à la station de Charleroi, av G. Michel avec des concentrations légèrement plus élevés des métaux caractéristiques de la sidérurgie (Tableau 164). Par rapport à 2004, on observe une certaine stabilité de différents paramètres.
Tableau 164 : Réseau métaux lourds - Marchienne-au-Pont, place Albert 1er - Résultats 2004 et 2005 Les métaux lourds dans l’environnement de ces quatre stations proviennent principalement du complexe sidérurgique, comme on peut aisément l’observer sur les roses de pollution tracées pour le chrome (Carte 17). Carte 17 : Région de Charleroi : Roses de pollution - Chrome (131 Ko) Les roses de pollution pour les autres éléments (sauf le cadmium, l’arsenic, l’antimoine et les sulfates) ont la même allure, avec les mêmes directions privilégiées. Par contre, à la station de Dampremy (MLCH03), la situation est plus complexe et selon les éléments, on observe des secteurs venant du sud-ouest ou à 160-170°. Ainsi, le chrome et le nickel proviennent essentiellement du sud-ouest, alors que pour le manganèse ou le cuivre, on observe un apport supplémentaire à 160° qui devient même prépondérant pour le plomb ou le zinc (Figure 82). Pour le vanadium, l’apport s’effectue plutôt depuis le sud. Cette station est fort proche du complexe sidérurgique et suivant les éléments, les roses pointent vers l’une ou l’autre source du complexe, alors que, pour les autres stations plus éloignées, il n’est pas possible de discriminer entre les différentes sources. Figure 82 : Réseau métaux lourds - Plomb et zinc - Roses de pollution - Dampremy, rue Baudy |