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8.3. Poussières sédimentables 8.3.1. Résultats de l’année 2005 Les poussières sédimentables constituent avant tout une nuisance à l’échelle locale. Suite à des plaintes ou à la demande des autorités, les jauges sont placées en des points supposés représentatifs. En règle générale, elles sont placées par groupe, afin de mieux cerner les sources qui, le plus souvent, ne sont pas ponctuelles (carrières, complexes sidérurgiques, ...). Conformément aux normes existantes, ces jauges sont relevées tous les 28 ± 2 jours, soit 13 fois par an. Les statistiques classiques annuelles n’ont guère de sens sur aussi peu de données. Aussi, chaque groupe de stations est-t-il ici caractérisé par la médiane calculée en considérant l’ensemble des données de l’ensemble des stations du groupe pour l’année étudiée. Toutefois, le regroupement des stations peut cacher des réalités locales très différentes. Ainsi, l’évolution géographique des sources provoque parfois des difficultés d’interprétation de l’évolution d’un groupe. Si certaines sources sont relativement bien localisées (comme la sidérurgie), d’autres, comme les carrières évoluent en fonction de l’exploitation. Il faut alors se montrer prudent, car la diminution des retombées pour une jauge provient parfois simplement du fait que l’exploitation de la carrière s’en éloigne et l’impact se déplace vers une autre zone. Pour réduire ce problème, le réseau poussières sédimentables est appelé à subir des modifications régulières au cours des années pour s’adapter à l’évolution du paysage industriel. Le plus souvent, les changements concernent le nombre de points de mesure pour un groupe ou un déplacement d’un de ces points de mesure. Les groupes proches des industries extractives restent caractérisés par des valeurs excessives : groupes de Saint-Georges, Jemelle, Chanxhe, Vaulx, Lessines… On note aussi des valeurs élevées pour les groupes surveillant des complexes sidérurgiques comme à Seraing et Charleroi. Enfin, la jauge d’Ecaussines montre de fortes valeurs. Cette jauge isolée se situe à proximité d’une industrie traitant du charbon actif, en plein zoning industriel et, heureusement, loin de toute habitation. Suivant les groupes, les retombées pour 2005 sont inférieures, égales ou supérieures à celles de 2004 (Tableau 74). Parmi les variations les plus marquées, notons la diminution pour les groupes de Namèche, Jemelle, Chanxhe et Seraing ou, au contraire, les augmentations à Lessines, Couvin et Ecaussines.
Tableau 74 : Poussières Sédimentables - Résultats 2004 et 2005 8.3.2. Evolution à long terme Par le caractère local de ce type de pollution, chaque groupe est un cas particulier et il est impossible de présenter l’évolution d’une station typique de l’ensemble de la Région wallonne. Chaque groupe doit être traité séparément (voir le chapitre 11, se rapportant à l’analyse de zones particulières). A titre d’exemple, nous avons choisi d’illustrer un groupe typique d’un environnement sidérurgique, le groupe de La Louvière (Figure 55). Pour ce groupe, l’évolution des poussières sédimentables est à la baisse depuis le début de la décennie 90 jusqu’en 1998 et, depuis lors, les retombées se sont stabilisées. Figure 55 : Poussières Sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de La Louvière 8.3.3. Normes et catégories ISSeP Vu les niveaux de retombées habituellement observés, les poussières sédimentables représentent un risque toxique direct faible pour l’homme. Elles constituent avant tout une nuisance par les dégradations qu’elles provoquent sur les bâtiments, végétaux, paysages et le cadre de vie, en général. Elles ont une portée écotoxicologique, car les éléments toxiques qu’elles contiennent éventuellement s’accumulent dans le sol et contaminent l’écosystème. Si on se réfère à la norme allemande « TA LUFT » (« Instruction technique pour le maintien de la qualité de l’air »), la valeur limite acceptable est de 350 mg/m².j pour la moyenne de 4 stations formant un carré de 1 km de côté. Le réseau wallon ne constitue pas un maillage régulier, mais surveille plus particulièrement les sites pollués. Pour diminuer l’impact de la surreprésentation des stations polluées, il sera fait appel, non plus à la moyenne annuelle des stations, mais à la médiane des données du groupe. Cette norme n’est dépassée en 2005 que par la station d’Ecaussines. Il faut toutefois rester prudent car la norme s’applique à plusieurs stations et caractériser un environnement par un seul point peut sembler insuffisant. Sur base de cette norme, l’ISSeP a introduit une classification (Tableau 75). En 2005, les valeurs élevées sont enregistrées pour les groupes de Jemelle, Saint Georges, Vaulx et Lessines, ces deux derniers étant passés à une catégorie supérieure à cause d’une augmentation en 2005. A l’inverse, les groupes de Seraing et Chanxhe quittent cette catégorie au profit de la catégorie des valeurs dites faibles. Pour la seconde année consécutive, la station d’Ecaussines se classe dans la catégorie des valeurs qualifiées de très élevées.
Tableau 75 : Poussières Sédimentables - Catégories ISSeP |