Réseaux de surveillance de la qualité de l'air : Rapport 2005

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11.6.7. Réseau poussières sédimentables

Groupe de Seraing

Les stations du groupe de Seraing assurent la surveillance d’un environnement influencé par les outils sidérurgiques, situés le long du fleuve.

Les retombées totales de ce groupe sidérurgique sont importantes (Tableau 226). Le point le plus critique se situe à la station PSSG03 (Château de Sclessin). Ce point est situé en aval, par rapport aux vents dominants, des installations d’Ougrée. Les postes PSSG02 et PSSG08, situés respectivement en aval des installations du Quartier de La Troque et en aval des installations du Fond de Seraing, montrent également des niveaux de retombées élevés. Par rapport à 2004, on observe une diminution pour l’ensemble du groupe. La diminution la plus marquante est celle de la jauge PSSG02 qui est directement sous l’influence du haut-fourneau de Seraing. La moyenne pour les 5 premières périodes est 314 mg/m².j, tandis que la moyenne pour les périodes suivant la fermeture du haut-fourneau (le 26/04/05) est de seulement 148 mg/m².j. On observe également une diminution mais de moindre ampleur pour les jauges sous l’influence des installations d’Ougrée, soit les postes PSSG03, PSSG04, PSSG05 et PSSG06.

Les retombées de Seraing sont riches en fer, tout particulièrement aux postes directement sous les vents des haut-fourneau soit PSSG02 et PSSG03. La fermeture du haut-fourneau de Seraing se répercute sur les teneurs en fer à la jauge PSSG02 et le taux de fer passe de 31 %, pour les 5 premières périodes, à 10 % pour les suivantes. Les dépôts en chrome, nickel, manganèse sont également élevés. Ces éléments sont typiques d’une activité sidérurgique.

Par rapport au groupe, la station PSSG08 constitue un cas particulier. Les retombées y sont importantes mais la teneur en fer est moindre que pour les autres stations. Les retombées en chrome, manganèse, nickel, plomb, zinc et cadmium y sont plus élevées que dans les autres jauges. Cette station est à la fois sous l’influence de la sidérurgie et de la cokerie à Ougrée.

Pour le cadmium, on remarque une diminution des moyennes de chaque jauge. L’augmentation en 2004 avait été la conséquence d’une deuxième période très chargée. Les retombées en cuivre sont faibles ; à la station PSSG03, la moyenne élevée est la conséquence d’une seule période chargée, les retombées en cuivre étant faibles pour toutes les autres périodes.

Tableau 226 : Réseau poussières sédimentables - Groupe de Seraing - Résultats 2004 et 2005

Après une nette diminution dans les années 80, les retombées ont été stables ou ont diminué lentement selon les postes. En 2000, on a constaté, pour la plupart des stations, une croissance qui s’est inversée en 2001. Maintenant,  les niveaux ont rejoint ceux d’avant 1999 (Figure 101, les échelles diffèrent selon les graphes).

Figure 101 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de Seraing

Groupe d’Oupeye

Les postes constituant ce groupe sont principalement sous l’influence d’une usine sidérurgique (Chertal). Suite aux plaintes de riverains, une nouvelle jauge (PSOU05) a été installée pour la surveillance des aciéries et est entrée en fonction à partir de la cinquième période de 2001. L’emplacement des différentes stations figure sur la Carte 22. Deux campagnes des réseaux mobiles ont eu lieu en 2003 et 2004. Les résultats de cette étude ne sont pas repris ici et font l’objet d’un rapport spécifique.

Carte 22 : BASSE MEUSE / BATTICE - Stations de mesure (10.6 Mo)

Au niveau du groupe, les retombées totales sont faibles et stables par rapport à 2004 (Tableau 227). Toutefois, on note des retombées plus importantes à la jauge PSOU03 qui est le poste le plus proche, en aval de l’aciérie par rapport aux vents dominants. On y observe régulièrement des périodes avec beaucoup de retombées (maximum de 312 mg/m².j en 2005).

On retrouve des dépôts plus importants pour les métaux typiques d’une activité sidérurgique, comme le fer, le chrome, le nickel ou le manganèse. Ces dépôts sont maximums à la station PSOU03, sauf pour le nickel.

Les retombées en plomb et en zinc sont plus élevées que dans la plupart des autres groupes. Pour le zinc, il s’agit même d’un des groupes les plus chargés, malgré la diminution enregistrée pour la seconde année consécutive.

Tableau 227 : Réseau poussières sédimentables - Groupe d’Oupeye - Résultats 2004 et 2005

Depuis 1985, les retombées totales ont diminué jusque dans le milieu des années nonante et se sont ensuite stabilisées (Figure 102). La hausse, détectée pour le poste PSOU04, est causée par une 12^ème période de 2001 particulièrement élevée.

Figure 102 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe d’Oupeye

Groupe de Visé

Ce groupe est situé à proximité d’une cimenterie et des carrières de Lixhe (PSVI01 et PSVI02), mais également d’une usine de production de fibres de verre (PSVI03 et PSVI04). Les emplacements de ces stations figurent sur la Carte 23. Suite à un chantier à proximité, la jauge PSVI02 a dû être momentanément retirée.

Les retombées pour ce groupe sont faibles (Tableau 228) et dans l’ensemble, évoluent peu par rapport à 2004. Le taux de calcium, plus élevé que dans la plupart des groupes, montre bien l'influence de la cimenterie et des carrières sur les retombées. Toutefois, pour les deux postes directement sous l’influence de la cimenterie et des carrières, la teneur en calcium est passée de 20 % (en 2000) à 6 ou 7 %. Pour tous les postes, les dépôts pour les autres métaux sont faibles et relativement stables.

(1) arrêt le 29/11/04

Tableau 228 : Réseau poussières sédimentables - Groupe de Visé - Résultats 2004 et 2005

Pour les 2 postes sous l’influence de la cimenterie (PSVI01 et PSVI02), les retombées totales ont diminué régulièrement jusque 1994, (Figure 103). Entre 1994 et 2001-2002, on remarque des fluctuations périodiques. Enfin, depuis 2002, la tendance à la baisse a repris. Pour les deux autres postes, les retombées sont faibles et varient également périodiquement.

Figure 103 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de Visé

Groupe de Battice

Ce groupe assure la surveillance des retombées dans un environnement influencé par une usine de fibres de verre installée à Battice.

Les retombées totales de ce groupe sont très faibles (Tableau 229). Par rapport à 2004, on observe une nette diminution des retombées, les niveaux rejoignant ainsi ceux de 2002 et des années antérieures. En 2003 et 2004, on avait connu une augmentation, causée par la coexistence de quelques périodes plus chargées et de périodes avec de très faibles retombées. En 2005, presque toutes les périodes furent peu chargées.

Tableau 229 : Réseau poussières sédimentables - Groupe de Battice - Résultats 2004 et 2005

Les retombées en fluorures sont très faibles. Dans les années quatre-vingt, les teneurs en fluor à la jauge PSBT01 étaient 10 fois supérieures à celle de maintenant. Les retombées en fluorures ont fortement baissé jusqu’en 1994, puis la diminution s’est faite plus douce (Figure 104).

Figure 104 : Réseau poussières sédimentables – Fluorures - Evolution à long terme - Groupe de Battice

A long terme, les retombées totales ont été relativement stables, jusqu’à 2003 où commence une forte augmentation, causée par plusieurs périodes de fortes retombées (Figure 105). Fin 2004, début 2005, cette augmentation s’est inversée et, fin 2005, les niveaux sont redescendus aux niveaux des années antérieures à 2003.

Figure 105 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de Battice

Groupe de Chênée-Angleur

Ce groupe mesure l’impact de trois usines traitant des métaux non ferreux, déjà citées lors de l'étude de la station d'Angleur (MLLG03). La jauge PSCN02 est, principalement, sous l'influence de l'unité de production de zinc, alors que la jauge PSCN01 est plus proche de l'unité mettant en œuvre du cuivre. Enfin, les deux dernières stations assurent plutôt la surveillance de la fonderie. Suite à des problèmes d’accès à la station PSCN03, celle-ci a été retirée (08/03/2004). Cette jauge était placée dans l’enceinte de la fonderie et trop proche de la source pour être représentative des nuisances causées aux riverains. On y a enregistré par le passé des retombées très fortes (maximum en 1999 de 2339 mg/m².j) qui avait fortement diminué depuis. Les retombées en chrome et nickel y étaient également importantes.

Les retombées totales pour le groupe sont faibles (Tableau 230) et évoluent peu par rapport à 2004.

Les taux de fer sont plus élevés que dans la plupart des autres groupes mais moins que pour les groupes sidérurgiques. Les dépôts en chrome et en nickel pour les deux stations proches de la fonderie sont élevés mais en diminution par rapport à 2004.

Les retombées en cuivre pour le groupe sont faibles, ce qui n’était pas le cas dans le passé. Depuis 2003, on a enregistré pour toutes les stations une diminution du cuivre, particulièrement visible pour la jauge proche de l’unité mettant en œuvre du cuivre, soit la jauge PSCN01 (0.74 mg/m².j en 2003). Cette baisse est très probablement liée à l’arrêt des activités de l’usine. On note également de fortes retombées en zinc, avec un maximum pour la station proche de l’unité de production du zinc (PSCN02). Ces retombées en zinc ont connu un maximum au début des années 90 (moyenne de 221.75 mg/m².j pour PSCN02 en 1990) puis ont continuellement baissé jusque 1999, pour se stabiliser au niveau actuel. Les retombées en plomb sont plus élevées que dans la plupart des autres groupes, avec un maximum à la jauge PSCN02. L’augmentation de la moyenne en plomb à cette dernière est causée par une 7^ième période chargée (en plomb mais aussi en poussières totales et en cadmium). Les retombées en cadmium sont légèrement plus hautes que celles des autres groupes.

(1) arrêt le 08/03/04

Tableau 230 : Réseau poussières sédimentables - Groupe de Chênée-Angleur - Résultats 2004 et 2005

La tendance générale est à la baisse pour les retombées totales (Figure 106). A la jauge PSCN02, on a connu une forte augmentation en 1989 pour revenir à des niveaux plus faibles à partir de 1996.

Figure 106 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de Chênée-Angleur

Groupe de Chanxhe

Les 2 stations composant ce groupe sont placées à proximité d’une carrière. L’activité ne comprend que des procédés à froid (concassage, criblage). L’ampleur des nuisances est essentiellement due au charroi vers la carrière.

Malgré une diminution par rapport à 2004, les retombées totales pour le groupe restent importantes (Tableau 231). On y rencontre encore des périodes de plusieurs centaines de mg/m².j. Au niveau individuel, on retiendra la diminution au poste PSCX02.

Tableau 231 : Réseau poussières sédimentables - Groupe de Chanxhe - Résultats 2004 et 2005

Ces deux jauges ont suivi des évolutions différentes (Figure 107). A partir du début des années 90, on observe une augmentation pour les deux jauges, avec un point culminant vers 1993-1994. Ensuite, les retombées à la jauge PSCX01 ont diminué pour atteindre un minimum en 1997, puis ont de nouveau augmenté entre 1997 et 2001. Pour la jauge PSCX02, la diminution fut beaucoup plus tardive et c'est seulement à partir de 1998 que le niveau des retombées a rejoint le niveau de la jauge PSCX01. Entre 2000 et 2001, les niveaux ont augmenté de nouveau puis la tendance s’est inversée fin 2001. En 2005, la tendance était plutôt à une certaine stabilité pour la jauge PSCX01 et à la baisse pour la seconde jauge.

Figure 107 : Réseau poussières sédimentables - Evolution à long terme - Groupe de Chanxhe