Le constat en matière de biodiversité est à la fois négatif et positif.
Négatif et alarmant car malgré une prise de conscience qui date de plusieurs dizaines dannées et une législation sur la conservation de la nature qui aura 30 ans en 2003, la régression des espèces continue. Un diagnostic établi sur 1661 espèces aboutit à la conclusion que 33 % des espèces sont soit éteintes (6,3 %), en danger (9,6 %) ou vulnérables (17 %). Tableau 3 Statut des espèces pour différents taxons floristiques et faunistiques en Région wallonne. Les causes majeures de régression sont : 1) les modifications spectaculaires des milieux au cours du dernier siècle (voir encart) ; 2) la diminution de la diversité des milieux qui est liée : -
à la mise en valeur agricole, sylvicole ou urbanistique dun
maximum de parcelles ; 3) La pression touristique sur des milieux naturels rares mais de grand intérêt
Les activités qui ont des incidences négatives sur la biodiversité sont multiples et sopèrent à grande échelle, ce qui rend difficile la résolution des problèmes. Positif car lexpérience montre que lorsque les causes de déclin dune espèce sont correctement identifiées et que les mesures adéquates sont prises pour supprimer ces causes, lespèce peut assez rapidement récupérer pour autant cependant quelle nait pas atteint un seuil critique. Augmentation de la superficie : Diminution des taillis : Augmentation des résineux : Landes et prairies extensives Réduction drastique (150.000 ha ?) au cours progression actuelle : 16 km2/an + forte diffusion dans lespace Réseau routier belge + 1220 km dautoroutes entre 1970 et 1990 La politique de préservation et de restauration de la biodiversité est actuellement fondée sur le concept du réseau écologique. Il sagit dune part, dassurer la protection des « zones centrales » sites qui ont une grande valeur écologique parce quils abritent de nombreuses espèces ou des espèces rares et quils constituent de ce fait, les « réservoirs » de la biodiversité et dautre part, daugmenter le potentiel daccueil de la vie sauvage sur lensemble du territoire. Cela implique de conserver un maximum de milieux propices et de développer des pratiques agricoles, sylvicoles, horticoles qui soient plus favorables à la vie sauvage. De nombreuses actions ont été menées selon cette approche mais pour sauver de manière significative la richesse du patrimoine naturel wallon, il est impératif daccélérer le rythme de création des réserves naturelles (Tableau 4) et de généraliser lapplication des pratiques favorables à la vie sauvage (Tableau 5). La mise en uvre du réseau « Natura 2000 » en est loccasion. Tableau
4 Nombre et superficie des sites ayant un statut légal
en vertu de la législation
Tableau
5 Outils de prise en compte de la nature en dehors de zones
protégées (situation au 30/06/2000).
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