Description du phénomène
Les apports atmosphériques
de polluants dommageables à la forêt (composés azotés
: NO3-, NH4+ et composés soufrés : SO4--), dans les pluies à
découvert (retombées sur le couvert forestier) et sous le couvert
forestier (composition qui arrive au sol) permettent de quantifier l’impact
de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes forestiers.
Signification
Les teneurs en composés
azotés et soufrés des retombées en forêt dans les
pluies à découvert reflètent le niveau de pollution de
l’air dans des sites relativement éloignés des sources de
polluants.
Les retombées sous
le couvert sont importantes à considérer, car elles intègrent
l’influence du couvert (densité, essence, structure) par lessivage
des dépôts secs accumulés sur les branches et le feuillage
et éventuellement d’éléments résorbés
par le feuillage, et indiquent ce qui parvient au sol forestier et peut contribuer
à l’acidification et à un déséquilibre de la
nutrition.
Des retombées à
découvert identiques peuvent avoir des effets différents sur le
sol, en fonction des caractéristiques du couvert.
Situation en Région wallonne
Les retombées à
découvert sur les quelques stations forestières étudiées
sont présentées dans les figures suivantes, respectivement pour
le soufre, l’azote ammoniacal et l’azote nitrique (Figure 3-19, Figure
3-20 et Figure 3-21).
Figure
3-19 : Retombées de soufre (pluie à découvert)
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.
Figure
3-20 : Retombées d’azote ammoniacal (pluie à découvert)
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.
Figure
3-21 : Retombées d’azote nitrique (pluie à découvert)
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE.
Ces figures montrent l’importance
de la variabilité entre années et entre stations parfois très
proches. Les dépôts de soufre ont tendance à diminuer tandis
que la part d’azote ammoniacal aurait tendance à augmenter.
Pour les cinq stations
étudiées depuis 1997, on obtient une moyenne de 9 kg/ha/an pour
le soufre, 6,5 kg/ha/an pour l’azote ammoniacal et 5 kg/ha/an pour l’azote
nitrique.
En ce qui concerne les
pluviolessivats, ils sont nettement enrichis en soufre par rapport aux pluies
à découvert. En ce qui concerne l’azote, si les pluviolessivats
sont généralement enrichis, ils sont par contre réduits
à Chimay sous chêne. Ces résultats devront cependant être
vérifiés à plus long terme.
Situation wallonne dans le contexte européen
La situation en Région
wallonne est située globalement dans la moyenne européenne. Les
retombées sont inférieures pour le soufre à ce qui est
observé en Europe Centrale, mais dans la moyenne supérieure pour
les dépôts azotés.
Les retombées signalées
en Flandre sont considérablement plus élevées qu’en
Région wallonne, ce qui s’explique aisément par les pressions
plus élevées dues à l’activité humaine (industrie,
trafic routier, problèmes liés à l’élevage
intensif).
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Conclusion
Le recul manque
en ce qui concerne les retombées atmosphériques sur les
écosystèmes forestiers, mais il apparaît que celles-ci
sont susceptibles de déséquilibrer les écosystèmes
les plus pauvres. La détermination des charges critiques effectuée
par ailleurs a montré que celles-ci sont dépassées
en de nombreux endroits.
Le réseau
de placettes de surveillance intensive et continue des écosystèmes
forestiers, en place depuis 1995, devrait à terme nous permettre
de mieux comprendre les effets des retombées, ainsi que les autres
facteurs qui influencent la vitalité des forêts.
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Lien direct avec
d’autres indicateurs
AirI2
: Dépassement des charges critiques
NatForI2 : Santé des
forêts
Caractérisation
des données
Ces données ne
sont récoltées que dans quelques stations en milieu forestier,
l’historique étant variable selon les stations.
Les méthodes d’analyse
sont harmonisées au niveau européen.
Aspects réglementaires
Voir la fiche AirI2
Relation avec
le PEDD
Action 103 : Lutter contre
les menaces qui pèsent sur la forêt
Gestionnaire(s)
des données
LAURENT Christian
Rédacteur(s)
LAURENT Christian
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