Description du phénomèneCet indicateur concerne létendue occupée par les forêts en Région wallonne. Le taux de boisement sexprime sous diverses formes qui sont :
SignificationCet indicateur a pour fonction dexprimer léquilibre global entre les forêts et les autres affectations du sol. Il met en évidence la part de la forêt qui nest pas soumise au régime forestier (qui nest pas gérée par ladministration forestière) ; il permet de juger de lefficacité de la politique forestière régionale, que ce soit au niveau de la politique de boisement ou des mesures incitatives à une meilleure gestion des forêts. In fine, il constitue un baromètre de loccupation des sols par la forêt au cours du temps. Situation en Région wallonneLes zones forestières couvrent 32 % du territoire wallon, soit 544.800 ha (Figure 3-9). Cette surface est stable voire en légère augmentation par rapport à 1984. La forêt soumise occupe 47 % de cette étendue. Le solde soit 290.000 ha appartiennent aux propriétaires particuliers (Figure 3-10). Les bois gérés par ladministration forestière appartiennent en majorité aux communes (184.700 ha, soit 72 % des forêts soumises) dans lesquels les feuillus sont majoritaires. Dans les forêts domaniales (24 %), feuillus et résineux sont équitablement répartis. Lévolution des zones forestières au cours du siècle se caractérise par un accroissement des surfaces forestières productives de lordre de 100.000 ha, cette progression étant due en grande partie à lenrésinement de terrains incultes (56.000 ha de résineux en 1895, 228.000 ha en 1999) (Figure 3-9). Dans le même temps, les feuillus perdent 85.000 ha, leur étendue étant à nouveau en légère extension depuis 1984. Figure
3-9 : Evolution des surfaces boisées productives en Région
wallonne au cours du XXe siècle. Actuellement, la proportion des zones non-productives (voiries forestières, gagnages, fagnes, incultes, ) se chiffre à 12 % et est plus importante en forêt privée (40.800 ha). Comparativement à 1984, ces étendues sont en très nette augmentation (+ 53 %), en particulier les incultes se substituant aux peuplements exploités non replantés. Cette évolution améliore la diversité des habitats. La répartition feuillus-résineux montre que 52 % des peuplements sont constitués de feuillus et 48 % de résineux ; ce rapport était de 50-50 en 1984. Lévolution au cours des quinze dernières années se caractérise par un recul des résineux de 20.000 ha alors que les surfaces feuillues (taillis inclus) ne progressent que de 2.000 ha (Figure 3-11). Figure 3-10 :
La forêt wallonne en 1999 selon les propriétaires Figure 3-11
: Evolution des surfaces occupées par les peuplements (futaies et taillis
sous futaies) La distribution géographique des régimes et peuplements et le morcellement de la forêt wallonne se traduisent dans les données suivantes :
Situation wallonne dans le contexte européenEu égard aux étendues forestières des pays voisins ou scandinaves (125 millions dha pour lEurope, à titre dexemples, près de 15 millions dha pour la France, 23 millions pour la Suède), la forêt wallonne nest quune composante peu importante de la forêt européenne. Elle se caractérise par son morcellement (nombre important de propriétaires et de parcelles) et par son hétérogénéïté (dimension réduite des parcelles, nombre élevé dessences). Sa productivité élevée et de qualité, sa position géographique au cur de lEurope de lOuest constituent cependant des avantages importants dans ce contexte.
NatForP1
: Fonction économique de la forêt
Les données sont collectées par un inventaire statistique réalisé par échantillonnage systématique basé sur une grille de points distants de 1000 m sur 500 m. Cette grille de points à maille rectangulaire est déposée sur toutes les cartes IGN 1/25000 et tous les points situés en zones forestières sont inventoriés sur le terrain. Lestimation des surfaces se fait selon la méthode du comptage de points. Linventaire, au-delà de lestimation des surfaces, propose un ensemble de données et de résultats dans plusieurs domaines : économie du bois (surfaces, matériel sur pied actuellement, évolution des peuplements, disponibilités en bois), politique forestière (informations de base pour la gestion des forêts), développement durable (application des principes de gestion durable et état de la biodiversité en milieu forestier). Dans ce contexte, il calcule des surfaces et des taux de boisement non seulement au niveau de la Région wallonne mais aussi dentités territoriales plus restreintes (provinces, régions naturelles, territoires écologiques, ).
Afin de réaliser un état des lieux de sa forêt mis à jour de façon continue, la Région wallonne sest dotée par le décret du 16 février 1995 (Moniteur belge du 7 avril 1995) dun inventaire permanent des ressources forestières. Ses conditions de réalisation et les résultats attendus sont précisés dans larrêté dapplication du 20 novembre 1997 (Moniteur belge du 20 janvier 1998). Dautre part, par la signature des résolutions de la conférence dHelsinki sur la protection des forêts en Europe, la Belgique sest engagée à appliquer à ses forêts les principes du développement durable. Les variables récoltées et calculées pour cet indicateur concernent le critère 1 de gestion durable : conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et leur contribution aux cycles mondiaux du carbone (domaine de concept : aménagement du territoire et zone forestière). Les objectifs poursuivis visent à maintenir dans leur état actuel voire accroître les surfaces occupées par les forêts en tant que composantes du territoire.
Action 98 : Améliorer la connaissance du patrimoine forestier
LECOMTE Hugues
LECOMTE Hugues |
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