Approuvé le 25 août 1997, Le Directeur général, |
La Division de la police de lenvironnement (D.P.E.) est une des cinq divisions de la Direction générale des ressources naturelles et de lenvironnement (D.G.R.N.E.) du Ministère de la Région wallonne, les quatre autres divisions étant :
F la Division de la prévention des pollutions et de la gestion du sous-sol (D.P.P.G.S.S.);
F la Division de leau (D.E.);
F lOffice wallon des déchets (O.W.D.);
F la Division de la nature et des forêts (D.N.F.).
Pour une description complète des missions de ces quatre divisions, on consultera le " Guide la Région wallonne " (édition 1996-1997).
Par commodité, ces quatre divisions sont appelées " divisions normatives ".
Cest au cadre du MRW de juillet 1991 quapparaît pour la première fois la division de la police de lenvironnement (à lépoque " division des pollutions industrielles ").
La création dune cinquième division de la DGRNE est le fruit dune décision politique qui poursuivait deux objectifs :
Par son arrêté du 23.12.92 portant désignation des agents compétents pour rechercher et constater les infractions en matière de protection de lenvironnement (Moniteur belge du 20.2.1993), le Gouvernement wallon a consacré les missions de la D.P.E.
Le premier alinéa de larticle 1er de cet arrêté dispose que :
Article 1er
Division des pollutions industrielles :
Sans préjudice des attributions des officiers de police judiciaire, les fonctionnaires et agents de la Division des pollutions industrielles de la Direction générale des ressources naturelles et de lenvironnement affectés au contrôle sont chargés de rechercher et de constater les infractions aux dispositions prévues :
On note quà la date de rédaction de la présente déclaration, une modification de cette disposition est en cours. Elle vise à remplacer :
Les missions exercées par les agents de la D.P.E. sappuient sur lun ou lautre de ces deux socles :
- lAERW du 23.12.92;
- les décisions du Directeur général de la DGRNE
" Sans préjudice des attributions des officiers de police judiciaire, les fonctionnaires et agents de la Division des pollutions industrielles de la Direction générale des ressources naturelles et de lenvironnement affectés au contrôle sont chargés de rechercher et de constater les infractions aux dispositions prévues :.... "
...suit la liste des lois, décrets et arrêtés environnementaux en vigueur en Région wallonne.
Il convient dajouter, dans une perspective identique, larticle 12 de lA.G.W. du 9.6.94 concernant la surveillance et le contrôle des transferts de déchets à lintérieur et à la sortie de la Communauté européenne : " Sans préjudice des attributions des officiers de police judiciaire, les fonctionnaires et agents de la Division de la Police de lenvironnement sont chargés de la surveillance des dispositions du présent arrêté ".
De cette mission de base classique de recherche et de constat des infractions (laquelle implique linformation dirigée vers les parquets) découlent les compétences particulières confiées par les décrets environnementaux aux agents chargés du contrôle et de la surveillance :
La recherche et le constat des infractions sont effectués par les directions extérieures.
Ces responsabilités sont également exercées dans le contexte du service de garde et dinterventions urgentes SOS POLLUTIONS.
Le service central de la DPE est cependant impliqué dans ces missions puisquil exerce la tâche de coordination.
Cette coordination est rendue nécessaire par larticle 10 de la Constitution belge (" Les Belges sont égaux devant la loi "), et vise un développement harmonieux de la jurisprudence juridique et administrative des directions extérieures. Sont également concernés par cette mission de coordination les rapports et réponses aux autorités supérieures et linterface avec les divisions normatives.
Sont venues sajouter à la mission de base rappelée ci-dessus un ensemble dautres missions, dont certaines ont un lien étroit avec elle alors que dautres en sont complètement dépourvues :
- mise au point du tableau de bord de lenvironnement (T.A.B.E.) : service central;
- gestion du réseau dalerte des eaux de surface : service central;
- secrétariat de la commission de recours sur le droit daccès à linformation dans le domaine de lenvironnement : service central;
- secrétariat et coordination du groupe de travail " Mellery " : service central (implique aussi la participation de la direction de Charleroi);
- enquêtes sur lapplication des lois dexpansion économique : directions extérieures;
Dans la perspective dune démarche-qualité, il importe dinsister sur le fait que la D.P.E. ne jouit daucun monopole.
En effet :
F Quant aux missions qui découlent de lAERW du 23.12.92
La D.P.E. partage la mission de recherche et de constat des infractions avec :
- au niveau fédéral : les officiers de police judiciaire (Parquets, police judiciaire et gendarmerie);
- au niveau régional : les agents et préposés forestiers (compétence limitée : voir al. 2 de larticle 1.); les agents de la direction des cours deau non navigables et de la direction des eaux de surface de la division de leau (compétence limitée : voir article 1° de lAERW du 11.3.93 - M.B. 1.5.93.);
- au niveau communal : les officiers de police judiciaire (police communale) et les bourgmestres.
F Quant aux missions confiées par le Directeur général
Il tombe sous le sens que lautorité supérieure peut, à tout moment, modifier ses choix antérieurs si elle estime que la mission pourrait être mieux remplie par un autre service.
On se limitera ici à aborder la question des effectifs et du budget.
La dernière version du cadre du Ministère de la Région wallonne a été publiée au Moniteur belge du 5.4.1997.
On observe que la technique du pool est systématiquement appliquée jusquau grade de premier attaché.
Ainsi, pour ce qui concerne la D.P.E. de la DGRNE sont prévus :
- 1 inspecteur général;
- 1 direction de la coordination de lenvironnement;
- 4 directions extérieures (Mons, Liège, Charleroi et Namur).
Pour le surplus, les agents du service central de la D.P.E. font partie du pool des services centraux de la Direction générale, et les agents des directions extérieures font partie du pool des services extérieurs de la Direction générale.
Il ny a donc plus de " cadre " du service central et de " cadre " des directions extérieures. La répartition des effectifs au sein de la DGRNE est du ressort du Directeur général.
On se référera donc à la situation des effectifs de la D.P.E. telle quelle est décrite dans le rapport dactivité 1996 de la D.P.E. (situation arrêtée au 31.12.96) :
Service central : | 19 agents |
Direction de Mons : | 31 agents |
Direction de Charleroi : | 34 agents |
Direction de Namur-Luxembourg : | 30 agents |
Direction de Liège : | 23 agents |
Total : | 137 agents |
Achat de biens et services non durables spécifiques au programme, analyses, relations publiques, documentation, participation à des séminaires, frais de réunion, y compris frais de fonctionnement du service SOS Pollutions
1. Créances relatives à lacquisition de
biens et services non durables
spécifiques au programme |
5.0 |
|
2. Analyses : | 17.0 | |
- frais de prélèvements, déchantillons
et danalyses
- fonctionnement et entretien du matériel |
15.0 2.0 |
|
3. Aménagement de sites pour la surveillance
des grands cours deau
et daménagement de la station de Lixhe |
2.0 |
|
4. Réseau dalerte : | 10.3 | |
- entretien Hastière
- entretien Bohan - entretien Lixhe et Andenne - entretien Roselies et Solre-sur-Sambre - entretien Bléharies - mesures ponctuelles |
0.5 0.75 3.00 3.5 1.5 1.0 |
|
5. Fonctionnement de SOS Pollutions (y compris prestations A.P.S.) |
5.0 |
|
6. Tableau de bord développement - data warehouse
(3.0) -
cartographie (5.0) |
8.0 |
|
7. Réseau de contrôle des C.E.T. (décharges) |
10.0 |
|
8. Validation et interprétation des données du réseau dalerte |
3.0 |
|
9. Programme déchange - réseau européen
dinspecteurs en matière
denvironnement |
0.4 |
|
TOTAL |
60.7 |
1. Achat de matériel spécifique pour les contrôles de terrain |
4.5 |
2. Acquisition de matériel et logiciels pour
le TABE
- serveur cartographique - date warehouse |
5.0 3.0 |
TOTAL |
12.5 |
- le Directeur général;
- le Secrétaire général;
- le Ministre.
On y ajoute le Médiateur, qui répond parfaitement à la définition dusager.
Cette liste des usagers de la DPE ne prétend pas être exhaustive. Elle reprend les usagers qui répondent le mieux à la définition (qui prend en compte les notions dexigence et de sanction) et qui, de ce fait, doivent être traités prioritairement dans la démarche-qualité. Le groupe de travail ISO 9000 a estimé que le succès éventuel de la démarche ciblée sur les catégories prioritaires rejaillirait immanquablement sur dautres usagers de la DPE, qui répondent moins nettement à la définition.
On pense par exemple :
Sagissant dune liste prioritaire, elle pourra ultérieurement être élargie à dautres usagers qui, eux aussi, répondent parfaitement à la définition. On pense par exemple à la procédure de paiement des factures adressées à la DPE (sanction par lapplication dintérêts de retard).
Le groupe de travail ISO 9000 a conclu que les produits offerts par la D.P.E. pouvaient être rangés dans deux grandes catégories :
Il lui est demandé de fournir ces deux produits dans un délai.
On range sous cette catégorie les rapports administratifs classiques, les avertissements et P.V. de constat, les correspondances diverses, les informations et données du TABE, les correspondances et avis rédigés par le secrétariat de la commission de recours, les données du réseau dalerte, les procès-verbaux du groupe de travail Mellery, les consignes ou avis donnés verbalement sur le terrain par lagent en intervention SOS Pollutions, etc.
Selon le groupe de travail, il sagit de la mise en oeuvre des contraintes prévues par les réglementations.
On précise que ces contraintes peuvent être par exemple :
- juridiques : ordre darrêt dexploiter;
- matérielles : saisie dun véhicule, audition, pose de scellés.
On souligne que dans le contexte dune mission de service public, la notion est très restrictive. Toute " action " non expressément prévue par le décret est constitutive dabus ou de détournement de pouvoir.
On noubliera pas non plus que certaines actions peuvent faire lobjet dun recours judiciaire (Conseil dEtat, juge des référés), dun recours administratif organisé ou dun recours gracieux à une autorité supérieure.
La D.P.E. est tenue de fournir ses produits dans un délai :
Dans un délai prévu
Ainsi, par exemple, le § 1 - 2° de larticle 46 du décret du 27.6.96 relatif aux déchets dispose que les fonctionnaires et agents... peuvent dresser procès-verbal faisant foi jusquà preuve du contraire; ce procès-verbal est transmis au Procureur du Roi et, à peine de nullité, au contrevenant, et ce dans les quinze jours, etc.
Dans un délai laissé à son appréciation
Plus il est court, plus lusager est satisfait : tel est le principe de base en la matière !
Cest par une note du Secrétaire général du M.R.W. datée du 4.2.92 que linspecteur général de la DPE avait été invité à faire partie dun comité de pilotage ayant pour mission daccompagner la création de " Groupes déchange et de progrès " (G.E.P.) au sein du M.R.W. La constitution des G.E.P. sinscrivait dans un ensemble dinitiatives visant à moderniser ladministration, à améliorer son fonctionnement et à privilégier la circulation et léchange dinformation.
A cet effet, un consultant (M. Charles-Henri RUSSON) expérimenté en matière de cercles de qualité avait été recruté.
Sous légide du comité de pilotage (composé de plusieurs fonctionnaires généraux, dun inspecteur des finances et de représentants des organisations syndicales), une opération expérimentale fut lancée dans trois directions du M.R.W., parmi lesquelles la direction de Liège de la D.P.E.
Après une enquête auprès des agents et auprès des principaux usagers du service, fut créé un Groupe dEchange et de Progrès composé de quelques agents, tous volontaires. Ce G.E.P. a fonctionné à linstar dun cercle de qualité, et on a utilisé la technique et les outils. Au cours des années 93 et 94, le G.E.P. de la direction de Liège se réunira à maintes reprises et mettra au point quelques nouveaux outils de gestion : carte daccréditation pour les inspecteurs de terrain, formulaire normalisé denquête et rencontre avec les responsables communaux de toutes les communes de la province de Liège.
Très vite cependant, la démarche va, au niveau des services généraux du département, montrer des signes dessoufflement : des nouvelles priorités sont en effet apparues. Le consultant quitte le MRW début 96. Les G.E.P. disparaissent.
On soulignera cependant que cette trop courte expérience aura sensiblement marqué la direction de Liège : de bonnes habitudes ont été prises et seront conservées : participation et dialogue, sens de linitiative, recherche constante de lamélioration qualitative du travail.
A la fin de lannée 1996, surgit le projet de Règlement général sur la protection de lenvironnement (R.G.P.E.). M. le Directeur général conclut que la certification ISO 9000 pourrait accroître lefficacité de la DPPGSS et laider à relever et à gagner ce défi considérable. Il demande également à la D.P.E. de se lancer dans cette démarche.
Est aussitôt créé au sein de la D.P.E. un groupe de travail ISO 9000 composé comme suit :
Le groupe se réunit à quatre reprises et définit les concepts de base en la matière : les usagers de la DPE, les produits de la DPE; il analyse les contraintes et les moyens à mettre en oeuvre.
Il propose au Directeur général les conclusions suivantes :
Compte tenu de ce qui précède, il a été convenu quil serait téméraire de se lancer dans lopération sans une préparation qui aurait pour objet de sassurer de la motivation du personnel par rapport à la démarche, dune part, et quil était absolument indispensable de sassurer que lensemble des directions de la DPE fonctionne dès à présent ou le plus tôt possible en appliquant les principes de base de la démarche-qualité.
Lapplication des règles de base dune démarche-qualité bien étudiée et bien comprise servirait, le cas échéant, de tremplin vers la certification ISO, avec des chances de réussite nettement accrues, le terrain étant mieux balisé par une ou plusieurs démarches-qualité préalables.
Selon le groupe de travail, lapplication de cette démarche pourrait constituer :
Votre attention est attirée sur le fait que la technique EFQM nest pas dépourvue dimpact au niveau de limage externe de lorganisme concerné, puisque chaque année est organisé au niveau européen un concours au terme duquel un prix est décerné.
Dès le début de la démarche pratique reprise sous ce point 3, le groupe de travail ISO 9000 de la DPE se transforme en Comité daccompagnement de la démarche-qualité de la DPE.
Afin de ne pas créer une DPE à deux vitesses, les 5 directions (service central et quatre directions extérieures) seront impliquées à un même niveau.
Par apostille du 24.6.1997, M. le Directeur général accepte cette proposition. A cette occasion, il demande que lintégration de la DPE au sein de la DGRNE soit non seulement maintenue, mais accrue.
En conséquence, et avant le lancement de lopération EFQM, linspecteur général de la DPE rédige sa présente déclaration de politique-qualité.
AMELIORER LA QUALITE DES PRODUITS POUR GARANTIR LA SATISFACTION DES USAGERS |
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LINFORMATION
Les outils à mettre en place agiront sur la qualité de linformation, tant en ce qui concerne la forme que le fond.
Les correspondances, avis, rapports,... adressés aux usagers de la D.P.E. seront toujours dactylographiés et très correctement présentés. Idem pour les annexes (photocopies).
On pensera notamment à limiter, voire à exclure les abréviations : DPE., DPPGSS, CET, OWD, DGRNE,... ne signifient strictement rien pour la plupart des usagers.
On ne manquera pas de traiter dans le même esprit la qualité de deux autres formes courantes de communication et de transmission de linformation :
F laccueil au téléphone : porte dentrée importante pour de nombreux usagers;
F la télécopie : les facilités offertes par ce moyen moderne de communication aboutissent trop souvent à lenvoi de documents négligés.
Linformation livrée par la DPE sera :
F complète : répondre à toutes les questions posées par lusager et prévenir les questions quil pourrait se poser après avoir pris connaissance de linformation;
F compréhensible : le niveau de la réponse doit être adapté au degré de compréhension, connu ou supposé, de lusager. On bannira les jargons techniques ou juridiques.
F péremptoire : lusager recherche la sécurité juridique.
F coordonnée : une question doit recevoir la même réponse dans chacune des directions de la D.P.E.
LACTION
Une action entreprise par la D.P.E. doit être :
F parfaitement assurée sur le plan juridique (prévenir le risque de labus de pouvoir, voire du détournement de pouvoir);
F proportionnée : ajustée à la gravité de linfraction et à son impact sur lenvironnement;
F coordonnée : une infraction donnée doit provoquer la même réaction dans chacune des directions extérieures;
F matériellement bien préparée : on pense ici à la qualité et lentretien du matériel de prélèvement, à une organisation rationnelle des missions. On noubliera pas laspect sécurité des inspecteurs de terrain.
LES DELAIS
F les délais légaux ne se discutent pas : ils sont respectés. A cet égard, un fournisseur qui se lance dans une démarche-qualité traitera de la même manière les délais de rigueur, les délais dordre, et les délais fixés par lusager (pour autant quils soient raisonnables);
F les délais laissés à lappréciation de la D.P.E. seront toujours très courts;
F sil savère impossible de tenir un délai (autre quun délai légal de rigueur), lusager en sera informé; il en connaîtra les motifs et saura également quand il peut espérer une réponse définitive.
Il appartiendra au groupe daccompagnement de définir et de mettre au point les outils, en collaboration avec le coordinateur, les évaluateurs et les agents.
Dans la perspective de la présente déclaration, on se bornera à faire linventaire des outils existants et lancer quelques pistes pour des outils à créer, qui sont ou qui seront utilisés afin daméliorer la coordination, la sécurité juridique, la proportionnalité, la qualité formelle des informations...
Le moment venu, il sagira aussi de faire linventaire des outils existant dans chaque direction.
F les réunions mensuelles de coordination DPE : lieu déchange dinformations et de coordination;
F les réunions de coordination T.T.D. (Transferts Transfrontaliers de Déchets) : réunions sur un sujet très spécifique, rendues nécessaires par les situations sur le terrain qui, demandant une analyse et une réaction rapide, requièrent donc un niveau dinformation élevé;
F le rapport dactivité annuel : outil dinformation et de communication;
F la journée annuelle de rencontre des agents de la D.P.E. : information, communication et convivialité;
F " INFORMATIONS - DPE " : bulletin dinformation mensuel destiné à tous les agents. Concept : communiquer les informations pour lesquelles la communication officielle (notes de service, circulaires,...) nest pas adaptée ou est trop lourde;
F une " philosophie " DPE clairement énoncée, et officiellement consacrée par le P.E.D.D. (Plan dEnvironnement pour le Développement Durable) :
" La Division de la Police de lenvironnement instruit les plaintes et procède à des contrôles doffice.
Sa démarche de travail consiste à inciter les acteurs privés et publics à veiller à un meilleur respect des normes denvironnement en concertation avec les divisions normatives pour laspect interprétation des textes, définition des normes de réhabilitation et déventuelles régularisations.
Elle procède en outre par lenvoi de mises en demeure invitant le contrevenant à se mettre en règle.
Il convient dinformer linterlocuteur sur ses obligations et si nécessaire de lorienter vers le service technique de ladministration (Office régional wallon des Déchets, Division de lEau, Division de la Prévention des Pollutions et de la Gestion du Sous-Sol) afin de recevoir les conseils techniques nécessaires. Un délai de régularisation est généralement fixé.
Si la mise en demeure nest pas suivie deffet ou si le délai de régularisation est expiré, un rapport est immédiatement transmis aux autorités judiciaires de larrondissement concerné.
De plus, des moyens plus radicaux sont mis en oeuvre : apposition des scellés, appels aux forces de lordre, proposition de suspendre ou de retirer lautorisation, lagrément, etc.
Dans certaines situations, ces méthodes coercitives sont mises en oeuvre sans dialogue préalable. Par exemple, en cas de mauvaise foi manifeste du contrevenant, en cas de récidive, de menace importante pour lenvironnement ou de danger pour la santé publique ".
Cette philosophie ne peut, par essence, être plus nette et apporter une réponse automatique à toutes les situations vécues sur le terrain. Elle nen constitue pas moins une ligne de conduite très claire.
F un site DGRNE sur Intranet-Internet. En liaison avec le tableau de bord, cet outil moderne encore peu exploité est riche de possibilités intéressantes au niveau de la communication;
F SYGED :
1. Description
SYGED est un système informatisé de gestion de dossiers conçu au départ pour être applicable au plus grand nombre possible de directions du Ministère de la Région wallonne.
Un dossier est défini comme étant un ensemble de pièces administratives et techniques devant subir, pour atteindre un but déterminé, une série de traitements dans une ou plusieurs entités administratives, suivant une procédure et des règles fixées par la loi, les règlements et/ou lusage.
Des dossiers subissant les mêmes traitements ou procédures en vue datteindre des objectifs identiques ou similaires, sont regroupés en catégories.
Par le biais denregistrement et de manipulation dun certain nombre de données relatives aux catégories de dossiers, les objectifs du système informatisé SYGED sont :
- de retrouver rapidement un dossier sur base déléments différents (objet, demandeur, dates,...);
- de suivre létat davancement du traitement des dossiers;
- de permettre la vue synoptique sur un dossier;
- de faciliter la gestion de dossiers par notamment une obtention accélérée des informations majeures,
une production facilitée de documents ou lettres types et une meilleur maîtrise des flux dans la
gestion des dossiers.
La conception du système SYGED est évidemment de permettre le multitâches et le multiutilisateurs. SYGED est donc une application réseau.
2. Etat davancement
Bien que SYGED soit une application à caractère général, elle doit cependant permettre une certaine adaptation aux spécificités de chaque direction et en particulier à celles de la D.P.E.
Une paramétrisation de SYGED aux besoins de la D.P.E. a donc été réalisée fin 96. Depuis janvier 97, la direction de Charleroi utilise SYGED pour ses besoins. Une version améliorée a été installée début juin 97
SYGED devrait faire lobjet dune généralisation dutilisation au niveau des 3 autres directions extérieures dans le courant du 2ème semestre 97.
Des améliorations sont pour le moins attendues quant aux possibilités daccéder à des listes imprimables sur létat davancement de dossiers et sur des vues spécifiques de catégorie de dossiers.
Au vu de ce qui précède, on ne peut contester que SYGED sera, à terme, un des outils essentiels de la démarche-qualité.
F technique de lécodiagnostic créée et utilisée par la direction de Namur-Luxembourg. Cet outil pourrait être développé, étendu et objectivé.
F élaboration dun manuel-qualité à utiliser par tous les agents (check-list, rapports normalisés, procédures-type,...);
F création dun bulletin de coordination et de jurisprudence juridique et administrative (compte tenu de la demande à cet égard - cfr. réunion de coordination DPE du 4.6.97 - cet outil sera vraisemblablement créé rapidement);
F boîtes à idées ou à suggestions;
F formations à lintention des agents et, éventuellement, formation continue dans certains domaines juridiques ou techniques (avec utilisation du Centre permanent de formation en développement durable à lintention des agents des services publics).
F signature de conventions ou de protocoles daccord avec les partenaires extérieurs (gendarmerie, parquets,...);
F favoriser et accroître les échanges dexpériences avec les services de contrôle de la Région flamande et de la Région bruxelloise, ainsi quavec les pays de lUnion européenne (réseau IMPEL);
F OGEAD (Outil géoenvironnemental daide à la décision) : proposé par la direction de Namur-Luxembourg de la D.P.E. et actuellement à létude au service central (cartographie).
F facteurs psychologiques : résistance au changement et autosatisfaction;
F absence totale de maîtrise par rapport à certains moyens pourtant essentiels : problématique de gestion du personnel, octroi des budgets, acquisition du matériel et des logiciels informatiques;
F larges zones dombre ou dincertitude dans les réglementations environnementales (il suffit de songer quon ne dispose pas dune définition claire et précise de la notion de déchet...). Cette insécurité juridique frappe les usagers, et les agents D.P.E., atteints du même mal, ne peuvent y porter remède.
F les décrets environnementaux octroyent au fonctionnaire chargé de la surveillance et du contrôle des délégations fonctionnelles à mettre en oeuvre sur le terrain, dans un contexte dautonomie permettant à lagent dassumer pleinement ses responsabilités et, si nécessaire, dapporter une réponse urgente à une situation urgente;
F les délégations budgétaires sont certes limitées mais néanmoins réelles, et leur utilisation na jamais été entravée;
F la DPE est une structure jeune, souple et ouverte au changement, à linstar de la plupart de ses membres;
F les profils des agents de la DPE sont variés et embrassent une large gamme de disciplines : chimie, géologie, agronomie, informatique, droit, graduats divers, humanités, etc. ;
F On noubliera pas aussi dautres formations, non décelées, mais quil faudra débusquer et mettre en valeur.
F on pense enfin à lexpérience de la direction de Liège dans la démarche-qualité : les acquis seront réactivés et exploités.
Lauto-évaluation et lamélioration de la qualité selon la méthode EFQM sappuient sur une technique qui met en oeuvre des outils.
Cette technique et ces outils seront découverts ultérieurement par lensemble des agents.
On se bornera ici à définir lauto-évaluation, à décrire quelques-uns de ses avantages et à résumer ses concepts de base.
Lauto-évaluation est un examen complet, systématique et régulier des activités et des résultats dune organisation par comparaison à un modèle de performance dentreprise, le modèle utilisé étant le modèle EFQM.
Le processus dauto-évaluation permet à lorganisation didentifier clairement ses points forts de même que les domaines à améliorer et débouche sur des actions damélioration planifiées dont létat davancement sera ensuite contrôlé.
Ladoption du modèle EFQM pour lauto-évaluation se traduit par un large éventail davantages, en particulier :
F une approche rigoureuse et structurée de lamélioration de lentreprise;
F une évaluation basée sur des faits et non sur une perception individuelle;
F un moyen de parvenir à une orientation cohérente et à un consensus sur les actions à entreprendre par lintermédiaire de chaque membre du personnel dans lorganisation partageant la même base conceptuelle;
F un moyen dapprendre aux collaborateurs de lorganisation comment appliquer judicieusement les principes du management par la qualité totale;
F un moyen dintégrer diverses initiatives de management par la qualité dans les activités ordinaires de lentreprise;
F un puissant outil de diagnostic;
F une évaluation objective basée sur une série de critères largement acceptés en Europe;
F un moyen de mesurer les progrès accomplis au fil du temps par le biais dune auto-évaluation périodique;
F des mesures damélioration induites par le processus et axées sur les domaines qui en ont le plus besoin;
F une méthodologie applicable à tous niveaux, des unités de taille réduite à lorganisation dans son ensemble;
F un moyen de susciter lenthousiasme parmi le personnel de lorganisation et de redynamiser la recherche de lexcellence;
F un moyen de susciter lenthousiasme parmi le personnel de lorganisation, de les impliquer dans le processus damélioration et de les remotiver dans leur recherche de la performance;
F des occasions de promouvoir et de partager des approches excellentes dans différents départements de lorganisation ou à plus grande échelle, avec dautres organisations de même nature ou de nature différente;
F des occasions de reconnaître les progrès accomplis et les performances dexception par le biais de prix internes;
F une liaison entre ce que lorganisation doit atteindre et les stratégies et processus quelle définit pour réaliser ses objectifs;
F un moyen détalonnage tant au niveau interne que par rapport à dautres organisations. Le profil de notation publié par lEFQM au terme de chaque remise de prix annuelle permet de se situer par rapport à des candidats des années précédentes.
En résumé, le processus dauto-évaluation offre à lorganisation loccasion de découvrir. De découvrir quels sont ses points forts et quels sont les aspects à améliorer. De découvrir ce que signifie le management par la qualité totale lorsquil sapplique à elle-même. De découvrir le chemin parcouru par lorganisation en direction de la qualité, la distance qui lui reste à parcourir et comment elle se situe par rapport aux autres.
LEFQM sengage à aider des organisations à améliorer leurs performances. Le modèle EFQM est un cadre non descriptif qui reconnaît lexistence de nombreuses approches permettant aux organisations datteindre une excellence durable.
Ce cadre non descriptif contient des concepts de base qui sous-tendent le modèle EFQM. Ces concepts sont exprimés ci-après.
Lordre dans lequel sont traités les concepts na pas de signification particulière et la liste ne prétend pas être exhaustive. En outre, les concepts ne sont pas immuables. Ils changeront au fur et à mesure que lorganisation se développera et saméliorera.
Lorientation vers lusager
Lusager est le juge final de la qualité dun service. Ses besoins et ses exigences, ainsi que la manière dont il apprécie le service doivent faire lobjet dune attention particulière. La satisfaction de lusager est mesurée et analysée, comme le sont les éléments qui influencent la confiance.
Partenariats usagers-fournisseurs
Les partenariats usagers-fournisseurs sont basés sur la confiance et lintégration adéquate. Ils permettent dapporter des améliorations et profitent aux usagers et aux fournisseurs.
Développement et implication du personnel
Le plein potentiel du personnel est libéré grâce à un ensemble de valeurs partagées et à une culture basée sur la confiance et la délégation de responsabilités. Limplication et la communication sont largement répandues et sont soutenues par des opportunités de formation et de développement des compétences.
Processus et faits
Les activités sont systématiquement traduites en termes de processus. Les processus ont des propriétaires et doivent être compris. Des activités damélioration orientées vers la prévention dans le cadre du travail quotidien doivent être prévues. Les faits, la mesure et linformation constituent la base sur laquelle travaillent les dirigeants.
Développement et innovation continus
Il existe une culture de lamélioration continue. Grâce à un apprentissage permanent, cette amélioration est possible. Linnovation et les idées originales sont encouragées.
Leadership et cohérence des objectifs
Les dirigeants développent la culture de lorganisation. Ils orientent les ressources et les efforts de celle-ci vers lexcellence. La politique et la stratégie sont déployées dune manière systématique et structurée à travers toute lorganisation et toutes les activités sont alignées sur elles. Les attitudes du personnel sont elles aussi alignées sur les valeurs, la politique et la stratégie de lorganisation.
Responsabilité publique
Lorganisation et son personnel adoptent une approche éthique et tendent à dépasser les exigences légales et réglementaires.
Orientation des résultats
Le succès durable dépend de léquilibre et de la satisfaction des partenaires : les usagers, le fournisseur, le personnel ainsi que la collectivité en général.
F le dialogue : le sens de la démarche doit être soigneusement expliqué à chacun de façon convaincante et les arguments qui seront opposés doivent être rencontrés : rien ne peut être laissé dans lombre. Les malentendus et lincompréhension génèrent des tensions, une résistance passive et lédification de moyens de défense apparents ou occultes
F la participation : la démarche-qualité implique la participation active de tous ceux qui le souhaitent. Dans ce contexte, les distinctions classiques de niveau, de grade, de diplôme, de statut, de fonction (agents techniques/agents administratifs) sont sans intérêt.
La mission prioritaire du comité daccompagnement consistera à contrôler que ces deux principes de base sont appliqués avec rigueur.
Il est grand temps de se poser maintenant LA question : pourquoi donc la D.P.E. doit-elle se lancer dans un processus damélioration de ses performances ?
On a vu que la D.P.E. a des concurrents : ce constat justifie, à lui seul, que la satisfaction toujours plus grande des usagers soit une préoccupation prioritaire constante. Ce motif, parfaitement honorable au demeurant, senracine dans la culture des entreprises privées productrices de biens ou de services : on peut le juger un peu léger par rapport aux objectifs des services publics et il nest pas sûr quon puisse, sur cette seule base, inscrire dans le long terme un processus damélioration constante de la qualité, et faire de celui-ci un grand projet mobilisateur.
(On ajoutera que la notion même de service public interdit que des services dont les compétences se chevauchent, totalement ou partiellement, se livrent à une concurrence acharnée. On préférera parler démulation et à cet égard, la D.P.E. souhaite que ses " concurrents " deviennent des partenaires).
Il faut donc chercher ailleurs.
Et on trouve....à condition daccepter la proposition suivante : une administration efficace, constamment soucieuse de rencontrer au mieux les aspirations des citoyens dans le respect des orientations et des directives fixées par lautorité supérieure, est indispensable au bon fonctionnement dune démocratie moderne.
La dimension du service public, la nature et létendue de ses missions, relèvent exclusivement du débat et de la décision politiques. Au tout début des années nonante, le Gouvernement wallon a constaté que les citoyens aspiraient à un contrôle environnemental accru. Il a répondu à cette attente en créant un corps de police administrative spécialisé, et lui a donné les moyens nécessaires pour accomplir cette nouvelle mission de service public. Ainsi, depuis 1991, les agents de la D.P.E. contribuent au développement du progrès social. On aura peut être ainsi compris que la recherche constante de lamélioration de la satisfaction des usagers dun service public est une préoccupation qui relève de lordre moral.
La conclusion suivante est donc proposée aux agents de la D.P.E. : ils sont invités à améliorer la qualité de leur travail parce que cest bien.
En retour, les efforts consentis dans cette perspective par les agents de la D.P.E. seront récompensés par la confiance et le respect que leur manifesteront les usagers satisfaits.