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Description du phénomène

(voir introduction)

Les 8 organismes intercommunaux agréés par la Région wallonne pour la réalisation et l’exploitation des collecteurs et des stations d’épuration des eaux urbaines sont repris dans le tableau suivant :

En Région wallonne, la plupart des stations d’épuration sont des stations dotées d’un traitement primaire (physique) et secondaire (biologique). A partir de 1993, un traitement tertiaire (élimination/réduction des nitrates/phosphates) a été inclus dans toutes les stations d’épuration d’une capacité de plus de 10.000 EH.

Signification

Cet indicateur montre l’évolution des infrastructures d’évacuation et d’épuration des eaux usées en Région wallonne, ainsi que leurs niveaux d’utilisation.

Situation en Région wallonne

En matière d’épuration des eaux usées, une politique plus vigoureuse a été développée ces dernières années (notamment suite à l’instauration de la taxe sur les eaux usées, qui a contribué à l’augmentation des budgets consacrés à la construction et à la gestion des stations, voir EauR2b).

Le Tableau 2-25 présente le nombre de stations d’épuration en service en Région wallonne réparties selon les intercommunales, leurs capacités de traitement théorique et la charge réellement traitée, à la fin 1999. Il présente aussi les stations d’épuration ayant fait l’objet d’un engagement et en cours de construction ou non.

Tableau 2-25 : Nombre de stations d’épuration, capacité nominale et volumes traités en service au 31/12/99.
Nombre de stations d’épuration, capacité nominale (investissement engagé)
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE

Fin 1999, 270 stations d’épuration étaient en service en Région wallonne, pour une capacité totale de 1.717.475 EH. La majorité de ces stations sont de petite ou de moyenne capacité (inférieure à 10.000 EH) (Carte 2-11). Signalons 4 stations dépassant les 100.000 EH :

  • Wasmuel : 250.000 EH (1972),
  • Roselies : 212.000 EH (1983),
  • Rosières : 125.000 EH (1984),
  • Basse-Wavre : 165.000 EH (1985).

Carte 2-11

La Carte 2-12 montre, par commune, la part de la population inclue dans le bassin d’une station d’épuration existante.

Carte 2-12

Par ailleurs, au 1/1/2000, 29 stations supplémentaires ont fait l’objet d’un engagement budgétaire, pour une capacité totale de 753.100 EH. Parmi ces stations, celles qui sont en construction représentent 365.000 EH. Lorsque ces stations fonctionneront, la capacité de traitement des stations d’épuration en Région wallonne sera de 2.470.575 EH.

La Figure 2-30 montre l’évolution des capacités de traitement des stations d’épuration en Région wallonne, depuis les années 1970. La capacité des stations d’épuration est passé de 77.000 EH en 1970, à près de 400.000 EH en 1980 pour atteindre 1.717.475 EH en 1999, ce qui montre les efforts d’équipements réalisés depuis 20 ans.

Figure 2-30 : Evolution de la charge théorique traitée par les stations d’épuration en Région wallonne, 1970-1999
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE

En première approximation, on peut considérer que la capacité nominale à atteindre en Région wallonne pour respecter la Directive européenne 91/272/CE est de 3.630.000 EH Sur base de cette donnée, la situation existante fin 1999 (1.717.475 EH) représente 47 % de cet objectif, le solde se répartissant en une fraction engagée de 21 % et une fraction restant à engager de 32 %, soit 1.160.000 EH (voir Figure 2-31). En appliquant à cette capacité à engager et à installer, le ratio moyen de 26.700 BEF/EH, on aboutit à un investissement de l’ordre de 31 milliards pour respecter les objectifs de la Directive 91/271/CEE. Ces montants ne tiennent cependant pas compte du maintien de la petite épuration rurale dans les agglomérations de moins de 2.000 EH et du remplacement et/ou de la mise à niveau des stations devenues obsolètes. (d’après le Rapport d’activités de la Division Eau, 1999).

Répartition de la capacité des stations d’épuration (charge nominale réalisée,
engagée et à réaliser) pour atteindre les objectifs de la Directive 91/271/CEE
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE

La Figure 2-32 présente l’évolution des charges réellement traitées par les différentes Intercommunales pour la période 1994 à 1999. Les charges traitées peuvent varier en fonction des conditions climatiques car les eaux des égouts unitaires et les eaux usées sont drainées hors du réseau d’épuration en cas de fortes pluies. En 1999, la charge réellement traitée en Région wallonne atteint 1.081.624 EH, ce qui représente un facteur moyen de charge des stations de 63 %. Les différents facteurs de charge des Intercommunales sont représentés à la Figure 2-33. Ces valeurs varient fortement selon les Intercommunales et traduisent, notamment, pour les valeurs les plus basses, des problèmes au niveau de la collecte des eaux usées (raccordements des égouts, étanchéité des collecteurs, ...).

 

Figure 2-32 : Evolution du nombre d’EH réellement traités par les Intercommunales, 1994-1999
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE

Figure 2-33 : Facteur de charge moyen des stations d’épuration par Intercommunale (1999)
Source : Ministère de la Région wallonne, DGRNE

Conclusion

La capacité nominale des 270 stations d’épuration en service en Région wallonne fin 1999 est de 1.717.475 EH. Elles sont en moyenne utilisées avec une capacité de charge de 63 %. 29 stations supplémentaires, pour une capacité totale de 753.100 EH, ont fait l’objet d’un engagement budgétaire. 1.160.000 EH doivent encore être engagés pour atteindre les objectifs fixés par la Directive 91/71/CEE.

 

Lien direct avec d’autres indicateurs

EauR6b : Taux de raccordement de la population à un réseau public d’égouttage
EauP3 : Rejets industriels d’eaux usées en Région wallonne
EauE1 : Concentration de nitrates dans les eaux souterraines
EauE5 : Sous-produits de la désinfection dans les eaux de surface potabilisées
EauE7 à EauE11 : Qualité des eaux de surface
EauR2b : Montant annuel de la taxe sur le déversement des eaux industrielles et domestiques

Caractérisation des données

Les capacités des stations d’épuration s’expriment en Équivalent-Habitant (EH). Cette unité se base sur l’estimation de la pollution quotidienne moyenne que génère un individu (un individu en moyenne utilise 150 à 180 l d’eau par jour, et rejette dans ce même laps de temps, 54 g de matières oxydables22, 90 g de matières en suspension (MES), 15 g de matières azotées (MA), 4 g de matières phosphorées (MP)).

Relation avec le PEDD

Action 22 : Assainir les eaux usées urbaines résiduaires

Gestionnaire(s) des données

MARCHOT Daniel

Rédacteur(s)

DEFRISE Dominique