Les concentrations en divers métaux se situent dans les fourchettes de concentrations rencontrées en Région wallonne (Tableau 196). Par rapport à 1998, on ne remarque que peu de différences dans les concentrations, à l'exception de la moyenne annuelle en zinc qui diminue.

Cette station est notamment sous l'influence de trois usines traitant des métaux non ferreux, situées sur un axe O-N-O vers E-S-E, débutant à l’entrée du canal de l’Ourthe et s’étendant sur 800 m :

• une unité, située en face de la station, traitant principalement du zinc,
• une unité mettant en œuvre principalement du cuivre,
• une fonderie utilisant divers métaux non-ferreux.

En 1999, le programme d'analyse s'est enrichi par l'ajout de trois éléments : l'arsenic, qui est un élément souvent associé au zinc, le chrome et le nickel qui permettent d'évaluer l'impact de la fonderie. En effet, les jauges situées autour de cette entreprise (groupe de Chênée-Angleur) enregistrent de fortes retombées pour ces deux derniers éléments.

Les teneurs en zinc mesurées à cette station sont les plus élevées de toute la Région wallonne (Tableau 198). Cependant, on observe une diminution régulière, après les fortes concentrations observées en 1990 (Figure 161).

Les concentrations en plomb apparaissent également plus élevées que dans la plupart des autres stations sans toutefois dépasser la norme ou les valeurs guides. Les teneurs des autres éléments se situent dans les fourchettes de concentrations habituelles.

La station d’Angleur est en aval de l'usine de production de zinc, par rapport aux vents dominants (à cet endroit, les vents dominants proviennent du sud, c’est-à-dire la direction de la vallée de l’Ourthe). Les roses de pollution indiquent des directions différentes selon les éléments (Figure 162) : pour le zinc, on retrouve un secteur important dans la direction de l'unité de production de zinc, par contre pour le plomb, le cuivre et surtout le chrome, la pollution semble plutôt provenir du Sud-Est, c'est à dire dans la direction de l'unité de traitement de composés du cuivre et de la fonderie. Les roses de pollution pour le cadmium, l'arsenic et le nickel ne montrent pas de directions particulières certainement parce que les teneurs rencontrées sont trop proches des limites de détection de la méthode d'analyse.

La pollution par le zinc à Angleur suit un rythme hebdomadaire très marqué (Figure 163) avec des minima durant les week-ends, dont la cause est probablement une diminution des activités de l’usine incriminée.

Cette station possède un caractère mixte, urbain et industriel (sidérurgie). Trois éléments supplémentaires (chrome, nickel et manganèse) sont venus compléter le programme d'analyse afin de mieux cerner l'impact de la sidérurgie (Tableau 199).

Cette station a dû être arrêtée le 13 août 1999 et doit être déplacée à quelques dizaines de mètres de l'emplacement actuel (conservation de l'historique).