8.2.3. Gravimétrie associée à
une fraction de coupure à 10 µm (PM10)
8.2.3.1. Résultats de l'année
1997
Cette méthode est la seule faisant référence
à une mesure liée à la masse des poussières
en suspension et à une fraction bien définie de
ces poussières.
Les analyseurs utilisent le principe de la mesure d'un rayonnement
, après absorption par les poussières prélevées
dans l'environnement et retenue sur un papier filtre. En aval,
de ces moniteurs, on retrouve une tête de prélèvement
de type PM10.
En 1997, 3 stations en Région wallonne sont équipées
de ce type d'analyseurs. Les résultats des mesures de ces
trois stations sont repris au Tableau 60.
|
|
|
|
| |||
|
|
|
|
| |||
Haut de page
Menu particules
Menu général
8.2.3.2. Variations saisonnières
Si l'évolution des concentrations journalières en
particules en suspension PM10 (Figure 90) est similaire à
celle évoquée précédemment pour la
néphélométrie, il existe cependant des différences
quant aux niveaux atteints et à l'intensité relative
des pics. Les épisodes sont moins marqués et les
niveaux atteints sont inférieurs, les deux systèmes
étant basés sur des principes de mesure totalement
différents (mesure optique ou mesure liée à
la masse).
Haut de page
Menu particules
Menu général
8.2.3.3. Normes et valeurs guides
A défaut de normes concernant les particules en suspension
PM10, les résultats de 1997 peuvent être comparés
avec les valeurs citées dans la proposition de Directive
Européenne (98/C 9/05) reprise au Tableau 61.
Valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine | 50 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 25 fois par an | ||
Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine | 30 µg/m³ |
Les valeurs mesurées sont à la limite des valeurs
de référence (on mesure, respectivement, 28 et 25
dépassements des 50 µg/m³ pour les stations de
Jemeppe et de Charleroi).
Haut de page
Menu particules
Menu général
8.2.3.4. Journée et semaine moyennes
L'évolution des concentrations en particules en suspension
(la période estivale 1997) est reprise, à la Figure
91, pour une journée moyenne et, à la Figure 92,
pour une semaine moyenne.
Ces profils sont similaires à ceux rencontrés pour
la néphélométrie à l'exception du
temps d'intégration qui est de 2 heures dans le cas des
moniteurs , pour une demi-heure seulement avec les néphélomètres.
On constate que les concentrations en poussières ne semblent
guère varier au cours d'une journée, à l'exception
d'une légère augmentation entre 6 et 8 heures, maxima
qui sont moins intenses le week-end.
Haut de page
Menu particules
Menu général
8.2.3.5. Influence de paramètres
météorologiques
La pluie peut contribuer à réduire les concentrations
de particules en suspension dans l'air, d'une part par lavage
de l'atmosphère, mais également par le lavage des
sols, diminuant ainsi la remise en suspension de particules déposées.
Le graphique de la Figure 93 représente l'évolution
des concentrations journalières en particules en suspension,
ainsi que la quantité de pluie par jour au cours de l'année
1997. On remarque que les concentrations en poussières
diminuent chaque fois qu'il pleut.
Si on représente les concentrations en poussières
en fonction de la pluviométrie (Figure 94), on note qu'il
n'y a jamais de fortes concentrations en poussières lorsqu'il
pleut beaucoup. On observe également que les fortes concentrations
en poussières se rencontrent en l'absence de pluies. A
côté de l'effet de lavage de l'atmosphère
et des sols, il ne faut pas oublier que les conditions météorologiques
particulièrement défavorables à la dispersion
des polluants (inversion de températures) se rencontrent
le plus souvent par temps sec.
Haut de page
Menu particules
Menu général
Influence de la vitesse du vent
Comme pour les autres polluants, la vitesse du vent est un paramètre
important pour l'étude des particules en suspension, car
en relation avec la turbulence de l'atmosphère et donc
avec la dispersion des poussières. Le vent peut également
jouer un rôle dans la remise en suspension des particules
déjà déposées sur le sol et dans la
quantité de poussières libérées par
l'érosion (il faut tenir compte du type de couverture du
sol).
Le graphique de la Figure 95 reprend l'évolution des concentrations
en particules en suspension en fonction de la vitesse du vent
pour la station de Jemeppe.
Les fortes concentrations en particules se rencontrent principalement
quand la vitesse du vent est faible, car la dispersion est alors
minimale et les concentrations diminuent quand la vitesse du vent
augmente grâce à une meilleure dispersion. Par contre,
on n'observe pas de très faibles teneurs en poussières
quand la vitesse du vent est élevée, ce qui pourrait
s'expliquer par une remise en suspension de particules déposées
sur le sol.