La dispersion des résultats des mesures des échantillons
journaliers est grande par rapport aux moyennes. On peut en effet
montrer que les valeurs des différents paramètres
mesurés sont fonction du volume pour les précipitations
faibles, ce qui n'est plus le cas lorsque les volumes récoltés
sont importants. Afin de réduire ce phénomène,
on s'intéresse aux périodes suffisamment longues
pour obtenir une quantité de pluie suffisante. On introduit
ainsi le concept d'eau moyenne, qui correspond à l'eau
obtenue si on mélangeait les différents échantillons
récoltés durant cette période. Les concentrations
moyennes des différents ions sont alors obtenues en pondérant
les concentrations de chaque échantillon par son volume.
Dans le cas du pH, la moyenne se calcule après transformation
du pH en concentration en ions H+.
Les Tableaux 42, 43 et 44 reprennent l'eau moyenne des différentes
stations, respectivement pour l'année 1997, l'hiver 1996-1997
et l'été 1997.
On observe que les précipitations sont élevées
dans le sud (Offagne) et surtout dans l'est du pays (Jalhay).
La station de Gembloux montre l'eau moyenne la plus acide probablement
parce que plus proche des zones industrielles. A l'opposé,
l'eau moyenne de la station d'Offagne est la moins acide et la
plus riche en ammonium. Il est possible que cette station soit
influencée par un élevage situé non loin
de la station.
Durant l'été 1997, la pluie a été
légèrement plus acide que durant l'hiver 1996/1997.
Par contre, les concentrations en ions sodium, potassium, calcium,
magnésium et chlorure ont été plus élevées
en hiver. L'évolution des composés anthropogéniques
(ammoniums, nitrates et phosphates) ont varié suivant les
stations. Enfin, les concentrations en phosphates et fluorures
ont été plus élevées durant l'hiver
1996/1997.