4.6. Excès d'ozone ou surcharge en ozone
(Daily Relative Ozone Excess)
Les normes relatives à l'ozone se contentent de fixer des
seuils qui ne devraient pas être franchis. L'étude
du nombre de dépassements apparaît comme insuffisante
puisqu'elle ne prend pas en compte les niveaux atteints lors d'un
dépassement, ni la durée de celui-ci. Or, il semble
évident que les effets sur la santé ou sur la végétation
dépendent de ces deux facteurs. La notion de surcharge
relative en ozone répond mieux à cette préoccupation.
On définit l'excès d'ozone (ou surcharge) journalier
relatif pour une période donnée comme la somme des
différences positives (seuls les dépassements sont
pris en compte) entre la valeur mesurée et la norme correspondante,
divisée par le nombre de jours valides de cette période
et par la valeur de cette norme :
(exprimé en % par jour).
Ainsi, la surcharge suivant la norme de 180 µg/m³ en
valeur horaire se calcule selon l'équation :
(exprimé en % par jour).
Pour la limite des 110 µg/m³, la norme préconise
de calculer la moyenne sur 8 h quatre fois par jour (de 0 h à
8 h, de 8 h à 16 h, de 16 h à 24 h et de 12 h à
20 h). Les maxima en ozone sont enregistrés l'après-midi
et, seule la période de 12 à 20 h est prise en compte
pour le calcul de la surcharge en ozone :
(exprimé en % par jour).
A partir d'expériences, il a été démontré
que certaines espèces végétales développent
une réaction vis-à-vis des hautes températures
en été et sont moins sensibles à l'ozone.
On peut se demander si les concentrations " nocturnes "
ne sont pas alors plus importantes que les pics de la journée.
C'est pourquoi, l'étude de la surcharge pour la végétation
ne prend en compte que la norme de 65 µg/m³ sur 24 h.
L'étude de la surcharge par rapport à la norme de
200 µg/m³ est similaire à l'étude de la
surcharge pour la population.
Pour la limite relative à la protection de la végétation,
le calcul de la surcharge en ozone devient :
(exprimé en % par jour).
La surcharge en ozone se calcule pour une période choisie.
Notre intérêt s'est porté sur la période
la plus sensible, à savoir la période allant du
01/05 au 30/09.
Le critère de validité pour calculer une moyenne
(horaire, sur 8 h ou journalière) est que le nombre de
valeurs présentes pendant la période soit supérieur
à 50 % du nombre maximum de valeurs.
La surcharge en ozone permet de mieux cerner l'intensité
d'un épisode de forte pollution que le nombre de dépassements.
Par contre, cette notion ne tient pas compte du fait que les effets
sur la santé ou sur l'environnement seront différents
si les dépassements sont consécutifs ou isolés;
la description de chaque épisode reste nécessaire.
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4.6.2. Evolution de la surcharge
en ozone au cours des années
Les graphiques des Figures 49, 50 et 51 tracent l'évolution
de la surcharge en ozone pour les différentes stations
wallonnes, tandis que dans le Tableau 35, est reprise la proportion
de valeurs valides pour cette période.
| |||||||||
En 1997, la surcharge en ozone par rapport à la norme de
180 µg/m³ des différentes stations fut plus élevée
que l'année précédente, sans atteindre les
niveaux de 1994 ou de 1995 qui furent des années riches
en ozone. La surcharge sur 8 heures fut en moyenne plus élevée
en 1997 qu'en 1996, mais inférieure à 1995. La surcharge
par rapport à la norme de protection de la végétation
suit les mêmes variations; cependant, les différences
entre ces trois dernières années sont faibles, signes
que le fond d'ozone est moins dépendant d'un été
exceptionnel.
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4.6.3. Répartition de la surcharge en
ozone suivant le milieu
La Carte 5 reprend les trois types de surcharge pour les différentes
stations de la Région wallonne.
La surcharge en ozone par rapport à la norme de 180 µg/m³
est plus élevée dans les stations du nord de la
Région wallonne (Engis, Vezin et Eupen), stations qui,
sans être urbaines, subissent une certaine pollution. La
station de Charleroi n'enregistre pas d'excès d'ozone,
certainement à cause des plus fortes concentrations en
monoxyde d'azote. La situation pour l'excès sur 8 h est
similaire, mais moins marquée. L'excès d'ozone par
rapport à la norme de protection de la végétation
suit une répartition inverse et les stations du sud de
la Région subissent une surcharge plus importante.
Le lecteur désireux d'approfondir sa connaissance de l'impact
de la pollution par l'ozone, consultera le rapport publié
par la Cellule Interrégionale pour l'Environnement (CELINE) :
" Surcharge en ozone pendant l'été 1995
en Belgique ", Dr. G. DUMONT, Dr. Cl. DEMUTH et Ir.
J. BEYLOOS, Novembre 1995.
Ce rapport fait le point sur les méthodes de mesure de
la concentration en ozone pour la Belgique et sur la diffusion
de l'information, et analyse la répartition de la surcharge
en ozone sur le territoire belge pour l'année 1995,
suivant le nombre d'habitants et suivant le type de couverture
végétale. Cette étude aborde également
la problématique de la modélisation des prévisions
pour l'ozone.
Les conclusions de cette étude sont :