Il existe une très grande variété de composés
organiques, dont certains peuvent être détectés
dans l'air. Ils peuvent provenir de sources naturelles (les forêts
notamment) ou d'activités humaines. Certains sont volatils
dans les conditions ambiantes, d'autres ne le sont pas et subsistent
dans l'air à l'état solide dans les particules (comme
composant majoritaire ou minoritaire de celles-ci). Certains sont
persistants, ont une très grande durée de vie, d'autres
pas. Certains sont inoffensifs pour la santé, d'autres
ont des effets limités ou peuvent donner naissance à
des produits plus dangereux, et enfin certains sont cancérogènes,
mutagènes, voire tératogènes, et ce, même
à dose infime (les micropolluants).
Ces considérations mettent en exergue la complexité
de la surveillance de la pollution organique, encore accrue par
les difficultés rencontrées lors du prélèvement
de l'échantillon et lors de son analyse. C'est la raison
pour laquelle il est nécessaire de disposer de plusieurs
types de systèmes d'échantillonnage.
La Région wallonne dispose d'appareils, intégrés
au Réseau Télémétrique, dosant en
continu la somme des composés organiques et le méthane
(et, par différence, les composés organiques volatils
non-méthaniques). Il s'agit donc d'une mesure, intégrant
l'ensemble des composés et ne permettant pas d'obtenir
d'indication sur les différents composés présents.
Des études ont été conduites pour procéder
à l'échantillonnage et à l'analyse qualitative
et quantitative (des composés pris isolément) des
composés organiques volatils (COVs) et des composés
organiques persistants. Le système de mesure des composés
organiques volatils est mis au point et doit être prochainement
installé, de manière permanente, en différents
points; il est à noter qu'il est déjà utilisé
couramment lors d'études ponctuelles. L'analyse des composés
organiques persistants demande à être encore approfondie.
A côté de ces systèmes d'échantillonnage,
des campagnes de mesures ont été effectuées
à l'aide de moniteurs permettant le dosage en continu du
benzène et de ses dérivés (BTEXs). L'installation
permanente de ce type de moniteur est d'ailleurs prévue.
Le méthane, qui est le plus simple des composés
organiques, n'est pas un gaz toxique. Cependant, il contribue
à l'effet de serre et, à ce titre, les concentrations
mesurées dans l'environnement sont, depuis cette année,
stockées dans les bases de données, afin de pouvoir
disposer d'outils d'évaluation dans la lutte contre l'effet
de serre. De plus, lors de campagnes locales, comme par exemple
la surveillance de Centres d'Enfouissement Technique (C.E.T.),
le méthane peut être utilisé comme traceur
pour d'autres composés plus difficilement mesurables (odeurs).
Haut de page
Composés organiques
Menu général
Les émissions wallonnes en méthane pour 1994 sont
estimées à 222 592 T et se répartissent
approximativement comme suit :
Combustion dans l'industrie de l'énergie et de transformation | |
Combustion non-industrielle | |
Combustion dans l'industrie manufacturière | |
Procédés de production | |
Extraction et distribution de carburants | |
Transport routier | |
Autres transports | |
Traitement de déchets | |
Agriculture et forêts |
Les deux principales sources anthropiques sont très logiquement
l'agriculture et le traitement des déchets, le méthane
se formant par fermentation anaérobique de matières
organiques. Les émissions de méthane, ces dernières
années, sont en augmentation, ainsi, en 1990, les émissions
étaient estimées à 214 841 T contre
225 383 T en 1995.
Les émissions wallonnes en Composés Organiques Volatils
Non Méthaniques (COVNMs) pour 1994 sont estimées
à 100.775 T et se répartissent
approximativement comme suit :
Transformation d'énergie (électricité et chauffage urbain) | |
Combustions dans les secteurs résidentiel et tertiaire | |
Combustion dans l'industrie | |
Procédés de production | |
Extraction et distribution de carburants | |
Utilisation de solvants | |
Transport routier | |
Autres transports | |
Traitement de déchets | |
Agriculture et forêts | |
Nature |
Les émissions globales stagnent depuis 1990 (108
582 T).
Les émissions des COVNMs sont estimées globalement.
Les pourcentages affichés ci-dessus ne reflètent
pas l'impact d'un secteur particulier sur l'environnement ou la
santé. A titre d'exemple, la composition des émissions
dues au transport routier est différente de celle de l'utilisation
de solvants.