3.3.1. Résultats
de l'année 1997
Les statistiques des mesures de dioxyde d'azote sont reprises
au Tableau 22 pour les valeurs semi-horaires, et au Tableau 23
pour les moyennes journalières.
Les concentrations en NO2 pour 1997 sont sensiblement
égales aux concentrations enregistrées en 1996,
sauf pour la station de Charleroi, avenue Général
Michel où on observe une diminution. Si les concentrations
en dioxyde d'azote sont les plus élevées en milieu
urbain (stations de Charleroi et de Liège), on note, même
pour les stations rurale, un fond de pollution proportionnellement
plus élevé que pour le NO, la pollution par le NO2
étant à l'échelle régionale.
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3.3.2. Variations saisonnières
Les concentrations en dioxyde d'azote varient peu au cours de
l'année (Figure 40). Même si les concentrations sont
plus élevées en hiver, la différence entre
les deux saisons est beaucoup moins marquée que pour les
autres polluants et il semble bien qu'il y ait toujours un fond
de dioxyde d'azote quelle que soit la saison.
Le dioxyde d'azote est un polluant secondaire, les émissions
directes des sources étant minoritaires. En hiver, la dispersion
est plus faible et la transformation du NO en NO2 est
moindre, l'oxydation par l'oxygène étant assez lente
(quelques heures). Par contre, en été, la transformation
est assez rapide par oxydation avec l'ozone (quelques minutes).
La concentration en NO2 en un lieu donné comporte
toujours trois éléments : une concentration
ambiante omniprésente résultant de la transformation
du NO par l'oxygène, une composante provenant des émissions
directes, et enfin une part par l'oxydation du NO par l'ozone.
Cette caractéristique rend la distribution spatiale du
NO2 assez homogène et les différences
entre un milieu urbain et un milieu rural sont moins marquées
que pour le NO.
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Les évolutions à long terme des concentrations mensuelles
pour une station de la région de Charleroi (TMCH03), une
station de la région liégeoise (TMLG03) et une station
rurale (TMCH03, Vezin) sont reprises à la Figure 41. L'évolution
des paramètres statistiques des valeurs semi-horaires est
représentée à la Figure 42.
Par rapport au début des années 80, on n'observe
que peu de diminution des concentrations pour les raisons déjà
explicitées pour le monoxyde d'azote.
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3.3.4. Normes et objectifs de qualité
La norme pour le dioxyde d'azote impose de ne pas dépasser
les 200 µg/m³ pour le percentile 98 des valeurs
horaires. En 1997, cette norme est largement respectée
(le P98 le plus élevé est de 86 µg/m³).
De plus, les valeurs guides, 50 µg/m³ pour la médiane
et 135 µg/m³ pour le percentile 98, ne sont jamais dépassées.
A la Figure 43 sont représentées les évolutions
des paramètres statistiques sur lesquels portent les valeurs
guides. Si on n'observe plus de dépassements depuis 1991
et que, globalement, depuis cette année 1991, la situation
s'est améliorée, on constatera une faible progression
ces trois dernières années.
Comme pour le dioxyde de soufre, il est intéressant de
comparer les résultats de 1997 avec les valeurs retenues
(Tableau 24) pour la proposition de Directive européenne
(98/C 9/05). Contrairement à la norme actuelle, la proposition
ne tient plus seulement compte de la protection de la santé
humaine, mais également de la protection de la végétation,
avec pour la première fois, une norme portant sur l'ensemble
des oxydes d'azote.
Valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine | 200 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 8 fois par année civile | ||
Valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine | 40 µg/m³ | ||
Valeur limite pour la protection des écosystèmes applicable à distance des sources | 30 µg/m³
NO + NO2 | Deux ans après l'entrée en vigueur de la Directive |
Dès à présent, toutes les stations respectent
ces valeurs. Seule la station de Charleroi (TMCH03) présente
un dépassement des 200 µg/m³ et sa moyenne annuelle
est juste à la limite des 40 µg/m³.
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3.3.5. Répartition géographique
Les percentiles 98 des différentes stations pour l'année
1997 sont repris sur la Carte 3. On note que les stations situées
en milieu urbain ou industriel (sillon Sambre et Meuse) enregistrent
les concentrations les plus élevées, sans toutefois
dépasser la valeur guide.
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3.3.6. Journée et
semaine moyennes
Sur les graphiques d'une journée moyenne (Figure 44), on
retrouve, comme pour le monoxyde d'azote, un profil bimodal avec
un maximum matinal et un maximum vespéral. Ces pics sont
plus larges (le dioxyde d'azote est principalement un polluant
secondaire) et le pic vespéral est bien plus marqué,
dépassant même en intensité le pic matinal,
surtout en été. Durant cette saison, en fin de journée,
la production d'ozone et la destruction de dioxyde d'azote conséquente
s'arrêtent faute de rayons solaires suffisamment énergétiques.
Le NO présent est alors transformé en NO2
par l'ozone.
En été, à la mi-journée, les concentrations
sont du même ordre de grandeur que pendant la nuit, alors
qu'en hiver, ces concentrations sont supérieures aux niveaux
atteints durant la nuit. La raison de ce creux plus marqué
en été réside dans la consommation du NO2
pour former l'ozone.
Sur le profil d'une semaine moyenne (Figure 45), on relève
une diminution des concentrations durant les week-ends, diminution
plus marquée durant la saison été. Or, ces
week-ends correspondent précisément aux concentrations
maximales en ozone. On remarque également que le pic matinal
du week-end est moins intense probablement à cause de la
baisse d'activité.