Le sulfure d'hydrogène, ou hydrogène sulfuré,
se présente sous la forme d'un gaz incolore, plus lourd
que l'air, d'odeur repoussante très caractéristique.
La sensation olfactive n'augmente pas en proportion de la concentration
dans l'air; il peut même arriver que l'odeur particulière,
décelable à de faibles concentrations, s'atténue
ou même disparaisse à fortes concentrations.
Le sulfure d'hydrogène est un composé toxique provoquant
des troubles respiratoires, des contractures, des pertes de connaissance
et même des oedèmes en cas d'intoxication aiguë.
Il peut également provoquer à plus faible dose des
irritations oculaires, des signes nerveux (céphalée,
vertige, ...), des signes pulmonaires ou gastro-intestinaux.
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2.4.2. Résultats
de l'année 1997
Dans l'air atmosphérique, le sulfure d'hydrogène
est parmi les composés du soufre un polluant mineur, même
si les gênes qu'il cause sont fortement ressenties par les
populations (odeurs). La mesure de H2S s'effectue en
général lors de campagnes ponctuelles ciblées.
Un milieu particulier, celui d'Engis, fait l'objet d'une surveillance
permanente. Les résultats de cette station sont repris
au Tableau 13 (valeurs semi-horaires) et au Tableau 14 (moyennes
journalières).
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Ces valeurs sont particulièrement faibles par rapport à
la valeur guide OMS qui préconise de ne pas dépasser
les 150 µg/m³ en moyenne journalière, et il ne
semble pas y avoir de problème particulier de toxicité.
Comme le sulfure d'hydrogène pose plus de problèmes
de nuisances olfactives que de réels problèmes de
santé publique, il est intéressant d'envisager le
nombre de dépassements du seuil olfactif.
Dans la littérature scientifique, les valeurs citées
pour le seuil de perception du sulfure d'hydrogène varient
fortement suivant les sources. Aussi, notre choix s'est porté
sur la moyenne des valeurs acceptables pour retenir le seuil de
15 µg/m³, en gardant à l'esprit que certaines
tranches de la population pourront percevoir l'H2S
à des teneurs plus faibles, alors que d'autres ne sentiront
rien.
Le nombre de valeurs semi-horaires dépassant cette limite
de 15 µg/m³ atteint les 9.7 % du nombre de mesures valides.
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2.4.3. Journée et semaine moyennes
Les variations des concentrations à Engis sont reprises
à la Figure 33 pour une journée moyenne et, à
la Figure 34, pour une semaine moyenne. On peut constater que
généralement les concentrations sont légèrement
plus élevées la nuit que la journée, avec
un minimum en fin d'après-midi.
