La mesure du dioxyde de soufre en Région wallonne s'effectue
également par acidimétrie au sein du Réseau
Soufre-Fumée. L'échantillon d'air barbote dans une
solution d'eau oxygénée à pH = 4.5. Le SO2
présent s'oxyde en acide sulfurique et provoque une augmentation
de l'acidité. La quantité d'acide sulfurique formé,
et par conséquent de SO2 absorbé, est
déterminée en titrant la solution jusqu'à
retour du pH à sa valeur de départ.
La méthode présente l'inconvénient d'être
très sensible aux interférences dues à d'autres
gaz à caractère acido-basique (SO3, HCl,
NH3, ...); c'est pourquoi on préfère
souvent parler de mesure de l'acidité forte de l'air. Une
étude réalisée par l'Institut d'Hygiène
et d'Epidémiologie (I.H.E.) sur une soixantaine de stations
belges a montré que, par rapport à une mesure spécifique
des sulfates, la méthode acidimétrique donnait des
résultats très valables dans les ensembles urbains
et dans certaines régions industrielles mais était
déconseillée dans les régions rurales où
la pollution est très faible et où l'interférence
de l'ammoniac est courante.
Si l'acidimétrie a comme défaut un manque de spécificité,
elle comporte néanmoins des avantages qui ont justifié
son maintien au sein des Réseaux wallons :
L'acidimétrie vient donc en complément du Réseau
Télémétrique qui permet, lui, de mesurer
des fluctuations rapides de concentration mais est plus lourd
et coûteux à mettre en uvre.
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2.2.2.2. Résultats de l'année
1997
Les résultats des analyses acidimétriques des différentes
stations du Réseau Soufre-Fumée sont synthétisés
au Tableau 11.
Les concentrations en dioxyde de soufre sont faibles, et même
inférieures à celles de l'année 1996, sauf
pour les stations d'Engis (augmentation non remarquée pour
le Réseau Télémétrique).
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2.2.2.3. Variations saisonnières
Les graphiques de la Figure 22 reprennent les évolutions
des concentrations journalières pour une station de Liège
(SFLG01), une station d'Engis (SFEG02), et une station de Charleroi
(SFCH04).
De nouveau, on remarque l'épisode climatique particulier
du début de l'année, qui n'est guère visible
pour la station d'Engis, noyée dans une pollution permanente
par le dioxyde de soufre.
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2.2.2.4. Evolution à long terme
Les Figures 23 et 24 reprennent les évolutions à
long terme des concentrations et des paramètres statistiques
pour ces trois stations.
Les concentrations en oxydes de soufre sont en constante diminution.
On note cependant une augmentation pour la station d'Engis (SFEG02),
après 5 années de diminution, reportant la situation
à une pollution comparable à 1994. Si, pour la station
de Liège (SFLG01), les concentrations moyennes ont été
plus basses en 1997 qu'en 1996, par contre, les percentiles élevés
(P90, P95 et P98) ont été plus importants, probablement
à cause de l'épisode du mois de janvier.
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2.2.2.5. Normes et catégories ISSeP
Les normes en vigueur en Région wallonne sont partout respectées.
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Les graphiques de la Figure 25 reprennent l'évolution d'une
semaine moyenne pour l'hiver 96/97 et pour l'été
1997. En été, on note une légère diminution
des quantités de dioxyde de soufre pour les stations de
Liège et de Charleroi, durant les week-ends, et plus particulièrement
le dimanche. Cette diminution, déjà constatée
lors de l'analyse des résultats du Réseau Télémétrique,
peut être attribuée à la baisse d'activité
émettrice. En hiver, ou pour la station d'Engis, l'effet
n'est pas visible.