2.2.2. Acidimétrie

2.2.2.1. Introduction

La mesure du dioxyde de soufre en Région wallonne s'effectue également par acidimétrie au sein du Réseau Soufre-Fumée. L'échantillon d'air barbote dans une solution d'eau oxygénée à pH = 4.5. Le SO2 présent s'oxyde en acide sulfurique et provoque une augmentation de l'acidité. La quantité d'acide sulfurique formé, et par conséquent de SO2 absorbé, est déterminée en titrant la solution jusqu'à retour du pH à sa valeur de départ.

La méthode présente l'inconvénient d'être très sensible aux interférences dues à d'autres gaz à caractère acido-basique (SO3, HCl, NH3, ...); c'est pourquoi on préfère souvent parler de mesure de l'acidité forte de l'air. Une étude réalisée par l'Institut d'Hygiène et d'Epidémiologie (I.H.E.) sur une soixantaine de stations belges a montré que, par rapport à une mesure spécifique des sulfates, la méthode acidimétrique donnait des résultats très valables dans les ensembles urbains et dans certaines régions industrielles mais était déconseillée dans les régions rurales où la pollution est très faible et où l'interférence de l'ammoniac est courante.

Si l'acidimétrie a comme défaut un manque de spécificité, elle comporte néanmoins des avantages qui ont justifié son maintien au sein des Réseaux wallons :

L'acidimétrie vient donc en complément du Réseau Télémétrique qui permet, lui, de mesurer des fluctuations rapides de concentration mais est plus lourd et coûteux à mettre en œuvre.

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2.2.2.2. Résultats de l'année 1997

Les résultats des analyses acidimétriques des différentes stations du Réseau Soufre-Fumée sont synthétisés au Tableau 11.

Les concentrations en dioxyde de soufre sont faibles, et même inférieures à celles de l'année 1996, sauf pour les stations d'Engis (augmentation non remarquée pour le Réseau Télémétrique).

1996 LD = 3 µg/m³
Station
Localité
Nombre de jours
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
SFCH01
Couillet
339
13
9
28
36
58
SFCH02
Marcinelle
330
23
20
41
53
62
SFCH03
Mt-sur-Marchienne
334
29
24
61
81
107
SFCH04
Charleroi
305
13
9
35
44
50
SFCH05
Jumet
343
19
11
43
69
92
SFCN01
Beyne-Heusay
331
21
16
37
57
85
SFEG01
Stockay
319
12
6
34
42
56
SFEG02
Engis
343
31
27
52
61
80
SFEG03
Awirs
350
15
13
25
31
46
SFLG01
Liège (St-Sépulchre)
317
18
15
33
42
58
SFLG02
Liège (Val Benoît)
350
16
13
31
41
50
SFLG03
Herstal
299
9
6
20
31
40
SFMO01
Mons
326
23
19
48
61
72
SFNT01
Perulwez
326
23
15
48
72
106
SFNT02
Tournai
302
8
5
17
24
29
SFSG01
Seraing
323
9
5
21
28
53

1997 LD = 3 µg/m³
Station
Localité
Nombre de jours
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
SFCH01
Couillet
312
11
7
21
41
63
SFCH02
Marcinelle
363
17
13
34
42
69
SFCH03
Mt-sur-Marchienne
347
18
13
40
51
75
SFCH04
Charleroi
340
11
8
22
27
36
SFCH05
Jumet
364
13
9
26
41
59
SFCN01
Beyne-Heusay
358
16
12
27
50
68
SFEG01
Stockay
357
17
6
50
60
70
SFEG02
Engis
359
43
37
77
87
103
SFEG03
Awirs
335
19
15
35
46
55
SFLG01
Liège (St-Sépulchre)
360
17
14
28
47
73
SFLG02
Liège (Val Benoît)
358
14
12
24
33
43
SFLG03
Herstal
(230)
(16)
(10)
(33)
(61)
(94)
SFMO01
Mons
343
15
9
37
52
62
SFNT01
Perulwez
344
12
9
23
34
55
SFNT02
Tournai
346
4
3
9
11
15
SFSG01
Seraing
327
(a)
(a)
(a)
(a)
(a)

(a) données non-validées

Tableau 11 : Oxydes de soufre - Acidimétrie - Statistiques 1996 et 1997

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2.2.2.3. Variations saisonnières

Les graphiques de la Figure 22 reprennent les évolutions des concentrations journalières pour une station de Liège (SFLG01), une station d'Engis (SFEG02), et une station de Charleroi (SFCH04).

De nouveau, on remarque l'épisode climatique particulier du début de l'année, qui n'est guère visible pour la station d'Engis, noyée dans une pollution permanente par le dioxyde de soufre.







Figure 22 : Oxydes de soufre - Acidimétrie - Evolution des concentrations journalières - Stations de Liège (SFLG01), d'Engis (SFEG02) et de Charleroi (SFCH04)

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2.2.2.4. Evolution à long terme

Les Figures 23 et 24 reprennent les évolutions à long terme des concentrations et des paramètres statistiques pour ces trois stations.



Figure 23 : Oxydes de soufre - Acidimétrie - Evolution à long terme - Stations de Liège (SFLG01), d'Engis (SFEG02) et de Charleroi (SFCH04)



Figure 24 : Oxydes de soufre - Acidimétrie - Evolution des paramètres statistiques - Stations de Liège (SFLG01), d'Engis (SFEG02) et de Charleroi (SFCH04)

Les concentrations en oxydes de soufre sont en constante diminution. On note cependant une augmentation pour la station d'Engis (SFEG02), après 5 années de diminution, reportant la situation à une pollution comparable à 1994. Si, pour la station de Liège (SFLG01), les concentrations moyennes ont été plus basses en 1997 qu'en 1996, par contre, les percentiles élevés (P90, P95 et P98) ont été plus importants, probablement à cause de l'épisode du mois de janvier.

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2.2.2.5. Normes et catégories ISSeP

Les normes en vigueur en Région wallonne sont partout respectées.

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2.2.2.6. Semaine moyenne

Les graphiques de la Figure 25 reprennent l'évolution d'une semaine moyenne pour l'hiver 96/97 et pour l'été 1997. En été, on note une légère diminution des quantités de dioxyde de soufre pour les stations de Liège et de Charleroi, durant les week-ends, et plus particulièrement le dimanche. Cette diminution, déjà constatée lors de l'analyse des résultats du Réseau Télémétrique, peut être attribuée à la baisse d'activité émettrice. En hiver, ou pour la station d'Engis, l'effet n'est pas visible.



Figure 25 : Oxydes de soufre - Acidimétrie - Semaine moyenne - Stations de Liège (SFLG01), d'Engis (SFEG02) et de Charleroi (SFCH04)

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